mardi 26 juillet 2005

Chante comme si...

Ca va être difficile de vous résumer ces 4 jours de (Franco)folie(s) ici, mais je vais quand-même essayer. Tout ca va manquer de cohérence, parce qu'une fois là-bas, le temps et les contraintes avaient disparu. J'ai quand-même réussi à faire une espèce de patchwork en reprenant jour après jour nos sensations...

Day I

Après un sommeil quelque peu agité, j'arrive à m'éveiller tant bien que mal. Cette drôle de sensation que l'on ressent le premiers jours des vacances me rend guilleret. Plus de contraintes, de souci ou de stress. Juste que je n'ai encore rien eu le temps de préparer, donc je dois attendre G. pour pouvoir faire mon sac. Jusqu'à ce qu'elle arrive, séance de glandage intense devant mon nouveaux jeu vidéo. Pas moyen de buter ce c... de grand Pope. Tant pis, ça sera pour mon retour. G. arrive, on se régale de ses pâtes, et on fait vite mon sac en catastrophe. Aidé par Lomavalou qui était de passage (encore merci pour les places de Calo et pour les séances de muscu improvisées), nous embarquons donc pour partir à l'assaut de la ville d'eau. Sauf que... j'ai réussi à oublier ma place chez moi... G. remonte, redescend... Tout semble prêt, excepté les clés de contact qui ont mystérieusement disparu... Recherche intensive... redéballage... revisite de mon appart... ces clés sont introuvables... soudain, c'est le flash... "G., tu as regardé sur le toit ?". No comment. Fous-rires de départ. Bonne humeur incontrôlable. Nous n'avons qu'une heure de retard sur le planning prévu, Clochette a déjà monté sa tente et nous attend au Village des Fous...

Nous arrivons dans la ville d'eau remplie de badauds et de voitures embouteillées. Recherche du camping, détours, retours, demi-tours, arrivée, déchargement, découverte de nos emplacements entre le pilône du stade de foot et le rouleau-compresseur qui sert à égaliser le terrain. Si seulement le soleil pouvait sortir un peu...

Le temps passe agréablement, découverte du Village en compagnie de Clochette qui nous a retrouvé. Un dernier verre en compagnie de mon jeune padawan, avant le début des concerts du soir.

D'abord un québécois fort sympatique (Dumas), un bon groove, un peu cynique comme j'aime. Un tit belge pour suivre. Découverte de Vincent Venet, et de son univers entre belgitude et starsystem, pour une valse avec ses amants à la chlorophylle. Sympa, mais humide. Très. Calog3ro nous gratifie d'une prestation assez géniale, pleine d'énergie, et arrive à nous faire oublier la pluie qui est en train de me mouiller jusqu'aux os. Fin du concert, fin de la pluie. Début du feu d'artifice, retour au camping non sans un stop dans une taverne ma foi fort bruyante, puisqu'une pâle copie de Johnny s'égosille pour nous faire croire qu'il est aussi bon que l'original. Mais j'y reviendrai, le personnage valant le détour nous aimions terminer la soirée en compagnie de ses beuglements.

Après une dernière côte abrupte aidant au développement musculaire des mes compagnes, arrivée dans le camping au milieu des ténèbres. Première "mise en tente". Didju, c'est dur le sol. Malgré le sommeil qui doit venir, les bruits de la nuit, la dureté du sol, la présence de G. à mes côtés m'empêchent de sombrer dans les bras de Morphée, je ne ferai que somnoler par intermittence jusqu'à l'heure où tout est propice au sommeil : entre 7 et 9h du mat'...

Day II

Un peu de soleil au réveil, malgré l'humidité ambiante. Lever agréable, après séance photo rigolote dans la tente... Toilette incertaine, coincé dans la buvette gardée par une énorme africaine. Bref, avec deux heures de retard, nous rejoignons Clochette. Le temps semblant changer de rythme, les évènement s'enchaînent dans ma mémoire sans véritable séquence linéaire. Je me souviens de la découverte de la pelouse du Village et de quelques bons groupes (et de quelques mauvais), de la cruche Cointreau qui nous fit patienter en attendant Dame Valou et sa suite. Une frite-mayo-hamburger sous la pluie, les récits épiques de Clochette pour trouver son cyber, l'impatience de découvrir la scène de ce soir et la frustration d'encore et toujours devoir subir la pluie.

