vendredi 27 octobre 2006

Affinités

Difficile de reprendre le fil des mots quand cela fait si longtemps que je reste sans rien dire... Difficile de rester heureux et souriant à chaque instant, même si ma qualité de vie s'est décuplée en 1 an. Difficile de garder le cap, imperturbable, et de donner tant d'énergie à ma petite entreprise, même si la satisfaction est grande et que les efforts commencent à payer. Difficile de ne pas être affecté par l'angoisse et la peur du lendemain, quand on me vole et que je paie enfin le prix de ma parfois trop grande générosité. Difficile de ne pas s'oublier dans le quotidien, et de faire changer les choses à nouveau.

Pourtant, il va falloir. Quoi qu'on en dise, même s'il est mieux qu'avant, ce putain de quotidien commence à sérieusement me taper sur le système. Toujours les mêmes têtes, les mêmes erreurs débiles au poker du mardi soir, les mêmes soupirs et les mêmes envies. Les mêmes gestes répétés encore et encore, pour du plaisir fade et sans véritable saveur. Faire les choses par habitude n'est jamais une solution à la frustration. Et pallier aux frustrations sans en avoir envie, c'est terriblement déprimant. Voire une véritable tragédie.

Si seulement j'avais la santé, si ce putain de temps ne passait pas si vite, et si mon corps malade voulait bien me donner un peu de répit, si, si, si... Je trouverais sûrement encore autre chose pour me plaindre, et si je ne trouvais pas je l'imaginerais. Pavlov fait encore des siennes, et le déconditionnement prend plus de temps que prévu. Sans compter sur ma lâcheté naturelle et mon inaptitude totale à une saine franchise, quitte à blesser, ce qui n'arrange rien.

Mes mots n'ont plus beaucoup de sens. Comme tout le reste d'ailleurs. Comment pourrait-on savoir qu'on est heureux si on ne se sent pas malheureux de temps en temps ?

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...