dimanche 25 septembre 2005

J'aime j'aime la vie (même si c'est une folie)...

J'avais failli oublier combien la vie pouvait être belle, à force de procrastiner, de m'auto-analyser et de réfléchir sur le sens (ô combien caché) de ma (parfois) triste existence. C'était sans compter sur mes nouveaux amis, ma voisine préférée et ses troupes de choc à elle. Ils m'ont sorti du mutisme où je risquais de m'enfoncer, pour un dévalisage en bonne et due forme de mon magasin favori (Clochette étant passée à mi-temps pour les courses sabbatiques pour cause de bonheur intensif). C'est après m'être régalé d'un festin que j'ai eu beaucoup de plaisir à préparer (purée micro-ondées, compote tamisée et saucisses de campagne cuites à point) que j'ai succombé à mes envies compulsives et que j'ai décidé qu'il était temps de faire l'acquisition d'un nouveau mobile.

Après les visites éclair de G. et sa tribu, et de P. le bricoleur, je me suis dirigé, tel fend-la-bise en retard, sur la place St Lambert pour assister aux spectacles gratuits qui s'y déroulaient. Ma voisine G. m'y attendait déjà, et a beaucoup ri en me voyant sauter une bordure qui a bien failli avoir ma peau. Bizarre, pas d'emplacements réservés. Si me dit-elle, mais il faut attendre le gentil monsieur de la sécurité. Une groseille-mêle-tout (ayant décidé de faire preuve de pitié envers les pauvres gens que nous sommes) ameute la sécurité, menaçant de répandre ses effluves intestinales pour faire de la place si nous ne sommes pas pris en charge. Je ne sais pas si elle a plus pitié de moi parce que je ne marche pas, ou si j'ai plus pitié d'elle à cause du ridicule auquel elle m'associe malgré moi. Toujours est-il qu'heureusement, notre Kevin Kostner maghrébin vient nous emmener devant le premier rang, sourire aux lèvres. Emplacement de choix, juste devant la scène, parmis les bodyguards, les caméramen et les photographes.

Le premier spectacle démarre en trombe, une chouette improsession qui nous émerveillera alors que Salvatore Adamo, Sandra Kim et Alec Mansion se produisent à deux mètres de nous. Difficile de retenir des larmes (de rire) pendant le national hymne eurovisionnien de Sandra (qui finalement n'a pas un si gros cul que ça, vu d'en dessous), alors que les confettis pleuvent et que le bodygard stoïque qui se voulait aussi imperturbable qu'un garde de la couronne britannique se voit submergé par les baudruches géantes. Li fièsse à Lîdje, c'ess insakwè.

Suivront des vedettes pornographiques hollywoodiennes qui transformeront la place placide bondée de monde en une foule survoltée qui débordera vite le service de sécurité (à 10 pour contenir 15.000 personnes, et avec pour seule réaction le colsonnage des barrières nadar) qui fait ce qu'il peut.

Arrivée surprise d'une ministre, qui a failli se vautrer en enjambant ma chaise. Que du bonheur.

Nous avons terminé par un soldout de derrières les fagots, le jeu de basses lanscinantes transperçant mon coeur et mon âme comme pour en faire changer le rythme, trop effréné. Je n'ai qu'un seul regret, la jolie chanteuse a répété sans cesse qu'elle "don't want to have sex with me", ce qui m'a rendu un peu triste. Bah, une de perdue... une de perdue, comme je dis toujours.

Nous avons laissé là les fêtards pour rejoindre mon appart à la température plus agréable, et j'ai sombré dans le sommeil le plus réparateur depuis longtemps.

Là, je devrais travailler. Mais je vais m'en sortir, j'en suis sûr...

mercredi 14 septembre 2005

Proprioception

Le monde continue de tourner, Bush va encore s'en sortir haut la main malgré la déchéance dans laquelle il tombe, et je me prend de sympathie pour la Star Ac' 24h/24. J'aime les regarder le soir, avant de dormir, en train de dénoncer la prod' et l'utilisation qu'on fait de leur image. Je suis agréablement surpris du faible niveau de naïveté qu'ils affichent dans ce programme, contrairement à ce qu'ingurgite la masse populaire. Ca reste quand-même fort pauvre philosophiquement parlant, cela va s'en dire.