Madame BJ Scott fut flamboyante, même si certains moments furent probablement un peu trop "shocking" pour certains (du sang ou du lait ?). Découverte d'un certain Bertignac, ex-guitariste du mythique Téléphone. Du vrai rock bien lourd, bien vrai, avec de la sueur, des larmes, et de la peau parcheminée. Nouvelles larmes d'émotion en rêvant d'un autre monde, où la lune serait blonde, et où je ne serais pas parqué dans un enclôs à chaises roulantes m'empêchant de danser langoureusement avec G. pour nous réchauffer. Si cette aventure était un défi, j'ai aussi du en relever quelques incongrus, comme celui de m'intégrer aux autres handicapés. J'ai toujours eu horreur de ça. Le "tu n'es pas comme eux" de G. ne me convainc pas. Nous sommes tous pareils, tous les être humains, certains devant supporter l'ignominie de se voir affubler d'un corps difforme, certains devant demander de l'aide pour chaque geste élémentaire de la vie quotidienne, certains passant leur vie à se lamenter et à déprimer, alors qu'ils ont toutes les cartes en mains...

Gérald clôtura magnifiquement ces concerts du soir, avec son style inimitable, son funk à la limite de la décadence et sa complexité rythmique fort à propos pour accompagner ses textes efficaces. Certains ont trouvé ça trop "carré", trop formaté. Moi pas.

Après le concert et avant dodo, un dernière verre avec les blogueurs, avec Bridge et Olimask en guest-stars. Crevés, lessivés, humidifiés, minés, épuisés, laminés, nous rejoignons le camping en espérant y trouver un peu de séchitude...

Day III

Journée Bilbo, l'histoire d'un aller-retour. F. (mon père) accepta de m'aider à rentrer dans mon chez-moi pour une vraie douche-express-qui-réchauffe (encore merci à mon infirmère préférée pour ses heures sup'...). Reconnexion avec la réalité au retour, lorsque mon gsm n'arrêta pas de sonner pour des problèmes de boulot. Merde. On règle vite ça, et on reprend la fête, avec enfin un peu de soleil, mes amies étendues dans l'herbe et moi qui roule enfin le premier stick du festival (elles insistèrent tellement pour essayer que je ne me sentis pas le coeur de refuser...). Cointreau d'amour, petit minet qui chante bien, la vie est belle, tout le monde s'aime. Arrivée fortuite du nouveau compagnon de G. qui vint partager nos découvertes musicales de la journée, et un resto à la menthe. Comme si le temps accélérait, plus moyen d'arrêter la fuite. Juste une chouette pose tribale au son du saxo de Domguè. Avant le retour à la tente pour une ultime nuit, nous rejoignîmes Johnny et sa cour des miracles chamarrée, ses musiciens doués mais bourrés, son blues brother au stick déodorant, et ses fausses notes si justes parfois. Fin du concert de Saez, nous sommes rejoints par une foule de néo-grunges-francophiles, qui viennent aider notre star à harranguer la foule. Tout le monde chante, danse, boit, des jeunes coincés avec des vieux motards, des petits rockers avec des mamies géniales, tout se mélange pour une fiesta mémorable. Pourtant, je suis triste dans mon coeur. Je sais pourquoi, mais je dois rester fort, quoi qu'il m'en coûte. Fuir mon égoïsme, et faire ce qui doit être fait. Etre en paix avec moi, et profiter innocemment de cette dernière nuit, pour ne rien gâcher...

Day IV

Au vu de la pluie du réveil, nous décidons immédiatement que nous ne dormirons plus ici cette nuit. Nous rentrerons après Fugain et sa fête. Ca sent la fin du festival. La pluie s'acharne, elle va finir par avoir raison de notre bonne humeur. Heureusement, une jeune va-nu-pied a réussi à nous doper. Je suis fier d'être Liègeois. Après avoir dégusté la pita la plus chère de l'histoire des kébabs, nous choisissons de soigner notre vague-à-l'âme avec une technique typiquement féminine : chocolateries et sucreries, avec café chaud et crème fraîche. Ca marche. Dernière ligne droite, saturation de Hollywood Porn Stars avant la fête du soir.

