mercredi 31 août 2005

Strange Days

Quel été étrange. Il n'en finit pas de vouloir naître que déjà il agonise maladroitement, me condamnant à rentabiliser ma clim portable. Il m'a vu me transformer en autre chose, quelque chose que je n'étais pas avant. Comme souvent lors de ces mutations, j'ai perdu un peu d'espoir, un peu de naïveté et un peu de force. Ai-je vraiment gagné en sagesse ? Est-ce vraiment cela dont j'ai envie ? Oui, je le crois. Il est plus naturel pour moi d'avancer vers la sérénité que vers l'assouvissement de mes caprices. Futilités ? Non. Désirs exhacerbés par ces vieux traumatismes, ces démons maintes fois affrontés et que je n'ai toujours pas trouvé comment vaincre. J'ai sommeil. Je suis las de ces combats incessants. Je dépose les armes, et arrête de réfléchir. Se sentir bien, n'y a-t-il pas que ça qui compte ?

J'aurais du faire le thé, j'ai perdu au poker. C'est la tradition.

Peut-être vais-je succomber à l'appel du virtuel, et tenter de devenir un vrai paladin dans un autre monde. Y'en a qui y trouvent même leur dulcinée... pourquoi pas, au fond ?

Comment un chat peut-il attrapper une bronchite en plein mois d'août ? Je vous l'ai dit, cet été est bizarre.

Ah oui, et je suis inapte au travail, aussi. C'est pas moi qui le dit, c'est la gentille doctoresse du chômage. Vraiment étrange.

Il ne me reste plus qu'à danser une gigue pour fêter ça. L'argent fera-t-il vraiment mon bonheur ?

Vivement ce soir, j'ai envie de chanter à tue-tête avec Ms Bradshaw. Et vivement samedi, j'ai envie de revoir ma Clochette et pourquoi pas de retourner déguster un petit bout d'Inde.

J'y retourne, même si je suis inapte au travail, les fonctionnaires ont besoin de délicatesses...

lundi 29 août 2005

Je n'aurai pas le temps...

Ca devient problématique d'en manquer à ce point. Je ne sais pas comment je fais, D. et l'Elu étaient en vacances, et j'avais décidé de me consacrer un peu plus de moments. Malgré ça, rien à faire. Le temps file, et je m'oublie.

Tant de choses... Tant de nouveaux combats, de nouveaux espoirs, de nouveaux désespoirs, de nouvelles joies... Tant de travail aussi. Quelques moments de sérénité solitaire, une soupe aux pois à la bidoche, une retrouvaille trop sage et des courses effrénées...

J'ai mes nouveaux tableaux accrochés au mur. Ils sont magnifiques. C'est exactement ce que je voulais. Ca fait un peu plus appart' cool. Et ça aussi, ça me fait du bien, l'air de rien...

Toujours pas de Clochette pour cause de bonheur intensif. On se ratrappera le week-end prochain.

Hier ciné avec ma voisine et ses amis. Ses gloussements sur la dernière comédie d'Owen Wilson étaient un régal. Rires. lol mdr.

Je me perd. Je me noie. Je nage. Je survis. Je vis. Je travaille (trop). Je profite (pas assez). Il me faut de l'équilibre. Et des câlins. Ca devient urgent. Encore un effort...


"L'important n'est pas ce qu'on supporte, mais la façon de le supporter."
Sénèque

vendredi 19 août 2005

Crossroads

Je sais que je devrais pas, que c'est mon blog et que j'emmerde la terre entière, mais je tiens quand-même à m'excuser pour le silence un peu longuet. Plusieurs prises de tête plutôt conséquentes, notamment au niveau professionnel, m'ont pris beaucoup de mon temps.

Pas grand chose d'intéressant à raconter, à part la continuation de mon cheminement intérieur, et des expériences partagées. L'emménagement de mon amie Bridge (auquel j'ai participé activement par télépathie), de nouvelles coïncidences bénéfiques, de nouvelles discussions, des chemins qui se croisent et s'éloignent, des petits bonheurs à venir, un honneur un peu trop exacerbé à mon goût, nouvelles rencontres en série et soirées virtuelles à la limite de l'insomnie.

