mardi 31 janvier 2006

Dubitatif

Quitte à passer pour le dernier des naïfs, j'étais loin de me douter que ce changement plutôt radical de mode de vie m'affecterait autant. J'ai rarement eu autant la pêche, malgré l'évidente progression de ma petite maladie. J'ai l'impression de fondre à vue d'oeil, et le travail ne me fait plus peur. Etrange.

Je suis seul au bureau, et j'apprécie ce petit moment de solitude. Peut-être devrais-je m'en réserver plus souvent. Peut-être devrais-je continuer à m'endurcir, et devenir encore un poil plus égoïste. Je préfère le mot solitaire, c'est moins négatif. Faut toujours que je pinaille sur le sens des mots, je m'énerve parfois...

C'est bête, j'avais le temps et l'envie d'écrire. Mais à part dire (ce qui a déjà été dit et redit) que tout va bien, que j'adore ma/la vie, que je suis fier de ma première année de liberté, que j'ai envie que ça bouge un peu plus, et que j'ai sommeil passé minuit, je n'ai pas grand chose de vraiment intéressant à raconter. Peut-être devrais-je me lancer dans le pamphlet géo-politique, dans l'allégorie mystique ou dans le photoblog. Remarquez, si j'ai rien à dire, je crois que j'ai encore moins à montrer. Quand je pense qu'il y a une époque où je devais me retenir de n'écrire qu'une seule fois par jour...

Conclusion : je deviens un vieux con qui ressasse le passé, qui fait du remplissage et qui n'a vraiment rien d'intéressant à raconter. Il va être temps de me replonger dans la discipline de l'action, sous peine de fermeture de blog par autocensure dictatoriale de l'ennui.

vendredi 27 janvier 2006

Côte d'agneau sur lit de large rue

Un nouveau rythme, une nouvelle impulsion. Une période plutôt morose de ma vie se termine, et une autre commence. La morosité s'était installée par fénéantise, et peut-être par fatigue. Si le repos est sain, l'inaction devient parfois insupportable lorsqu'elle atteint son paroxysme.

Bref, nous avons (enfin !) emménagé dans les nouveaux bureaux, j'ai commencé un régime plus par nécessité que par coquetterie, et la cigarette vit ses derniers beaux jours chez moi.

J'ai clôturé l'ancienne période par un bon gueuleton avec tous mes amis dans le petit resto Indien que j'affectionne tant. Chouette soirée, baragouinage dans la langue de Shakespeare pour laisser un pilote de gros navion moins seul, découvertes du pousse-café au Carolin, et rapt d'un stock de petites graines qui font digérer. Que du bonheur, comme dirait Arthur.

J'ai commencé à remplir mes soirées d'activités un peu plus mouvantes, pour provoquer un peu d'enthousiasme face à ma léthargie hivernale.

Hier soir nous a donc vu, Clochette, Monsieur Clochette et moi, revivre un concert mythique des seventies d'un de mes groupes préférés : Lamb lies down on Broadway de Genesis. Je n'ai qu'un seul regret, c'est de ne pas avoir absorbé de THC avant de m'envoler sur les délires psychédéliques mi-guitare mi-clavier de ce monstre musical. Génial, tout simplement.

Là, il va être temps de me remettre à la tâche. Demain je fais la fête avec la fille de G., et dimanche mon amie venue du froid revient me donner un peu de chaleur.

Let's go !

jeudi 12 janvier 2006

Back in the business

Waw. C'était long. Peut-être n'avais-je rien d'intéressant à raconter. Ou peut-être que ce qui est racontable est inintéressant. Ca doit être ça.

Bref, les fêtes de fin d'années furent comme un mauvais rêve dont j'avais envie de me réveiller, un cauchemard irréel provoqué par une trop longue fatigue. Une nuit passée chez Y.. La dernière, je crois. Mon envie de lui faire plaisir est bien moindre que le mal-être et l'envie irrépressible de me barrer ressentis au réveil. Enfer. Une promenade en solitaire au retour m'a fait beaucoup de bien.

Le nouvel an fut plus joyeux, mais pas vraiment plus sociable. Beaucoup d'inconnus avec qui je ne me sentais pas beaucoup d'affinités, trop de poire, et un rôle de Jiminy Cricket dont je me serais bien passé. Bah, de toute façon, je reste persuadé que tant qu'on l'organise à ce point, une fête ne peut pas être réussie.

Une des raisons principales de mon absence est le trop plein de travail dont je me suis gavé ces derniers temps. Peut-être pour effacer mon mal-être, comme toujours. Il faut toujours que je me trouve une excuse pour ne pas être au top. Là, c'en est une bonne. De ce côté, les meilleures Auspices semblent nous faire de grands signes, à mon avis 2006 va être plutôt cool.

Cela ratrappera ma situation financière actuelle, qui ressemble de plus en plus à une raison d'inquiétude si elle ne s'arrange pas rapidement. Me suis fait jeter du chomedu, et je ne sais toujours pas si les handicapés voudront bien de moi. Normalement oui vu ma panoplie complète, mais peut-être suis-je trop atypique pour pouvoir bénéficier des allocs. Wait and see.

Y'a pas de miracles, même en laissant du temps s'écouler, quand il ne se passe rien dans ma vie je n'ai pas grand chose à raconter. Je vais m'efforcer de provoquer les choses, et d'agir.

Mon attirail est prêt, ma lame est dans son étui. Mes cicatrices s'effacent, je suis décidé à y retourner. Que serait un guerrier sans aventures à vivre ?

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...