La déception fut énorme, j'aurais voulu chanter à tue-tête avec mes amies, leur prendre la main, et partager ça. Malheureusement Michel Fugain est un peu trop grand public, et une association d'handics a cru bon de réserver le premier rang des emplacements chaisards. J'aurais pas du râler. C'est vrai au fond, ce type devant moi qui se bavait dessus, qui avait le regard dans le vide et qui n'a pas exprimé un soupçon d'émotion de tout le concert, il fallait qu'il soit au premier rang. J'ai laissé la frustration et la colère passer, et j'ai pleurniché tout seul en profitant de tout le bonheur du monde, des chanteuses de zapmama avec jean-louis, et puis de Michel et tous ses amis. Souvenirs d'enfance, premiers émois amoureux, vacances avec mes parents quand ils faisaient si bien semblant, premier deuil, plein de choses sont liées à Fugain. Je les ai revécues tout en appréciant le fait de pouvoir presque le toucher, comme s'il donnait un peu plus de réalité à tous ces rêves que je réalise...

Le retour fut à l'avenant de la météo, puisqu'une fois enfin dans mes pénates, l'alarme de la voiture de G. réveilla tout l'immeuble, sa batterie ayant décidé d'agoniser là sans prévenir. Elle dut prendre son taxi avec N. et M., et tous leurs bagages...

Je m'effondrai sans crier gare, et rêvais de soleil et de chaleur pour le reste de mes vacances...

Encore merci à toute l'équipe, pour votre soutien et votre courage d'avoir accepté ma présence parfois encombrante. Si j'ai la volonté de réaliser mes rêves, sans vous je ne suis rien. Merci donc de me permettre d'exister de cette façon si étonnante...

mercredi 20 juillet 2005

Tapis vert

Dernière micro-ligne droite. Dans 5 heures, la quille. 2 semaines et demie de repos total, de farniente honteusement savoureux, de guindailles et délires en tout genre, de découvertes multiples et variées, d'évasion ô combien nécessaire pour dissiper tous ce stress malfaisant. Du moins je l'espère, parce que mon envie d'instinct m'a poussé à beaucoup d'improvisation dans ces vacances presque fortuites. Trop de choses à ne pas faire, je me demande par laquelle je ne vais pas commencer...

Retour de mon collaborateur après 2 semaines d'American Life à outrance, même lui a fini par se demander comment ils font pour bouffer autant, aussi mal, et tout le temps. N'ont-ils pas peur de se faire exploser à force de se gaver, se bâffrer, d'engloutir autant de sucres et de graisses ? J'ai de plus en plus de mal avec les conséquences de la consommation. Est-ce que tout ça est vraiment nécessaire ? N'y-a-t-il vraiment personne qui va un jour se réveiller et réveiller les autres ? C'est quoi le but de tout ça ? Vraiment, j'ai du mal avec l'inconscience collective pour le moment...

Soirée fort tardive hier. Mais ô combien instructive, passionnante et intéressante ! Après être tombé sur un programme télévisuel fort inopiné la semaine dernière (les championnats WPT de poker), nous décidâmes, P., l'Elu et moi-même, de nous prendre pour des gamblers de première catégorie. Rejoints par 2 amis et par Bridge (qui ne jouait pas au poker, et pour cause...), nous nous installâmes, et nous prîmes pour des finalistes de championnat du monde du jeu de cartes...

L'illusion ne dura pas longtemps. Ma petite carotte de pièces de 10 €cents se décomposa vite, comme mes certitudes quant à mes qualités de bluffeur. J'ai appris à la dure (c'est à dire en me faisant râtisser comme le dernier des dépités, l'esprit embué de "djèyennbi-coca" et de marijuana) qu'au poker il ne faut pas tant regarder ses cartes que ses adversaires. Le mieux, c'est de rester insondable. Pas la peine de se prendre pour Dalida, d'essayer de faire des calculs compliqués de conversion de Mph en Kph pour avoir l'air intelligent, de chanter Hotel California à tue-tête mimé en duo ou de se goinffrer de ces nouvelles chips appétissantes. Non. Rien n'y a fait, le pouvoir des cartes était contre moi, un point c'est tout. Mais patience. Un jour viendra où je me vengerai, et ce jour là c'est moi qui serai bien emmerdé de devoir trimballer 20 € en pièces de 10 €cents.

Bon, la journée passe. Ma dernière illusion fonctionne, j'ai l'air très affairé, occupé, débordé. Là au moins, le bluff fonctionne. Parce que, hein franchement, moi j'ai plus trop envie de travailler là... qu'est-ce que je peux faire en 2 heures ? Pas grand chose, on est d'accord...

