jeudi 25 avril 2019

Space Oddity

This is Major Tom to ground control
I’ve left forevermore
And I’m floating in most peculiar way
And the stars look very different today
 
For here am I sitting in a tin can
Far above the world
The planet Earth is blue and there’s nothing left to do

David Bowie & Chris Hatfield - Space Oddity


Je poursuis mes pérégrinations célesto-cosmiques à travers l'espace et le temps à la redécouverte de moi-même, le moi d'il y a si longtemps qui se réveille et a envie d'être le moi d'aujourd'hui.

L'histoire étant un éternel recommencement, c'est avec l'aide de mes compagnons les plus fidèles que j'ai repris le contrôle de ma forteresse. Croisements improbables entre expériences de luttes anti-bactériennes dignes des meilleurs épisodes un brin dégueu des Experts et les chantiers impudiques de Marc Emmanuel, nos aventures ont scellé une fois de plus nos amitiés grâce à mon interminable détermination à atteindre l'objectif désiré. Les dépenses pantagruéliques et la remise à zéro du compte commun m'ont obligé à faire appel à la générosité caritative paternelle, question de karma à purifier, sans doute.

Résultat : un salon remis à neuf, une table accueillante et pratique, et un divan enfin accessible aux PMR pour pouvoir enfin se remettre à jour sur Game of Thrones (je n'ai que 6 saisons de retard).

Et puis moi, seul avec moi-même dans cet endroit qui me semble enfin propre et propice au délassement. Reste ce besoin incontrôlable de nouer des contacts, d'échanger, de partager, de rencontrer pour au final, il faut bien l'avouer, espérer retrouver mon âme perdue seule au milieu de ce multivers infini.

Moultes discussions enflammées avec une princesse tatouée, des retrouvailles inattendues mais tellement bienfaisantes avec L., des restos en cascade avec ma Clochette favorite à qui j'ai promis le couvert à vie pour toute cette énergie fournie à la réhabilitation de mon antre.

Et puis, comme si de rien n'était, une rencontre encore plus énigmatique et incroyable que toutes les autres. Des échanges et de la générosité à n'en plus finir, des moments de bien-être partagés au travers du Réseau. De l'inconnue à la connaissance de l'autre, de soi, de l'univers et de ses règles immuables et taquines. Des envies d'infini, d'immortalité et de concupiscence sans aucune limite. Une impression de savoir malgré tout que même si cela semble impossible, cela peut m'arriver à moi aussi. Savoir que si je dois continuer à me battre, j'aurai enfin peut-être moi aussi le droit à être épaulé comme je le mérite. Des mots que l'on ose pas dire, mais que l'on sait inutiles malgré tout ce qu'on sait. Moi aussi, j'ai le droit d'être en vie sans souffrir et en aimant ma vie car je sais que je ne serai plus jamais seul pour mener ma Lutte Eternelle. N'exister qu'ici et maintenant, mais pour toujours.

To be continued...

dimanche 14 avril 2019

Is winter coming ?

Le retour vers une autre réalité est difficile.

L'espace-temps se joue de moi, et me voici en quelque sorte propulsé il y a 15 ans.

Hier, l'assaut du géant nordique jaune et bleu, en quête de mobilier en kit, avec Clochette et Looping. Mais j'ai changé, je n'ai plus peur de ma chaise et je virevolte entre les rayons et les espaces en travaux. Et l'organisation précise que j'affectionne tellement s'est bien grippée lorsque j'ai oublié que cette fois, mon ex-moitié faisait partie de l'équation.

Moments surréalistes en cascade, entre rencontrer de la famille sentie obligée de me servir les éternelles rengaines usées sur la vie et la fatalité, la transformation en super-détective à la recherche de l'identité secrète du nouveau propriétaire de l'ex à travers les méandres des Internets pour qu'elle puisse enfin accéder à son nouveau logement, et la rencontre inopinée de ladite ex en plein démontage de meubles dans mon salon, propriété territoriale et olfactive du cerbère de la dame, en compagnie de deux semi-orques tatoués, percés et barbus à la mode hipster dont je préfère sincèrement ignorer la provenance.

Tout cela s'est terminé avec un resto avec Clochette pour un peu me changer les idées...

Aujourd'hui, nouvelle scène surréalistico-bloggable avec l'ultime visite de la dame et d'un semi-orque, qui se sentait d'humeur bavarde et a cru bon de me vomir tous ses bons sentiments et ses histoires de famille dignes d'un best-of de Strip-Tease.

