dimanche 27 mars 2005

Mr et Mme Gonzalès ont un fils...

Les jours se suivent, sans pour autant se ressembler vraiment. Après une fin de semaine remplie de PHP et de JPGraph, j'ai retrouvé Bridge pour une soirée de pillage intensif du patrimoine musical mondial, où notre bourriquet préféré nous a aidé à trouver d'introuvables titres, et où J. & B. ont permis à nos cellules gliales de perdurer grâce à la chaleur de l'alcool. J'étais content de la retrouver, et de la savoir un peu plus sereine que ces derniers temps.

Ma Clochette étant fort occupée ce week-end (et pour cause ;-)), Bridge m'a accompagné dans mon périble sabbatique et coursiveux au centre ville afin de quérir quelques vivres bien utiles pour survivre à ce week-end Pascal (béééééééééééé). Un soleil timide nous a gratifié de quelques rayons bienfaisants, nous permettant de prendre le premier verre en terrasse de l'année. Que du bonheur.

J'adore observer tous ces consommateurs profiter du premier jour de beau temps et se ruer dans les zones piétonnières afin de badiner nonchalamment et manger des friandises et glaces en tout genre. Je suis peut-être imbu de ma personne, mais décidément je n'arrive pas à faire partie de ce troupeau docile, mettre des fringues de marque et des ray-ban, sortir ma poule maquillée comme une iroquoise (normal me direz-vous puisque je suis toujours monosexuel jusqu'à nouvel ordre), parler fort à mes potes au gsm en commençant chaque conversation par un tonitruant "T'ES OU ?", me remémorer inconsciemment les publicités absorbées entre chaque épisode de la Première Compagnie et choisir le produit le plus cher des rayons, entretenir la paranoïa globale en absorbant chaque matin le petit yaourt spécial plein de bactéries qui protègent mon système immunitaire peut-être déficient, boire du coca-light avec les frites de mon repas quick parce que c'est moins mauvais pour la ligne, et surtout ne pas louper une minute du JT de TF1 ou RTL, pour savoir si le chômage a encore augmenté, si les politiciens sont toujours bien tous pourris, si la fabrication des sabots en ardèche est toujours bien artisanale, et si le pape a enfin daigné claquer pendant la nuit, en me réjouissant d'avance des jokes email que je recevrai sous 24h le concernant.

Désolé, je rentre pas dans le moule. Je ne prend aucun plaisir à consommer comme on voudrait m'y obliger, à être une pâle copie des autres, un mâle, un vrai, un dur. Comme dit dans le film (Gattaca, un de mes préférés) regardé hier en soirée, je suis un Dé-gêne-éré. Je suis programmé pour être différent. Et en plus, pour aimer ça, ma différence.

lundi 21 mars 2005

Mute

Mon côté émotif et larmoyant a toujours eu du mal avec les moments de chagrin. Ce n'est pas que j'en souffre généralement vraiment énormément, mais je n'arrive jamais à retenir mes larmes dès que l'émotion me prend à la gorge.

Pour la cause, une gentille grand-mère nous a quitté aujourd'hui, comme pour nous faire un clin d'oeil et nous dire de bien profiter de la vie et de ce printemps qui nait aujourd'hui. Je suis triste pour mon amie. Et je suis triste d'être un abominable bardaffon incapable de trouver le moindre mot de réconfort un peu crédible pour elle. J'ai déjà eu toutes les peines du monde à ne pas m'effondrer au téléphone, alors que ce n'est pas ma grand-mère qui est partie, mais la sienne. Ferme ta gueule, champion de mes deux, tu es ridicule...

D'autres sont bien plus doués que moi pour parler du deuil, de la dignité, et de l'espoir d'une vie meilleure pour ceux qui ont souffert ici-bas. Ma chanson préférée est sans doute celle-ci, et en tant que DJ-roulettes, je la dédie à mon amie, en espérant que cette jolie chanson atténuera un peu sa peine mieux que mes pénibles balbutiements téléphoniques...