Je n'oserai pas vous demander de vous mobiliser comme pour le Live8, mais on ne sait jamais, si vous avez des pouvoirs d'élémentaliste-météorologue, ou simplement que vous croisez le chemin d'une chapelle de Sainte Rita et que vous avez envie de faire brûler une 'tite bougie pour moi, franchement vous gênez pas. Il me faudra encore bien plus que tout ça pour avoir du beau temps pour mon premier camping. Ca a l'air bien foireux...

C'est quand-même pas un temps national qui va me gâcher mon séjour ! M'en fous, je vais m'éclater, na ! Qui m'aime me suive, au moins en pensées...

dimanche 17 juillet 2005

Septième Sens

Dernier week-end avant les vacances. D'ici quelques jours, je pourrai enfin oublier pour quelques temps toutes les contraintes informatiques qui m'entravent de plus en plus dangereusement.

Pas de Clochette, pour cause de bonheur intensif. Je suis content qu'elle en profite, alors j'ai un peu modifié mon planning. Après une douche bienfaisante, mon samedi a commencé en compagnie de G. pour la mise au point de notre voyage musical. Repas frugal, histoire de ne pas laisser pourrir trop de trucs dans mon frigo. Tentative désespérée et vaine pour bosser, heureusement interrompue par l'arrivée de P.. Nous partîmes en quêtes de belles montures au travers de la ville, mais ma soif de culture et de divertissement me fit dangereusement dévier à la FNAC, où le second épisode de la genèse de Dune m'attendait. Coup de folie, j'en profitai pour acheter le troisième tôme, et ainsi me permettre de découvrir l'origine de la discorde entre Atréïdes et Harkonnens lors de la bataille de Corrin.

Partout, l'horrible gamin magicien paradait, comme si c'était important. Même pas important, vital. Des gens ont passé une nuit blanche, ont fait la file des heures durant, et on en a parlé dans tous les journaux télévisés. Je n'ai personnellement jamais eu le courage de lire ces histoires, puisqu'elles me semblent bien être plus un phénomène marketing que culturel innovant. Je n'ai rien découvert chez Harry qui me fasse réfléchir ou m'étonne. J'ai déjà vécu des histoires bien plus passionnantes en roleplay, je pense que J.K. Rowling aurait fait un bien piètre Maître de Jeu. Si c'est pour se taper un livre popcorn, autant ne pas en faire un foin et assumer, au lieu de parler de révolution littéraire... Non, je n'aime pas Harry, ou en tout cas j'ai beaucoup de mal avec ce phénomène qui pour moi n'a aucune raison d'être.

Avant de rentrer, je fus lâche et faible une fois de plus, et dépensai une fois de plus l'argent que je n'ai pas pour me faire un petit plaisir surconsumériste à souhait : l'achat compulsif de Saint Seiya : le Sanctuaire, pour me prendre (une fois de plus) pour un preux chevalier d'Athéna, et faire exploser ma Cosmo-énergie jusqu'à l'avènement du Septième Sens. Ou j'ai ça dans la peau, ou c'est trop facile. Après 2h de jeu, j'ai déjà vaincu Aiollas du Lion. J'espère que Chaka sera à la hauteur de sa réputation...

Il me faut encore organiser des vacances avec L., pour m'évader au soleil. C'est obligatoire. J'espère juste que mon amie de l'agence de voyages pourra m'aider autant que l'année passée, je suis fort tard...

Je file dîner. Promis, j'essaye de retrouver un peu de cohérence dans ce blog, je me rend compte que mes derniers posts ressemblent plus à un trip mystique qu'au récit de ma vie quotidienne.

Bises.

mercredi 13 juillet 2005

Inconscience

Même si j'en parle moins, les changements intérieurs vont bon train pour l'instant. Seul devant mon PC depuis 2 semaines, j'ai quelque peu renoué avec ma vie sociale virtuelle, et mes élucubrations psychologiques continuent de faire leur effet. Je me suis rendu compte que chaque rencontre était une transformation. Je ne sais pas si je suis une sorte de pierre philosophale, ou bien un réactif psychotrope, toujours est-il qu'il me semble aider à la transformation personnelle de ceux et celles avec qui je partage mes "recettes de grand-mère" pour aller mieux. Ma sensibilité naturelle me pousse moi aussi à profiter de l'expérience d'autrui pour m'auto-transformer. Toujours régie par des règles millénaires, ma conscience continue d'évoluer vers ce que j'ai envie d'appeler mon satori.