Elle est définitivement partie, m'a fait froidement la bise et a emmené son cerbère par la petite porte.

Il me reste un salon vide où l'écho de ma future solitude commence déjà à résonner, malgré ma volonté farouche de vouloir en découdre avec ma destinée pour prouver au monde entier que cette histoire n'a pas été un échec, mais une expérience dont je ne veux rien oublier, ni les bons ni les mauvais moments. Je ne sais pas où je trouverai la force, mais j'ose espérer qu'elle sera là lorsqu'il le faudra, comme elle l'a toujours été lorsque j'en avais besoin.

J'ai juste envie de trouver des bras réconfortants et de me refaire l'intégrale de l'histoire du Trône de Fer en leur compagnie avant que l'hiver n'arrive...

mercredi 27 mars 2019

Un retour inattendu ?

Je m'étais longtemps dit que ce blog resterait en l'état, le miroir de mes états d'âmes à une période clé de ma vie, où tout avait basculé pour faire de moi l'homme que je devais être, et que je pensais rester jusqu'à la fin de mon existence.

C'était sans compter sur la vie et ses surprises, ses vicissitudes, ses imprévus et ces coups de pute qui vous mettent parfois à terre.

Je viens de vivre probablement les 10 ans les plus épanouissants et les plus constructifs de mon existence, j'ai vécu des choses que je pensais ne jamais m'être accessibles, mais j'ai oublié que tout cela avait un prix, je me suis laissé bercer par des certitudes et endormir par un quotidien de retraité jovial et candide...

Elle me quitte, lassée de mes défauts et de mon côté d'adolescent attardé, incapable de s'occuper de la moindre tâche ménagère et de la rendre heureuse comme elle le mérite.

Elle m'a appris à prendre soin de moi, à me respecter, à surmonter des obstacles insoupçonnés et à vivre avec les défauts de quelqu'un d'autre. Elle a aiguisé mon sens du compromis, elle m'a fait découvrir des ressources que je ne connaissais pas en moi, elle m'a accompagné dans la douleur et le doute.

Malheureusement, nos chemins se séparent car nous n'avons plus rien à nous offrir mutuellement, nous ne pouvons plus rien faire de plus l'un pour l'autre sans oublier qui nous sommes et qui nous voulons être.

J'ai donc ouvert cette vieille armoire remplie de poussière dont j'avais pensé avoir perdu la clé, et mon armure sombre ainsi que ma lame d'obsidienne sont toujours là, comme si elles savaient, elles, que je devrais un jour retourner au combat.

Il va falloir réapprendre à porter cette armure et à se mouvoir avec dans le tumulte du monde qui a bien changé depuis mes dernières passes d'arme. Aiguiser à nouveau cette lame maudite pour m'en servir et abattre de nouveaux démons, et pourquoi pas en profiter pour en dépecer quelques anciens.

Je quitte à nouveau Tanelorn pour me remettre en route, plus déterminé que jamais à faire ce qui doit être fait, puisque c'est mon destin et qu'apparemment, Ermizhad m'attend toujours quelque part dans les confins du Multivers...

vendredi 28 octobre 2011

TTL

Juste quelques mots pour me confirmer que je suis toujours en vie. Une vie merveilleusement riche, drôle, pleine et entière mais également difficile et rude par moments. Comme celle de tout le monde, je crois. A croire qu'à force de vouloir devenir quelqu'un, je suis devenu personne, un anonyme parmi d'autres, car la normalité se veut discrète.

Peut-être que l'envie de continuer le récit de ma vie reviendra prochainement. Ou peut-être pas.

Qui sait ?

samedi 28 février 2009

Bitter and Bland

Le rythme effréné des jours continue sans cesse, sans véritable répit. Malgré quelques vaines tentatives d'encore épicer ma vie de quelques moments intéressants, je sombre à nouveau dans une mélancolie teintée de cynisme acerbe. Je crois que je supporte de moins en moins le côté totalement schizophrène de mon existence. Passer sans cesse d'une réalité à l'autre, du programmeur intelligent et travailleur qui mène pas trop mal sa barque, à l'handicapé dans la demande perpétuelle et qui réalise clairement que ses libertés s'amenuisent au fil du temps qui passe; de l'ami fidèle et sincère, l'épaule salvatrice qui est toujours là en cas de coup dur, à cet homme seul et parfois désespéré des injustices de la vie contre lui; de celui qui aime discuter, philosopher et se permet même des conseils sur la vie à 2 à celui que la solitude le terrifie jusqu'au fond de ses tripes, et ne supporte pas l'idée de vieillir seul... Les exemples sont nombreux, les situations complexes, et cet hiver digne du Groenland avec ses 2h de lumière quotidienne entre les nuages gris ne fait rien pour enrayer ce blues hivernal.