Partir avant les miens

Petite foule danse
Autour d'un corps s'endormant
Douceur immense
Pour le départ d'un parent
Calmement
Peint aux couleurs de l'artifice
Des bleus lisses et roses et blancs
Et lentement
Visages tendres sur l'herbe glissent
Se sourient en chuchotant
Et sans le moindre tourment
Ils fêtent mon enterrement
Cendres folles et s'envolent
Sous les yeux pâles et contents
Et s'unissent aux lucioles
Pour vivre un dernier instant
Et à jamais
Restent en suspens
Et j'ai souvent souhaité
Partir avant les miens
Pour ne pas hériter
De leur flamme qui s'éteint
Et m'en aller
En gardant le sentiment
Qu'ils vivront éternellement
Et simplement
Qu'ils fassent que la nuit soit claire
Comme aux feux de la Saint-Jean
Que leurs yeux soient grands ouverts
Pour fêter mon enterrement
Père et mère, sœurs et frères
Je vous aime puissamment
N'adresser aucune prière
Où que j'aille je vous attends
La poussièreVit hors du temps
Il faut rester à la lumière
Dansez, buvez en me berçant
Que je vous aime en m'endormant

D. Balavoine

samedi 19 mars 2005

...on my mind

Je poursuis ma folle course tumultueuse, une semaine déjantée vient encore de s'écouler depuis mon dernier message. Mais ça ne m'effraie plus, c'est déjà ça...

Entre la découverte de la jungle russe en tenue camouflage de mangeur de serpent, la dégustation de petits plats de mon décorateur préféré, les tournois de Soulcalibur pour prouver ma valeur au maniement de l'épée, le visionnage des 2 Kill Bill en fin de soirée avec ma voisine, les sauvetages in extremis d'ordinateurs en détresse et les bribes de conversation msniennes, je trouve doucement ma voie à moi.

Hier, ciné improvisé avec ma Clochette, pour découvrir la vie de Ray Charles Robinson. Jamais un film n'aura autant éveillé en moi l'envie de cigarettes (je crois qu'il y a une clope dans chaque plan du film). Et puis, quelle vie. Ca fait presque envie, autant de talent, de détermination, de défonce et de sexe. Je regrette parfois de n'avoir aucun vrai don artistique, et de ne pouvoir exprimer ce que je suis différemment qu'avec ce blog...

A la sortie du cinéma, sms urgent pour me prévenir de la chute de mon serveur. Aïe. Angoisse, peur, heureusement pas de vraie panique. Le vendredi soir, peu de clients relèvent leur email ou travaillent sur leur site. Une chance. Ma fidèle monture a donc passé une nuit dans une stase étrange, attendant qu'on le court-cirtuite pour le relancer de plus belle. Et moi aussi. J'étais déjà presque prêt à annuler tout mon week-end pour le sauver. Heureusement, mon ami J. le technicien de garde a pu redémarrer la bête à distance ce matin. Ouf. Une frayeur s'éloigne...

Les gens qui disent qu'il est facile d'arrêter de fumer sont des menteurs. Ma volonté est pourtant à toute épreuve, et le manque physique est déjà loin. Mais qu'il est dûr de ne pas se faire du bien parfois le soir, et laisser partir le stress de la journée de boulot dans la fumée évanescente d'une bonne clope. Bref, status quo, j'ai presque arrêté, mais j'ai du mal à me faire du mal pour un principe moral à la con. Je n'ai pas changé d'avis, non. Fumer, c'est dégueu et ça coûte cher. Mais comme pour mon déménagement, mon corps doit en être aussi convaincu que mon esprit pour que le changement salvateur survienne. Patience...

