samedi 17 décembre 2005

Réveil

Autant le bonheur est difficile à raconter, peut-être par pudeur, autant le malheur me donne immédiatement envie de venir me confier ici.

Deux mauvaises nouvelles en deux jours. Une maladie et un deuil. Comment arriver à gérer ça ? J'ai beau m'être blindé de préceptes bouddhistes visant à rejeter la douleur, là je me sens un peu perdu. C'est facile d'être courageux quand on peut se battre et faire face à l'adversité. Quand le malheur frappe les autres, ceux que j'aime, même si les liens qui nous lient sont un peu estompés par le temps, je ne sais pas quoi faire. Mon injustice, j'ai fini par l'accepter et vivre avec. Celle des autres, je me sens impuissant. J'ai beau savoir que la maladie et la mort sont le lot de notre destinée terrestre, le chagrin est là. Et ça va être difficile de pouvoir faire quelque chose.

Courage, mon amie. J'espère pouvoir te donner un peu de ma force pour mener à bien ton combat.

Adieu, mon ami. Jamais je n'oublierai nos bons moments, et cette passion qui semblait t'animer. Repose en paix, tu le mérites.

Quant à moi, je reviendrai bientôt, dès que j'aurai trouvé du temps pour revenir à mon essentiel, et le courage de continuer mon inexorable quête...

samedi 26 novembre 2005

Snow patrol

Le quotidien continue d'exercer son droit sur mon existence, et le temps s'écoule lentement comme la neige qui tombe doucement du ciel gris. Les projets professionnels s'enchaînent à un rythme effréné, et la fatigue (ou lassitude ?) recommence à m'envahir sournoisement.

Quelques évènement notables ponctuent toutefois cette banalité effrayante, merci à mes amis pour ça :

  • un quizz musical phénoménal
  • des retransmissions du WPT dont on ne se lasse pas
  • tournoi de no limit hold'em à 6 jusqu'aux petites heures
  • soirée philosophico-culinaire avec Meshiva de retour do Brazil
  • dégustation de petite langouste frétillante en sauce

Bref, un équilibre tellement équilibré qu'il va vite me lasser. Je sens que je ne vais pas tarder à me remettre à l'exploration du monde en solitaire, en essayant de repousser de nouvelles frontières. Après les chevaux mythiques, pourrais-je apprivoiser le cheval-vapeur ?

samedi 12 novembre 2005

Grisaille

Je prend enfin un peu de temps pour moi. Les derniers jours furent mouvementés d'un terrible et angoissant quotidien d'une banalité effrayante. Heureusement, quelques épisodes plus divertissants ont tout de même un peu égayé le tableau terni.

  • une installation de machine à laver qui a failli se transformer en combat contre une hydre bicéphale cracheuse d'eau
  • des soirées pizza/DVD qui même si elles ne sont pas mémorables, réchauffent le coeur
  • des parties endiablées de Poker avec mes amis, où il s'avère que je suis définitivement le plus mauvais jouer à l'est du Rio Grande
  • l'achat inconsidéré d'un petit bijou fort joli
  • des retrouvailles (bien trop courtes) avec mon amie expatriée
  • une longue ballade en solitaire pour évacuer mon trop-plein de stress

Comme souvent à cette époque, la crève court un peu partout, mais il semblerait que je sois sur le point d'être plus chanceux que les autres années et qu'elle ne m'attrappera pas. Par contre ma fesse m'a fait pas mal de sueurs froides, heureusement que mon Gourou était là pour me rasseoir fermement.

Le temps semble s'écouler comme dans un vieil épisode de Maison Ikkoku, et je me souviens toujours d'une phrase de la belle Juliette : finalement, ne serait-ce pas simplement ça, le bonheur ?

samedi 22 octobre 2005

Quiet mo(o)d(e)

Est-ce ce blog qui devient inutile, ou ma vie ?

Le temps continue de couler inexorablement, et le soleil d'automne que je trouvais si joli il y a un an dans mon futur appart' m'inonde presque chaque jour de cet été indien. Les défis professionnels sont nombreux, mais la présence de mon jeune Padawan m'aide à ne pas baisser les bras. Il ne faut pas que j'oublie que j'ai choisi ce métier, la façon dont je le fais, et que s'il n'était pas là je n'aurais probablement pas connu de résilience.

Je commence à avoir des souvenirs de ma nouvelle vie, à présent. Sensation étrange d'avoir presque oublié ce que j'ai traversé, et combien j'ai désiré ma nouvelle condition. Comme si l'autre que j'étais n'étais pas moi, comme si je racontais la vie d'un pote, comme je le faisais dans la vie d'avant puisque je n'avais pas de vie à moi. Tout est si naturel à présent...