J'ai rêvé, cette nuit. Des rêves étranges, comme des ultimes soubresauts de mon inconscience après le traumatisme de ma nouvelle vie. Je rêvais que je devais retourner dormir chez Y.. J'aurais pu appeler ça un cauchemar, si je m'étais senti obligé et que cette idée m'avait été insupportable. Bizarrement, les sensations étaient confuses, et je pense que mes problèmes relationnels avec elle commencent enfin à se manifester dans mon inconscient. Il était temps. J'ai eu l'impression que j'avais pu faire ce choix, et que pour des raisons pratiques j'avais accepté de retourner là-bas, ne serait-ce que pour une nuit. Comme si au fond de moi, je dédramatisais tout cet imbroglio socio-affectivo-pratique pour me dire "c'est pratique, mais c'est mieux chez moi". Serais-je en train de couper les derniers fils du cordon, ceux qui voulaient me faire croire que j'étais plus en sécurité avec elle que tout seul ? Je laisse aux oniromanciens lecteurs de mon blog faire leur propre analyse, je m'en remet à mon intuition personnelle pour me convaincre que je continue d'avancer.

J'ai été un cerveau à roulettes les 30 premières années de ma vie. Il me faut maintenant arriver à développer mon intelligence corporelle, mon instinct et mes intuitions. Faire confiance à ce que je ressens, et cesser de vouloir maîtriser à tout prix toute chose à force d'analyse et de décortiquage minutieux.

J'existe. Dans un monde pas parfait, mais vachement cool quand-même. Ma vie est belle. Je tend au bonheur. Je vais en profiter. C'est tout ce qui compte.

lundi 11 juillet 2005

Les racines du mal

Week-end riche en émotions. Pas d'aventures rocambolesques, pas de soirées débridées ou de délires incontrôlables. Juste un week-end d'application pratique de mes belles théories sur la compassion, et ma faculté à soulager la peine. Des larmes, du désespoir, des peurs anciennes qui ressurgissent, des passés qu'on aurait voulu oublier, de la douleur, de la fièvre et des comportements innés à essayer de changer.

Chaque adulte est conditionné par son enfance, par la façon dont il l'a vécue, par le mal qu'on lui a fait, sciemment ou non. Nous sommes des victimes, nous portons le fardeau des générations passées, nous sommes le fruit de leurs peurs, leurs envies, leurs frustrations, leurs désirs et leurs choix. Je pense de plus en plus qu'au-delà du génôme, nous portons en nous la mémoire collective de ces êtres de chair et de sang qui nous ont précédé, même si cela reste caché au plus profond de nous. Parfois nous cachons tout ce passé douloureux seuls, nous bâtissons des protections, des châteaux-forts ou des repères secrets pour nous réfugier. Pour fuir la maladresse des adultes, pour fuir nos peurs cachées.

L'accomplissement ne peut se faire qu'à travers l'acceptation de soi. S'accepter, ce n'est pas seulement se regarder dans un miroir et se dire "ouais, pas trop moche, je me plais". C'est aussi comprendre que si le destin s'acharne, parfois à travers la douleur insurmontable d'exister, c'est qu'il y a une raison pour ça. La plupart du temps, nous ne pouvons pas comprendre ces raisons. L'acceptation est là. Nous sommes des êtres incomplets, dont la psyché se perd entre notre état d'animal civilisé et notre état de pur esprit. Vouloir tout comprendre est impossible. Vouloir tout contrôler aussi. Nous ne sommes que des poussières d'étoiles, des amas confus d'âtomes organisés par le hasard pour donner la vie. Notre niveau de conscience ne nous permet pas de saisir l'immensité des possibilités que nous donne ce miracle qu'est la vie. C'est là, à cet endroit précis, qu'il faut lâcher prise, faire confiance à l'Univers dont nous sommes une partie, trouver notre place et faire ce pour quoi nous sommes faits. C'est le Tao, le Chi, la Force.

Je sais, je réfléchis beaucoup trop pour l'instant. Je ne suis moi non plus qu'une poussière d'étoile, et même si j'ai cette farouche envie d'aider mes semblables à franchir le pas décisif qui les mènera au bonheur, je reste un être de chair et de sang qui fait aussi des erreurs et qui se surestime parfois. Ce week-end j'ai été un vecteur d'évacutation, un roc indestructible sur lequel on pouvait s'appuyer. Il valait mieux être ça qu'être Bob l'éponge...