Ce soir est un peu particulier aussi, puisque je renoue avec les rencontres provenant du net. Une nouvelle amie à connaître, une délicieuse pizza à déguster dans mon resto italien favori, et surtout beaucoup de curiosité à assouvir de part et d'autre. Qui vivra verra.

Je vais me préparer, et aller (essayer) de me faire beau. Elle va bientôt arriver...

dimanche 13 mars 2005

Snake Eater

Week-end tout en repos, en quiétude et en bien-être. De moins en moins de nicotine. De moins en moins de fatigue et de stress.

Je me suis fait très plaisir hier avec quelques achats compulsifs inconsidérés, pour mon anniversaire (je n'ai pas eu le coeur d'user tout cet argent uniquement pour payer un sèche-linge). Kill bill 1&2, True Romance, Before Sunrise au niveau des DVD. Et le top du jeu d'infiltration : Metal Gear Solid 3. J'attend l'élu pour le déballer et l'insérer dans la playstation...

J'ai fait l'impasse sur l'anniversaire de Valou dans l'obscure cave, jugeant les escaliers un peu trop agressifs à mon goût. Mais j'étais de tout coeur avec mes amis bloggeurs, c ce qui compte. J'en ai profité pour me reposer, et me mater un bon film avec ma colocataire.

Aujourd'hui journée complétement vide, glandage total, intégral et permanent, pour me rendre un peu de mauvaise conscience (si, si, c'est nécessaire).

L'élu est là. Après les miches-crevettes, nous entamerons les nouvelles aventures de notre vieil ami Solid Snake...

samedi 12 mars 2005

Regain

Le titre d'un vieux classique, que je n'ai jamais lu, je crois. Il exprime ce qui est en train de m'arriver. Ma phase down-mutation-traumatisme-cauchemard prend fin. Je souris. Je suis heureux d'être là. Heureux d'être moi. Heureux de voir le soleil réchauffer mon petit appartement, et voir les premiers bourgeons pousser sur les arbres de la cour. Heureux d'être en vie, de la voir, de la sentir, de la ressentir à ce point.

Au lieu de maudire mes envies comme par le passé, je les écoute et essaye d'y répondre. Petit à petit, peu à peu, calmement. Je me rassure. Je commence enfin à m'aimer, je crois.

Après Dubosc, j'ai passé une petite heure seul à écouter Moby et à savourer un petit pétard bien joyeux. Jeudi a vu la renaissance du hacker qui est en moi, et j'ai programmé comme un automate jusqu'à 20h. Après les problèmes de dilution en soirée, j'ai été dormir quelques heures avant de filer jusqu'à la capitale et ses embouteillages. La démo a été concluante, j'ai eu droit à un "très bien" de la part du client. Ca fait toujours plaisir. La soirée fut exceptionnellement plaisante, entre pizzas, joints, films, combats de free fight et zapping annuel volé à Y.. Comme l'a dit P. : "c'est parfait, on doit même pas te mettre au lit". Oui, moi aussi ça me libère de ne plus être un poids comme je l'ai été. Vive ma nouvelle vie.

mercredi 9 mars 2005

In extremis

avant d'aller me bidonner avec mes potes et Frank Dubosc en personne, j'ai le temps de vômir quelques pensées inutiles... le temps joue à cache-cache avec moi, et je sais qu'il gagnera la course malgré ma vivacité d'esprit...

Je semble être un rescapé des malheurs ambiants, puisque tout autour de moi mène à la tristesse, à la dépression et au chagrin. J'essaye d'être le fidèle adjuvant que j'ai toujours été dans les moments de crise, et de ne pas devenir morne à mon tour. Difficile, d'autant plus sans aucun artifice ni nicotine pour m'aider à tenir le coup. Encore un combat que j'arrive à mener, semble-t-il. Les clopes me manquent de moins en moins. Et j'espère plus du tout bientôt.