Il me faudrait retrouver le goût en l'espoir de jours meilleurs, me convaincre encore que même si ma solitude affective est une fatalité à laquelle j'ai peu de chances d'échapper, les quelques rares chances qu'il me reste de trouver de nouveaux bras à étreindre risquent d'être anéanties si je sombre complètement dans la noirceur qui me gagne à nouveau. Je dois m'apprivoiser, contenir ces peurs et ces angoisses et croire que cet été sera beau, et que surtout j'arriverai à apprécier la solitude un jour. En attendant que cela passe, je vais retourner me plonger dans les délices des assasinats virtuels, et sortir cette rage terrible qui m'assaille depuis hier. Au moins, je ne ferai de mal à personne...

lundi 2 février 2009

Peut-être une angine

Bien des choses ont changé, et finalement bien peu.

J'ai d'abord décidé de quelque peu diminuer ma consommation de cigarettes qui font rire, pour retrouver le goût de l'effort, et les idées claires.

Ce faisant, je me suis rendu compte que j'étais depuis trop longtemps englué dans un quotidien laborieux et stressant, et qu'il était peut-être temps que je pense à moi pour éviter de mourir à la tâche.

Les vacances de fin d'année m'ont aidé à reprendre mon souffle, et comme je ne fais pas les choses à moitié j'en ai profité pour me faire un peu plaisir d'une façon honteusement consumériste. Me voici donc propriétaire d'un magnifique plasma 107cm et d'une Playstation 3 flambants neufs. Mes amis étant aussi nostalgiques que moi de nos 16 ans, nous passâmes donc deux semaines de délire et de débauche au volant de magnifiques engins de courses anti-gravité, jouant les trompe-la-mort et les adolescents attardés. Il faudra quand-même que je réfléchisse un jour à l'âge maximum requis autorisé pour les jeux vidéo...

Côté coeur, rien. Quand je dis rien, c'est vraiment rien. Les quelques rares espoirs fugaces que j'ai eu de faire des rencontres se sont soldées par de cuisants échecs, qui ont écorché mon palpitant encore plus que de raison. Je ne reviendrai pas sur les honteuses et pathétiques tentatives d'obtenir un petit geste de tendresse de la part d'une ex/amie (lire : une ex devenue amie), en plus de finir de me ridiculiser, elles n'ont eu d'autre effet que de me frustrer encore un peu plus.

Une nouvelle rencontre notable toutefois, qui si elle ne me donne pas de satisfaction immédiate me promet d'occuper mon esprit retors pour un moment au moins. L. est une fille tellement mystérieuse et insaisissable que je ne comprend pas ce qu'elle me veut. Moi je sais ce que je voudrais, mais seul mon cerveau l'intéresse. Et surtout, impossible de lui témoigner le moindre attachement sans qu'elle s'enfuie dans d'autres bras. Je pense que mon côté masochiste va adorer ça, et que c'est déjà ce besoin inné de souffrir qui me pousse à garder le contact.

Rajoutez à cela un surmenage déjà revenu, et des soucis dans ma petite organisation quotidienne (les transports, les aides à la vie journalière, les infirmières, le linge, la hauteur du lit et les chauffeurs incapables de sangler une chaise roulante), et vous aurez une petite idée du trop-plein qui m'habite actuellement.

Il me reste l'espoir des jours meilleurs, un soleil présent sur la plaine de Werchter cet été, des potes retrouvés et le rêve inacessible de quelqu'un pour partager mes peines autant que mes joies.

Heureusement qu'Anaïs me fait rire, sinon je ne sais pas trop comment je tiendrais le coup...

mardi 14 octobre 2008

Dark knight

Encore une page qui se tourne. Une page faite de moments inoubliables, d'une complicité émouvante et de bons souvenirs rien qu'à nous.

Il faut se rendre à l'évidence, la vie à deux est une épreuve en soi et vu les difficultés que j'éprouve déjà seul, la partager avec moi n'est pas facile si une conviction et une force hors du commun n'habitent pas ma partenaire. Je suis déjà heureux d'avoir pu partager tout ce que nous avions à nous offrir, et d'avoir connu au moins pour un temps ce bonheur à deux.