L'essentiel, c'est d'affronter sa peur, de la vaincre, et d'essayer de faire bouger les choses. Et ce n'est pas Bruce Wayne qui me dira le contraire...

jeudi 7 juillet 2005

Pulsar

La complexité de la vie est sidérante. Il suffit d'avoir des semblants de certitudes pour les voir s'envoler en fumée. Je ne cesserai jamais de m'émerveiller de ce chaos ordonné, de ces lois chaotiques, de ces rencontres destinées, de ce futur insaisissable. Le tout est de pouvoir accepter sereinement le déroulement des choses, et de toujours oeuvrer dans un respect délicat pour ne blesser personne.

Oui, je suis probablement idéaliste. La plupart des gens pensent qu'il est impossible de traverser la vie sans faire souffrir ceux qui vous aiment. Si cela arrive, cela doit rester accidentel, et si au moins pas prémédité, au moins doit-on prendre les précautions nécessaires au respect de la vie d'autrui. Le petit bonhomme en rouge et jaune dit toujours : "Faites le bien. Et si vous ne le pouvez pas, abstenez-vous de faire du mal". Cette règle de vie est très importante pour moi. Après mes épreuves personnelles, je crois connaître le prix de la vie, et je la respecte profondément. Je m'embrouille parfois parce que je fais plus attention à ne pas blesser les autres qu'à me protéger. J'accepte ces règles, elles sont inhérentes à ma philosophie de la vie.

Je suis bien. J'ai enfin continué mon cheminement intérieur loin de la peur, et ma place au milieu de cet univers en manque d'humanité est là, devant moi. Je crois commencer à saisir le sens profond de mon existence, et la tâche qui m'est dévolue ici-bas. Mon hyper-sensibilité et ma compassion naturelle sont des dons précieux que je ne dois pas gâcher égoïstement. Mon sens de l'Eveil, ma quête du Bonheur, ma perception de la réalité (et des autres réalités) doivent servir à faire passer le message : la vie est courte, il faut en profiter, et rendre les gens heureux. Pour pouvoir efficacement être ce messager, il faut commencer par s'aimer soi-même et faire preuve de compassion envers soi-même. C'est facile de pardonner aux autres. Mais se pardonner les erreurs, les souffrances et les exigeances qu'on s'inflige, c'est plus difficile. Beaucoup de gens n'y arrivent pas, et traînent leurs névroses tout au long de leur vie. J'ai pris conscience de mon côté sombre, je l'ai exploré, j'en ai souffert, mais à présent je suis Ici et Maintenant, et rien ne pourra altérer ma détermination à poursuivre ma route vers le Bonheur.

C'était la profession de foi d'un Champion Eternel qui voudrait vraiment rendre heureux les gens qu'il aime différemment...

lundi 4 juillet 2005

Maladresse

Parfois on aimerait remonter le temps, et avoir la possibilité de ne pas faire certaines choses et de ne pas en dire trop. Surtout quand il s'agit de déclarations.

Vaut-il mieux s'abstenir et ne rien dire ? Vaut-il mieux en parler et mettre les choses au point ? Quand la personne aimée est si fragile, le choix est cornélien. Et quand on a envie de la protéger envers et contre tout, c'est encore pire. Parfois un évènement impromptu vous oblige à sortir du mutisme agréable qui faisait que tout le monde savait sans rien dire. Et que tout le monde préférait ça.

Je ne sais toujours pas pourquoi j'ai agi comme un con, sans assez réfléchir pour ne pas la faire souffrir inutilement. Je tiens à elle plus que tout. Même plus qu'à moi, je crois.

Encore une fois, tout est question de temps. Avec des "si" on mettrait le monde en bouteille. Et avec des "peut-être" on n'a jamais aucune certitude. Maintenant au moins je sais qu'elle tient à moi, même si ce n'est peut-être pas à la façon d'Amour, Gloire et Beauté. Finalement, c'est même mieux, non ?

samedi 2 juillet 2005

Mobilisation

Le temps est venu d'un peu se bouger les fesses. Allez sur http://www.live8live.com, signez la pétition et uploadez votre photo. Regardez la télé, c'est en clair jusqu'à 2h du mat sur BeTV .

J'ai rien d'autre à dire, tout ça est bien plus important que ma petite vie. Changeons le monde !

P.S. : utilisez les blogs, l'email, le téléphone et les SMS pour faire passer le mot... c'est pas grand chose, et ça change tout...

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...