Changements. Nouveau départ, pour mieux revenir je l'espère. Il me manque déjà, c'est con.

La richesse n'est pas loin. Mais fera-t-elle mon bonheur ? Je commence à en douter. J'aimerais arriver à assez enrichir mon esprit pour ne plus être l'esclave de cette enveloppe de chair. Arrêter d'avoir sommeil, cesser de devoir engouffrer ces sandwiches au sésame qui vont bientôt me lasser, et surtout ne plus me sentir si seul, malgré ces présences qui m'entourent.

Je suis nostalgique de mon époque décadente, et de mon époque sereine. Retrouver l'équilibre serait salvateur.

Malgré les mauvaises nouvelles qui s'accumulent, je me dois de garder l'espoir. Oui, moi au fond, je vais bien et je n'ai pas d'autre problème à régler que celui de ma perception du monde. Pacotille.

Il me tarde de profiter de la soirée en compagnie de D., du DVD qu'il aura déniché et de la cigarette qui fait rire qui m'aidera à trouver le sommeil. Dormir, pour oublier mon retard et mes promesses oubliées, une fois de plus.

Bonne nuit...

lundi 12 septembre 2005

Forgotten

Cela faisait longtemps. Trop longtemps peut-être. Toujours est-il que je ressens moins l'envie de raconter mon quotidien qu'auparavant. Peut-être parce qu'il se rapproche peut-être un peu plus de ce qu'on appelle la normalité. Moi j'appelle ça la banalité, et ça m'emmerde. Je me noie dans le quotidien, dans ce stress inutile, et je m'oublie complétement. C'est parfois difficile de garder cette règle immuable en tête : maintenir l'équilibre. Ne pas tout donner, ne pas m'oublier, ne pas fuir la réalité. J'ai failli recommencer à me plaindre du fait que je me sens malheureux, alors que je ne fais rien pour être heureux. Peut-être parce que c'est infiniment plus facile d'aider les autres, de trouver des solutions à leurs problèmes plutôt qu'aux miens.

Je dois me bouger le cul, sinon dans 107 ans je serai toujours là à me demander pourquoi ces vieux fantômes continuent de me hanter, comme au bon vieux temps d'Y..

TO DO LIST :

1. Mettre du coeur à mon ouvrage
2. Sortir
3. Voir du monde
4. Arrêter de trouver des excuses pour ne pas m'occuper de moi
5. Trouver la femme de ma vie

Après ça, on verra...

jeudi 1 septembre 2005

Harrington

Drôle de rêve. Ou plutôt, drôle de cauchemar. Une vieille connaissance, un chirurgien qui m'a opéré il y a 19 ans jour pour jour aujourd'hui, qui veut absolument me faire repasser sur le billard. Impossible de bouger, je suis ligoté à la table. Il sourit, et me dit "tu ne sentiras rien" en aiguisant son bistouri à l'aide d'un aiguiseur de boucherie. J'ai eu la force de me dire "c'est un rêve, réveille-toi". Me suis réveillé en sueur, et j'ai eu du mal à me rendormir.

Ce type de rêve est récurrent. De temps à autre, il revient me narguer, et veut absolument recommencer ce qu'il a fait il y a 19 ans. Même si le temps efface les cicatrices, elles sont toujours là. La souffrance intérieure est parfois toujours là aussi. Elle ne partira jamais, je le sais.

Finalement nous n'avons pas chanté à tue-tête, mais nous avons bien ri jusqu'aux petites heures de la misère affective des gens. Je crois qu'il vaut mieux en rire, le sujet est trop dramatique pour pouvoir l'affronter de face. Surtout qu'il m'arrive d'être comme eux, parfois, dans une certaine mesure.

Le temps presse, il me faut retourner au charbon, pour oublier mes mauvais rêves. Et aussi pour être payé, ça pourrait s'avérer utile vu l'état actuel de mon bas de laine troué.

A bientôt.

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...