Tanelorn est déjà loin. Les combats continuent, les forteresses à investir sont encore nombreuses, et les princesses à sauver innombrables. Je me rend compte que même avec l'aide des Seigneurs d'en Haut, je ne pourrai sauver tout le monde. Je ne peux sauver que ceux qui peuvent l'être pour continuer mon chemin vers le bonheur. La vie est dure parfois, mais ce n'est pas de ma faute. Faire de mon mieux n'implique pas de réussir l'impossible. Je dois l'accepter. Reprendre ma route, sereinement, et me fortifier de doux souvenirs pour continuer à avancer. La liberté n'est pas toujours celle qu'on croit. La sagesse est importante, aussi. Je l'ai compris.

Je reviens prochainement. Promis. Et merci encore à ceux qui continuent à me lire...

mercredi 10 août 2005

Considération(s)

Le retour au bureau se passe bien, puisque j'avais évacué tous les parasites avant (et malheureusement pendant) mes vacances. Bref, j'ai presque une vie de fonctionnaire (si tant est que les fonctionnaires peuvent être heureux, j'en connais de fort dépressifs).

Excepté deux chouettes soirées en compagnie de mes potes, lundi au poker entre l'Elu, D. et P. et hier entre Ms. Bradshaw et de nouveau l'Elu et son pote, je n'ai rien de fantasmagoriquement excitant à vous conter. Banalitude heureuse, ou bonheur au quotidien, comme vous préférez.

Pourquoi est-ce toujours si difficile de parler du bonheur ? Je peux me surprendre à dégouliner verbeusement durant des paragraphes entiers à propos des supplices endurés par l'âme humaine lorsqu'elle se flagelle religieusement. Mais quand il s'agit de parler du quotidien, des petits bonheurs qui permettent de garder un biesse sourire, là y'a plus personne. Même mon ami Gérald l'a avoué sous la pluie, il a lui-même mis du temps à écrire une chanson vraiment heureuse.

Peut-être suis-je mélancolique de la langueur passée, des interminables douleurs intérieures que je m'infligeais, et du combat permanent qui a été si longtemps le miens. J'ai entendu dire que tous les types qui ont été sur la lune ont fini alcoolo-dépressifs. Evidemment, quand tu as vraiment été sur la lune, tu peux espérer faire quoi de mieux dans ta vie ?

J'ai pas quitté l'atmosphère terrestre. J'ai juste quitté l'univers délabré et maladif d'Y.. Ce combat m'a pris tant de temps, tant d'énergie, et même lorsque je pensais me battre pour autre chose ou quelqu'un d'autre, je me rend à présent compte que les tenants et aboutissants de ces gesticulations ridicules n'avaient d'autre but que le Grand Départ que j'ai finalement mis en scène.

Or donc, me voici frais comme un gardon, en pleine possession de mes moyens, une future richesse qui ne saurait plus tarder, un optimisme à toute épreuve (d'où l'argument précédent), une confiance en moi à la progression bientôt exponentielle et des envies de bonheur à faire pâlir de honte un Bouddha rieur. Où sont mes nouvelles aventures ? Qui voudra m'y accompagner ? Je deviens impatient. Oui, la bataille me manque. Le fracas des armes, les hurlements de terreur, et les joutes indescriptiblement violentes. Est-ce que cette soif de vivre s'étanchera, un jour ? Ermizhad, ô Ermizhad, je t'attend encore et toujours...

lundi 8 août 2005

Expirations

J'ai nagé, jusqu'à en perdre le souffle. Mon air de lamantin échoué quand je fais la planche a provoqué moulte fous-rires, et nous avons bien profité de ces précieux moments.

Le lendemain je suis retourné affronter le magasin de livres, son ascenceur, ses embûches multiples, mais j'ai écouté le conseil de L. et je me suis plongé dans le récit de la découverte du vieux Manuscrit. Histoires d'énergies, de vérités enfouies, de changement de point de vue. Elles m'ont accompagné tout au long de ce champêtre week-end chez mon amie D. et sa famille où je me suis relaxé comme rarement auparavant. Je me suis même surpris à tomber endormi au soleil (si, si, y'a eu assez de soleil pour me permettre ça), et à me réveiller en sursaut sans savoir où j'étais. Ce sentiment de liberté, à nouveau dans mes veines. Que c'est bon...