Il est temps. Clochette et ses enfants vont sonner, et un fameux sandwich nous attend avant le spectacle. Hâtons-nous, une fois de plus, de profiter de ces moments uniques pour oublier les reflets parfois ternes du quotidien...

lundi 7 mars 2005

Suicide is painless (for oneself)

Parfois, certaines personnes croisent votre route, puis décident de ne plus la croiser. Et de ne plus en croiser aucun autre, d'ailleurs. Non, je n'ai pas perdu un ami. Juste une connaissance, un type sympa qui a décidé d'en finir avec cette chienne de vie. Tout cela me fait penser que dans la mort, le plus dur c'est toujours pour ceux qui restent. Ceux qui partent, d'autant plus quand ils l'ont décidé, ne font rien d'autre que de tirer le rideau.

Voilà, le rideau est tiré pour lui, mais malheureusement ce départ précipité laisse sur le carreau une amie et sa tribu, sans qu'on sache vraiment pourquoi. Toutes mes pensées vont vers eux ce soir, et jusqu'à la fin de cette épreuve.

La vie, c'est incompréhensible parfois...

All day long, the rain will say... how fragile we are... how fragile we are...
Sting

samedi 5 mars 2005

Course d'orientation

Les salauds, ils m'ont eu. Je pensais passer ma soirée d'anniversaire seul, ou presque, et j'ai eu droit à une surprise de taille. Ils étaient tous là, pour un souper-raclette d'enfer dans mon appart. J'avoue que je suis épaté, heureux, content, et repus. Savoir que l'on compte à ce point pour ses amis, c'est toujours excellent pour le moral. Encore merci à toute l'équipe...

La joie et l'allégresse ont fait place aux vieilles tortures que j'aime m'infliger. Fatigue, doute, désespoir et désorientation sont revenus en force, comme pour contrebalancer le trop plein de belles choses. Aucune raison spéciale à ça, c'est juste ma lente mutation qui continue. Je commence doucement à comprendre que j'ai été déraciné. Les mauvais rêves se succèdent, de nuit en nuit, mélanges de fantasmes étranges, de sentiments peu agréables et de sensations de perte de moi-même. Ca y est, le cordon est coupé je crois. Mais il saigne. Il me faudrait endiguer l'hémorragie, pour éviter de finir exangue. Je me vide de toute force, de tout sentiment, pour devenir une carcasse vide et bien peu pratique. Les réflexions sur mon statut d'assisté, et sur le côté dérisoire de toute mon histoire me prennent la tête. L'angoisse de continuer à me sentir mal encore longtemps me hante. Cette vieille peur de la Solitude Eternelle cogne sur mon subconscient comme si elle voulait l'investir pour de bon. Je résiste comme je peux, mais je me sens comme le dernier guerrier encore debout alors que l'ennemi se masse à l'entrée du pont-levis. Je vais sombrer totalement dans le plus mauvais trip de ma vie si je ne trouve pas rapidement un stratagème adéquat pour ne pas finir en asile psychiatrique pour handicapés célibataires qui ont voulu jouer à l'adulte malgré les avertissements parentaux. Oui, je sais, tout ça n'est pas très clair, mais pour moi non plus.

J'ai envie d'être heureux. Arrêter d'analyser les affres que le destin et mon ancienne dépendance me font subir encore maintenant, comme un son désagréable qui continue de résonner longtemps après le premier écho. J'ai envie qu'on prenne soin de moi, qu'on me régénère. Qu'on m'accepte comme je suis. Qu'on m'aime d'amour, enfin. Tout cela est un voeu pieu qui va encore mettre du temps à se réaliser, je le sais parfaitement. Ce n'est pas le découragement qui m'assaille, c'est juste une trop longue fatigue. Jamais je ne baisserai les bras de ma volonté propre. Mais je ne suis jamais à l'abris d'un mauvais coup qui m'empêcherait de continuer la mêlée. Personne ne l'est.