Je vais reprendre ma route et continuer mes combats, à nouveau seul. La rage de vivre bouillonne en moi, et celle de vaincre aussi. Je vais replonger dans mon univers virtuel, en quête de gloire et de fortune. Peut-être qu'une fois ceux-ci définitivement conquis, je pourrai profiter de ce repos auquel j'aspire tant.

A vivre sans péril, on triomphe sans gloire. Il va me falloir oser prendre ces risques que je redoute tant, et me battre sans armure. Aller jusqu'au bout pour n'avoir rien à regretter, quitte à vivre moins, vivre mieux.

Adieu bel ange, préserve-toi du malheur et de la douleur. Je vais essayer d'en faire de même autant que possible... et continuer de rire des surprises que la vie m'offre, puisque c'est le seul moyen de la traverser sans sombrer dans une folie schyzophrénique digne de ce taré de Joker...

mercredi 1 octobre 2008

Windmills of my heart

" Quis custodiet ipsos custodes? "
Satire de Juvénal


Pourquoi ai-je envie d'essuyer une larme alors que tout ici bas devrait plutôt me rendre heureux et insouciant ?

Après mon excursion Bulgare et de fantastiques retrouvailles avec mon Aimée, tout semblait pourtant si parfait... Il ne m'a pas fallu longtemps pour retomber dans une sorte d'apathie mélancolique et détachée, entraîné malgré moi par la fatigue, mon petit corps qui se rebelle, et quelques oeuvres artistiques plutôt dérangeantes, comme le malaise des Gardiens, les tribulations de ce vieux Jesse ou les poussées d'adrénaline de Cloverfield.

Le travail, encore et toujours, toujours et encore, se lever chaque matin et remettre cette armure vieille et usée pour repartir au combat, repousser les hordes de cafards virtuels, défendre les lignes du Mur-de-Feu, gérer au mieux les ressources accumulées et voir mon niveau d'XP et de PO monter lentement, si lentement...

Comme à chaque rencontre importante dans ma vie, je suis en pleine remise en question. Qui suis-je ? Qu'est-ce qu'il y a de vraiment bon en moi ? Est-ce que je la mérite vraiment ? Si nous avons tout pour être heureux, pourquoi nous laisser bouffer par ce stress immonde et visqueux, qui nous englue et nous oblige à rester sur nos gardes ? Peut-on réussir dans la vie et réussir sa vie ? Nos ambitions ne sont-elles pas incompatibles avec une vie de couple épanouie ? Une marche plus loin vers la vie à 2 implique forcément un tas de choses nouvelles auxquelles je n'ai été que rarement confronté. Ce qui risque d'encore rajouter une couche à mon armure...

Pourquoi nous as-tu quitté, Marc ? Ton humour incomparable, ta finesse et ta classe infinie me manqueront. Tu as été un de mes modèles, un maître à penser au même titre qu'un vieux sage fou et rempli de sagesse. Changer de perspective, la clé reste identique pour à peu près tous les problèmes, qu'ils soient politiques, économiques ou personnels. Et ton humour m'y aidait, quoi qu'on en dise. Il me reste à écouter ta musique, puisqu'elle au moins sera éternelle...

mercredi 6 août 2008

Can't help falling...

Bouleversante. Cette fille est tout simplement bouleversante dans ma petite vie au chemin trop bien tracé. Il y a parfois comme ça des rencontres innattendues auxquelles ont a du mal à croire, tant on les a espérées sans jamais les voir venir.

La sagesse voudrait que j'applique les principes de stratégie militaire amoureuse de base, à savoir observer longuement les forces ennemies afin de pouvoir échafauder des plans subtils pour partir à la conquête de la belle.

Rien à foutre. Juste envie de me jeter à corps perdu dans ses bras, de m'y lover autant que possible, et de profiter du bonheur présent jusqu'à la fin des temps. Quand la réciprocité est de mise, la magie opère et la réalité prend un autre cours. Je veux prendre cet autre chemin avec elle, tenir fièrement sa jolie main et hurler au monde entier à quel point elle me rend heureuse. Regarder ses grands yeux bleus et son petit nez mutin, sa bouche étincelante et sa nuque d'opaline jusqu'à en graver les moindres détails dans ma mémoire. L'embrasser à perdre haleine et sentir mes muscles endoloris de l'avoir trop serrée contre moi.