Retour au bercail, avec quelques babioles décoratives piquées dans un drôle d'endroit. Ma voisine m'attendait de roues fermes avec ses amis Roumains. Ils sont venus directement de la Transsylvanie des Carpates pour goûter aux joies de mon appartement... quel honneur...

Bref, une fin de vacances sans aucune prise de tête... des coïcidences et de nouvelles rencontres... que du bonheur, j'en veux encore...

mercredi 3 août 2005

Où y'a de la gêne...

Les vacances se poursuivent, amenant leur lot de nouveautés, de surprises, de moments agréables mais aussi de pluie et de mélancolie.

La semaine suivant les francos a été plutôt cocooning (il faut lire : mélancolique parce que resté seul à la maison). J'ai été obligé de subir la non-déconnexion du boulot, je suis resté scotché à ce putain de PC tous les jours, entre malaise existentiel, remise en question permanente, lente mue philosophico-freudienne pour finir d'effacer Y. de mes comportements innés. J'ai aussi renoué avec la socialisation virtuelle, son cortège d'attentes interminables et de frustrations sexuelles en tous genres. Heureusement que j'ai eu quelques bons moments partagés avec des êtres chers pour me rappeler que j'ai aussi droit à tout le bonheur du monde. Bref, j'étais pas au top, d'autant plus que la météo n'a rien fait pour m'aider à sortir.

J'ai eu un déclic. Un de ces déclics inconscients qui vous réveillent formidablement, et qui vous permettent d'à nouveau être heureux. D'esclave du virtuel, je suis passé au stade de Maître de ma Destinée. Comme toujours, rien de tel que se faire plaisir pour entamer une période de bonheur. Je me suis donc fait un planning du feu de Dieu pour cette seconde (et dernière) semaine de vacances, et j'ai quelque peu craqué pour quelques aventures vidéoludiques dont j'ai seul le secret.

Je devins donc Kratos, le guerrier des Dieux de l'Olympe, cruel et violent à souhait. J'ai laissé sortir ma rage, toute cette haine accumulée depuis si longtemps, et telle une nouvelle Incarnation du Champion, j'ai massacré à tour de bras, jusqu'à l'épuisement et au dégoût. J'ai pas encore fini God of War, mais je peux déjà vous le conseiller vivement si vous voulez vous éclater sur PS2.

Après cette violence, j'ai décidé d'enfin profiter de mes vacances. J'ai recommencé mon exploration urbaine, j'ai tenté quelques achats seul, quelques bouffes seul, et j'ai planifié quelques activités aventureuses afin d'achever ma déconnexion.

Il faut oser, tout le secret est là. Oser braver la foule, oser demander de l'aide pour accéder aux boutons de l'ascenceur qui sont trop haut, oser tenter quelques manoeuvres délicates pour saisir les boîtes de jeu dans le rayon, oser affronter les caisses de magasin trop hautes et trop étroites, oser demander qu'on ramasse ce qui est tombé dans une maladresse, oser donner son code secret aux gentilles caissières pour pouvoir payer, oser rentrer avec le biesse sourire de bon aloi.

Or donc, ce jour m'a vu oser m'aventurer seul à 150 km de chez moi avec une (frêle) jeune fille, mon amie L., pour aller découvrir le parc animalier lointain. Oser demander de l'aide à un Hollandais de passage (difficile de trouver autre chose là), oser m'émerveiller devant le vautour qui vient se poser à côté de ma chaise, oser affronter les chauves-souris qui me frôlent et me chient dessus, oser une aventure bien banale pour tout un chacun, et en faire une extraordinaire expérience humaine.

Demain, j'ose la piscine avec L. et P.. Et après-demain, j'ose rejoindre mon amie D. et sa famille dans leur maison ardennaise, comme c'est la coutume depuis 3 ans.

Osez. Vous ne le regretterez pas.

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...