jeudi 31 juillet 2008

Torride

L'été bat son plein, les aventures werchteriennes sont déjà loin et mon bronzage essaye tant bien que mal de rester en place. Les heures de sommeil se comptent sur les doigts d'une main, j'ai l'impression de redevenir un vieux Fremen à la peau parcheminée.

Bugs bunny a retrouvé sa lapine pour des épousailles émouvantes, un peu trop pour moi. Déguisé en tueur sicilien rasé au millimètre, les larmes de joie, d'émotion et de souvenirs qui s'éloignent faisaient un peu tache. Je me suis contenu tant bien que mal, le souvenir restera bien présent quoi qu'il advienne. C'est aussi dans ces moments là que l'amitié prend tout son sens, et que l'on prend assez de recul pour savourer à quel point il est bon d'être entouré.

Parmis les rencontres fortuites du moment, une toute particulière qui me rappelle combien c'est bon de courtiser, appâter, conquérir et (peut-être je l'espère) triompher. La demoiselle a l'esprit vif, et des yeux d'un bleu azuré digne des plus beaux ciels de vacances. Tentatives désespérées pour ne pas m'emballer, rester zen et garder au moins la tête froide. Déballer mes grands plans romantiques à l'excès, la chouchouter comme elle le mérite et profiter du moment présent. Si c'est pas un beau programme ça...

mardi 1 juillet 2008

Lutte

Début d'été doux-amer, comme une invitation au farniente arrivée trop tôt. Délicieuse soirée en agréable compagnie à refaire le monde avant un week-end surconsumériste digne des campeurs hi-tech que nous nous efforçons de devenir avant le festival.

Besoin de changement, d'un coup de pied au cul, d'un réveil à l'eau glacée ou d'une claque salvatrice, je ne sais pas, mais il faut que quelque chose arrive. Je me vois dans un état de délabrement psychique absolument effroyable, j'ai l'impression de ne plus rien contrôler et de tout laisser moisir jusqu'à la désagrégation totale. Je suis submergé de pulsions animales, à l'affût de la moindre occasion d'opportunité qui laisserait entrevoir une possibilité d'obtenir un peu de tendresse. Je retombe chez mes vieux démons, je me lamente sans cesse de cette solitude subie, je pleurniche et je geins, et je n'accepte toujours pas qu'il faudra bien que j'apprenne à être heureux seul. Accepter sa différence est déjà une épreuve en soi, mais être soumis à la tentation permanente sans jamais pouvoir s'en satisfaire est encore bien plus réjouissant si l'on est adepte du Marquis.

Je dois trouver ce que je suis, si je ne puis être un homme comblé et aimé. Peut-être dois-je simplement devenir ce que l'on veut que je sois, un être sage et sans désir, un fidèle ami, un compagnon toujours disponible et aux conseils avisés. Un être éthéré sans aucune existence physique, un ange. Même si j'ai été largement conditionné pour devenir "ça", je ne pense pas que cela soit possible un jour.

Même si je dois me battre comme un animal blessé jusqu'à mon dernier souffle, si je dois choisir la frustration et le cynisme, si je dois briser l'image que j'ai mis tant d'années à bâtir sagement et patiemment, jamais je n'abdiquerai sur ce front. Le peu d'amour propre, de fierté et d'honneur qu'il me reste mérite que je me batte comme un chien de guerre, et que je fasse tout ce qui est en mon (faible) pouvoir pour assumer et assouvir mon désir.

Ces deux extrêmes luttent depuis tant d'années pour prendre le pouvoir en moi que j'ai l'impression d'être à nouveau le Champion incarné, jouet de puissances qui me submergent. Je suis las de ce besoin permanent d'amélioration de moi-même, de cette barre placée si haut et que chaque moment de bonheur soit gagné au prix de combats titanesques. Je voudrais arriver à ne plus vouloir être fier de moi, et simplement sombrer dans la voluptueuse débauche dont je rêve mais qu'il m'est impossible de trouver en ce monde.

Arioch, aide-moi...

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...