Oui, je m'emballe. J'ai envie de m'emballer. Me laisser aller pour une fois. Me lâcher totalement. Vivre chaque moment passé avec elle comme quelque chose d'unique, d'exceptionnel et de magique. L'aimer et la rendre heureuse.

Please ! Do not disturb...

jeudi 31 juillet 2008

Torride

L'été bat son plein, les aventures werchteriennes sont déjà loin et mon bronzage essaye tant bien que mal de rester en place. Les heures de sommeil se comptent sur les doigts d'une main, j'ai l'impression de redevenir un vieux Fremen à la peau parcheminée.

Bugs bunny a retrouvé sa lapine pour des épousailles émouvantes, un peu trop pour moi. Déguisé en tueur sicilien rasé au millimètre, les larmes de joie, d'émotion et de souvenirs qui s'éloignent faisaient un peu tache. Je me suis contenu tant bien que mal, le souvenir restera bien présent quoi qu'il advienne. C'est aussi dans ces moments là que l'amitié prend tout son sens, et que l'on prend assez de recul pour savourer à quel point il est bon d'être entouré.

Parmis les rencontres fortuites du moment, une toute particulière qui me rappelle combien c'est bon de courtiser, appâter, conquérir et (peut-être je l'espère) triompher. La demoiselle a l'esprit vif, et des yeux d'un bleu azuré digne des plus beaux ciels de vacances. Tentatives désespérées pour ne pas m'emballer, rester zen et garder au moins la tête froide. Déballer mes grands plans romantiques à l'excès, la chouchouter comme elle le mérite et profiter du moment présent. Si c'est pas un beau programme ça...

mardi 1 juillet 2008

Lutte

Début d'été doux-amer, comme une invitation au farniente arrivée trop tôt. Délicieuse soirée en agréable compagnie à refaire le monde avant un week-end surconsumériste digne des campeurs hi-tech que nous nous efforçons de devenir avant le festival.

Besoin de changement, d'un coup de pied au cul, d'un réveil à l'eau glacée ou d'une claque salvatrice, je ne sais pas, mais il faut que quelque chose arrive. Je me vois dans un état de délabrement psychique absolument effroyable, j'ai l'impression de ne plus rien contrôler et de tout laisser moisir jusqu'à la désagrégation totale. Je suis submergé de pulsions animales, à l'affût de la moindre occasion d'opportunité qui laisserait entrevoir une possibilité d'obtenir un peu de tendresse. Je retombe chez mes vieux démons, je me lamente sans cesse de cette solitude subie, je pleurniche et je geins, et je n'accepte toujours pas qu'il faudra bien que j'apprenne à être heureux seul. Accepter sa différence est déjà une épreuve en soi, mais être soumis à la tentation permanente sans jamais pouvoir s'en satisfaire est encore bien plus réjouissant si l'on est adepte du Marquis.

Je dois trouver ce que je suis, si je ne puis être un homme comblé et aimé. Peut-être dois-je simplement devenir ce que l'on veut que je sois, un être sage et sans désir, un fidèle ami, un compagnon toujours disponible et aux conseils avisés. Un être éthéré sans aucune existence physique, un ange. Même si j'ai été largement conditionné pour devenir "ça", je ne pense pas que cela soit possible un jour.

Même si je dois me battre comme un animal blessé jusqu'à mon dernier souffle, si je dois choisir la frustration et le cynisme, si je dois briser l'image que j'ai mis tant d'années à bâtir sagement et patiemment, jamais je n'abdiquerai sur ce front. Le peu d'amour propre, de fierté et d'honneur qu'il me reste mérite que je me batte comme un chien de guerre, et que je fasse tout ce qui est en mon (faible) pouvoir pour assumer et assouvir mon désir.

Ces deux extrêmes luttent depuis tant d'années pour prendre le pouvoir en moi que j'ai l'impression d'être à nouveau le Champion incarné, jouet de puissances qui me submergent. Je suis las de ce besoin permanent d'amélioration de moi-même, de cette barre placée si haut et que chaque moment de bonheur soit gagné au prix de combats titanesques. Je voudrais arriver à ne plus vouloir être fier de moi, et simplement sombrer dans la voluptueuse débauche dont je rêve mais qu'il m'est impossible de trouver en ce monde.

Arioch, aide-moi...

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...