samedi 28 février 2009

Bitter and Bland

Le rythme effréné des jours continue sans cesse, sans véritable répit. Malgré quelques vaines tentatives d'encore épicer ma vie de quelques moments intéressants, je sombre à nouveau dans une mélancolie teintée de cynisme acerbe. Je crois que je supporte de moins en moins le côté totalement schizophrène de mon existence. Passer sans cesse d'une réalité à l'autre, du programmeur intelligent et travailleur qui mène pas trop mal sa barque, à l'handicapé dans la demande perpétuelle et qui réalise clairement que ses libertés s'amenuisent au fil du temps qui passe; de l'ami fidèle et sincère, l'épaule salvatrice qui est toujours là en cas de coup dur, à cet homme seul et parfois désespéré des injustices de la vie contre lui; de celui qui aime discuter, philosopher et se permet même des conseils sur la vie à 2 à celui que la solitude le terrifie jusqu'au fond de ses tripes, et ne supporte pas l'idée de vieillir seul... Les exemples sont nombreux, les situations complexes, et cet hiver digne du Groenland avec ses 2h de lumière quotidienne entre les nuages gris ne fait rien pour enrayer ce blues hivernal.

Il me faudrait retrouver le goût en l'espoir de jours meilleurs, me convaincre encore que même si ma solitude affective est une fatalité à laquelle j'ai peu de chances d'échapper, les quelques rares chances qu'il me reste de trouver de nouveaux bras à étreindre risquent d'être anéanties si je sombre complètement dans la noirceur qui me gagne à nouveau. Je dois m'apprivoiser, contenir ces peurs et ces angoisses et croire que cet été sera beau, et que surtout j'arriverai à apprécier la solitude un jour. En attendant que cela passe, je vais retourner me plonger dans les délices des assasinats virtuels, et sortir cette rage terrible qui m'assaille depuis hier. Au moins, je ne ferai de mal à personne...

lundi 2 février 2009

Peut-être une angine

Bien des choses ont changé, et finalement bien peu.

J'ai d'abord décidé de quelque peu diminuer ma consommation de cigarettes qui font rire, pour retrouver le goût de l'effort, et les idées claires.

Ce faisant, je me suis rendu compte que j'étais depuis trop longtemps englué dans un quotidien laborieux et stressant, et qu'il était peut-être temps que je pense à moi pour éviter de mourir à la tâche.

Les vacances de fin d'année m'ont aidé à reprendre mon souffle, et comme je ne fais pas les choses à moitié j'en ai profité pour me faire un peu plaisir d'une façon honteusement consumériste. Me voici donc propriétaire d'un magnifique plasma 107cm et d'une Playstation 3 flambants neufs. Mes amis étant aussi nostalgiques que moi de nos 16 ans, nous passâmes donc deux semaines de délire et de débauche au volant de magnifiques engins de courses anti-gravité, jouant les trompe-la-mort et les adolescents attardés. Il faudra quand-même que je réfléchisse un jour à l'âge maximum requis autorisé pour les jeux vidéo...

Côté coeur, rien. Quand je dis rien, c'est vraiment rien. Les quelques rares espoirs fugaces que j'ai eu de faire des rencontres se sont soldées par de cuisants échecs, qui ont écorché mon palpitant encore plus que de raison. Je ne reviendrai pas sur les honteuses et pathétiques tentatives d'obtenir un petit geste de tendresse de la part d'une ex/amie (lire : une ex devenue amie), en plus de finir de me ridiculiser, elles n'ont eu d'autre effet que de me frustrer encore un peu plus.

Une nouvelle rencontre notable toutefois, qui si elle ne me donne pas de satisfaction immédiate me promet d'occuper mon esprit retors pour un moment au moins. L. est une fille tellement mystérieuse et insaisissable que je ne comprend pas ce qu'elle me veut. Moi je sais ce que je voudrais, mais seul mon cerveau l'intéresse. Et surtout, impossible de lui témoigner le moindre attachement sans qu'elle s'enfuie dans d'autres bras. Je pense que mon côté masochiste va adorer ça, et que c'est déjà ce besoin inné de souffrir qui me pousse à garder le contact.

Rajoutez à cela un surmenage déjà revenu, et des soucis dans ma petite organisation quotidienne (les transports, les aides à la vie journalière, les infirmières, le linge, la hauteur du lit et les chauffeurs incapables de sangler une chaise roulante), et vous aurez une petite idée du trop-plein qui m'habite actuellement.

Il me reste l'espoir des jours meilleurs, un soleil présent sur la plaine de Werchter cet été, des potes retrouvés et le rêve inacessible de quelqu'un pour partager mes peines autant que mes joies.

Heureusement qu'Anaïs me fait rire, sinon je ne sais pas trop comment je tiendrais le coup...

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...