jeudi 31 mai 2007

War's nerve

En ces temps troublés, l'introspection serait presque de mise. Après un week-end mi-paillasse mi-courage (c'est la saisons des travaux d'école, ça a toujours été ma spécialité et je n'ai jamais su dire non), j'ai repris mon quotidien de labeur égréné d'émotions dignes de Colt Seavers au meilleur de sa forme. Le transport adapté, c'est confort mais sportif. Waw, ça fait du bien un peu de changement !

Le divorce de mes vieux suit son cours légalement parlant, la première audience a eu lieu. J'ai eu le bol de trouver une avocate prodeo pour Y., ce qui m'a permis de me dégager (du moins temporairement) du problème. Le fond du problème est simple : cela fait 20 ans qu'ils ne vivent plus ensemble, et qu'Y. squatte la demeure familiale bâtie par mon père de ses grosses mains calleuses. Maintenant F. a vieilli, il marche avec une canne, il a pris beaucoup de plomb dans ce qui lui sert de cervelle, et voudrait assurer ses vieux jours en cas de pépin. Et c'est bien légitime. Le seul souci de toute cette histoire est qu'Y. ne veut pas quitter la maison, puisque

1) cela représenterait un changement, or toute forme de changement est insupportable à sa dépression chérie
2) elle a payé toutes les traites (ou presque), et ne voit pas pourquoi elle devrait céder une moitié.

Le pire de toute cette histoire, c'est qu'ils ont tous les deux raison, et tout les deux tort. Irresponsables et insouciants qu'ils ont toujours été, c'était impensable pour eux de gérer quoi que ce soit en adultes responsables qu'ils auraient du être. Et c'est bibi qui a recollé les morceaux, géré les urgences, avancé le pognon et calmé les esprits.

Bref, mes parents sont des gosses, et si je ne m'en mèle pas, c'est encore à moi que tout ça va coûter des sous. J'ai 32 ans, je loue un studio, mes finances sont au plus bas et je n'ai rien à moi, à part le peu qui tient dans mon 37m². Je pense qu'il est temps de faire valoir mes droits, et de leur montrer la note de ce que me coûte leurs conneries. Ils sont trop jeunes pour que je doive prendre soin d'eux. C'est moi leur enfant, merde.

jeudi 24 mai 2007

Motherfucking snakes

La réalité continue de s'altérer, les changements se succèdent et si je n'y prend pas garde je risque de ne rien remarquer. Une sorte de diff sur ma vie serait nécessaire pour y voir plus clair.
La semaine prochaine, c'est une autre étape qui est franchie. Mes collègues n'auront plus à me (sup)porter pour les trajets du travail, j'utilise un transport spécialisé. Au poil. Au moins, je vais y gagner du temps en soirée, puisque je ne serai plus le dernier à rentrer. Cela fait aussi partie des évolutions que je qualifierais de "naturelle" : essayer de trouver des solutions plus technologiques pour pallier le mal qui me ronge, pour éviter de la peine à mon entourage, et surtout des maux de dos.

Vivement ce week-end. Encore un samedi de fénéantise et de voyages oniriques sous la couette, du surconsumérisme de bas étage et des films sans grand intérêt mais sans réflexion non plus. Du nettoyage neuronal par le vide, en quelque sorte. Et mon dimanche adoré, mâtiné de batte dominicale et de poulet rôti croustillant, avant la longue avant-soirée mélancolique sur ce putain de week-end déjà terminé.

A l'ouvrage ! Du bonheur, même en conserve, ça se mérite !

vendredi 18 mai 2007

Saving Hell Dog

La vie, c'est comme le poker. Quand c'est pas le bon moment, il faut faire le dos rond et attendre que ça passe.
Je dois avouer que pour le moment, je commence à avoir mal à la carapace à force de subir et d'attendre. La mort de mon grand-père, son chien qu'il faut caser même s'il aime tellement les gens qu'il veut les bouffer, mon père qui n'a rien trouvé de mieux que de lancer une procédure de divorce pour récupérer son pognon, ma mère au bord du précipice à cause de tous les évènements précités, sans parler de mes problèmes de fric à moi, de ma société qui fait un peu trop de sur-place à mon goût et des funérailles qu'il faudra bien finir par payer... Ouf, ça y est, le sac est vidé...

C'est trop pour moi. Je passe en mode survie. A plus tard.

vendredi 4 mai 2007

Dead again

Il m'aura fallu beaucoup de temps pour retrouver le chemin des mots, le mode d'emploi de ce moyen de communication qui fut si salvateur il n'y a pas si longtemps encore. Je me suis perdu dans les méandres sans fin de mon égo, l'esprit tout embrumé par la fièvre de la réussite professionnelle. J'ai une fois de plus voulu oublier qui j'étais, et jeter toutes mes forces dans des combats virtuels contre moi-même, armé de ma logique et de mon bagage de programmeur à demi-fou. Et j'ai tout oublié, du moins un temps. Oublié mes forces et mes faiblesses, oublié ceux que j'aimais et négligé toute forme de vie sociale, persuadé que cela peut se ratrapper plus tard...

Le problème est que lorsqu'il est trop tard, on ne peut plus rien faire, à part pleurer sur son triste sort. Trop tard pour lui dire que je l'aimais, et combien il a compté pour moi. Trop tard pour le serrer une fois encore dans mes bras, et partager des larmes mi-joie mi-tristesse, comme il savait si bien le faire. Trop tard pour lui dire combien je peux parfois être fier de ce que je suis devenu, et que c'est aussi à lui que je le dois. Trop tard pour partager tous ces souvenirs merveilleux de petit garçon qu'il a comblé de jouets fait maison, rien que pour moi. Trop tard pour lui dire merci pour tout ça, et tout le reste.

Il a donc fallu traverser un nouveau moment difficile, et accepter l'inacceptable. Etre d'accord avec la mort, dire oui à son nouveau caprice. La laisser me prendre mon grand-père, et tenter vainement de rester digne. Se rendre compte qu'il n'avait plus grand monde autour de lui, à cause de son grand âge. Me rendre compte que je compte toujours pour mes amis, et puiser l'énergie qu'ils me donnent. Me réveiller de ce long rêve brumeux où je ne me voyais pas vivre, mais seulement survivre. Me prendre une bonne cuite en pensant à lui, honorer sa mémoire comme je le peux puisqu'Y. a totalement foiré, encore une fois.

Il me faut arrêter le combat. Du moins à ce rythme, je ne suis pas un des 300, même si j'aurais bien aimé ça. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Mais perdre sa vie à la gagner, c'est con. Je n'ai pas une âme de martyr comme Greg, je ne me tuerai pas à la tâche. J'ai pas arrêté de fumer pour claquer de surmenage. Un nouveau moment de remise en question, de réflexion et de planification doit commencer, ici et maintenant. Ce cerveau ne doit pas me servir qu'à produire et créer du code, il doit aussi me servir à vivre mieux.

Vivons vite. Hier est déjà loin et demain il sera trop tard. A très vite.

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...