Il me reste à essayer d'oublier toutes ces chimères, et vivre le bonheur au jour le jour. A force de chercher, je vais bien finir par trouver...

mercredi 2 mars 2005

11110 = 1E = 30

Voilà... le cap de la trentaine est en train d'être franchi, juste là pendant que je poste... putain, 30 ans !

Difficile de réaliser... d'appréhender... de comprendre ce qui se passe. Bizarrement, c'est mon premier anniversaire seul. Je veux dire, juste au moment de l'heure exacte. Cette solitude, je l'ai voulue. Je l'ai longtemps détestée, pourtant. Parce que ce n'était pas de la vraie solitude. C'était autre chose. Je la fuyais, j'en avais peur. Peur de toujours l'être, de le rester, d'y être condamné. Maintenant, je l'ai choisie, et je dois dire que contrairement à ce que je pensais, ça fait pas mal. Se retrouver avec soi-même, c'est pas si mal au fond. Etant donné mes élucubrations mentales, je ne m'ennuie jamais quand je suis seul. Toujours un truc à penser, à faire (depuis peu).

Mais je m'égare. C'est un peu l'heure des bilans, un cap pareil. Revenons quelques instants sur le chemin accompli...

Première décennie. Découverte de la vie. De la famille. Du monde qui m'entoure. A 4 pattes, parfois déjà en chaise (mais peu, juste pour les cascades et les bobos en somme). Si je devais résumer le premier tiers de ma vie, je dirais que du bonheur. Mes grands parents, les vacances en famille, l'innocence qui caractérise cet âge.

Seconde décennie. Découverte approfondie de la maladie. Opérations, douleurs, chagrin, impuissance, injustice, courage, pitié, peur. J'ai du devenir adulte très vite dans ma tête. J'ai aussi découvert les passions qui forgent un caractère : la lecture, le dessin, la musique, l'histoire... les premières amours déçues... la timidité... les drames shakespeariens... l'abnégation, le stoïcisme... la philosophie... les jeux de rôles... la chanson, le trac, le théâtre... et l'informatique et les jeux vidéo, bien entendu...

Troisième décennie. Les études. Le travail. La compréhension intrinsèque de ma différence. La peur d'être seul. Les sorties nocturnes. La clope. La drogue. Les drogues. Le sexe. Internet. Les rencontres. Les échecs. La douleur de ma différence. La peur de rester seul à cause d'elle. La dépression. L'alcool. Les réussites flamboyantes. La découverte de ma voie. Perte d'un être cher. Coup d'accélérateur sur la fin. Premier baiser. Premiers émois sensuels. Premier vrai chagrin d'amour. Décision importante, vitale. Laisser Y., et partir seul. Faire le choix de ma vie. M'assumer.

J'espère que la quatrième sera aussi riche et intense. Mon voeu pour les 10 ans à venir est assez simple : arriver à négocier une paix durable entre mon moi-lumière et mon moi-ombre, trouver ma place, et trouver ma moitié. Peu importent l'endroit, le moment, le temps, les moyens à ma disposition. Je sais juste qu'elle existe, et qu'elle doit me découvrir tel que je suis. Arrêter de me plaindre, d'être faible et lâche. Je n'ai plus de chaînes à présent, et je sais que je peux réaliser ma conquête du monde. Je ne suis pas (trop) ambitieux. Je veux juste être heureux, comme tout le monde.

Encore merci à tous mes amis d'être là. De m'avoir permis d'arriver à ces 30 ans sans trop de casse. Même si je suis moins présent pour le moment, et cela m'attriste, je suis toujours là. Je dois finir le rangement de mes priorités, et arriver à remettre celles qui sont importantes en tête de liste. Ca demande un peu de temps, c'est normal. Mais je n'oublie personne. Chaque mot échangé, chaque regard, chaque instant de bonheur partagé reste gravé dans ma mémoire, et me sert à avancer. Je reviendrai bientôt, plus fort qu'avant, et plus efficace encore. Merci à tous.

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...