Il me faut déjà partir. Ce soir la saturday night fever s'empare de moi, je dois m'éclater. J'aurai juste le temps de m'engouffrer un quick, et d'aller magasiner avec Ripley.

A très bientôt.

jeudi 13 octobre 2005

Back to the future

Il y a des fois où le temps met un coup de boost incroyable. Les jours semblent défiler sans cesse, et rien ne peut les arrêter. On voit sa vie passer devant soi, en ayant l'impression d'avoir perdu toute forme de contrôle sur sa destinée.

La marche inexorable du temps me fait presque oublier tous ces souvenirs... une bitûre d'enfer pour l'anniversaire de Ripley... le vernissage d'un magasin coquin... la rencontre avec de nouveaux blogueurs... la résolution des problèmes de G. ... les retrouvailles avec l'Elu... le retour de Kratos et son défi contre les Dieux de l'Olympe... des rencontres, des retrouvailles... du travail à n'en plus finir... l'enseignement à mon jeune Padawan... la résolution de mes problèmes de pognon... l'été indien qui rend intolérable le travail chez moi... les débuts de nuits trop courtes devant les exploits de mes héros préférés... la rencontre de l'Amour de ma Clochette... des nuits glacées à me torturer...

J'ai failli oublier que mon combat serait éternel, tout comme ma quête. J'avais oublié ma damnation, et ma sentence. J'avais oublié la douleur, et la lassitude. J'avais oublié que personne ne pouvait partager ça avec moi, au fond. Ou peut-être qu'excepté ces mots, je n'ai pas envie de partager ça avec ceux que j'aime. Ou celle que j'aimerai.

Retour du stoïcisme. Regain de courage. La vie est belle, même si elle n'est pas gaie tous les jours. Il faut bien s'en convaincre, puisqu'à défaut de me faire vivre pleinement, l'espoir me permet au moins de survivre encore un peu...

dimanche 25 septembre 2005

J'aime j'aime la vie (même si c'est une folie)...

J'avais failli oublier combien la vie pouvait être belle, à force de procrastiner, de m'auto-analyser et de réfléchir sur le sens (ô combien caché) de ma (parfois) triste existence. C'était sans compter sur mes nouveaux amis, ma voisine préférée et ses troupes de choc à elle. Ils m'ont sorti du mutisme où je risquais de m'enfoncer, pour un dévalisage en bonne et due forme de mon magasin favori (Clochette étant passée à mi-temps pour les courses sabbatiques pour cause de bonheur intensif). C'est après m'être régalé d'un festin que j'ai eu beaucoup de plaisir à préparer (purée micro-ondées, compote tamisée et saucisses de campagne cuites à point) que j'ai succombé à mes envies compulsives et que j'ai décidé qu'il était temps de faire l'acquisition d'un nouveau mobile.

Après les visites éclair de G. et sa tribu, et de P. le bricoleur, je me suis dirigé, tel fend-la-bise en retard, sur la place St Lambert pour assister aux spectacles gratuits qui s'y déroulaient. Ma voisine G. m'y attendait déjà, et a beaucoup ri en me voyant sauter une bordure qui a bien failli avoir ma peau. Bizarre, pas d'emplacements réservés. Si me dit-elle, mais il faut attendre le gentil monsieur de la sécurité. Une groseille-mêle-tout (ayant décidé de faire preuve de pitié envers les pauvres gens que nous sommes) ameute la sécurité, menaçant de répandre ses effluves intestinales pour faire de la place si nous ne sommes pas pris en charge. Je ne sais pas si elle a plus pitié de moi parce que je ne marche pas, ou si j'ai plus pitié d'elle à cause du ridicule auquel elle m'associe malgré moi. Toujours est-il qu'heureusement, notre Kevin Kostner maghrébin vient nous emmener devant le premier rang, sourire aux lèvres. Emplacement de choix, juste devant la scène, parmis les bodyguards, les caméramen et les photographes.

Le premier spectacle démarre en trombe, une chouette improsession qui nous émerveillera alors que Salvatore Adamo, Sandra Kim et Alec Mansion se produisent à deux mètres de nous. Difficile de retenir des larmes (de rire) pendant le national hymne eurovisionnien de Sandra (qui finalement n'a pas un si gros cul que ça, vu d'en dessous), alors que les confettis pleuvent et que le bodygard stoïque qui se voulait aussi imperturbable qu'un garde de la couronne britannique se voit submergé par les baudruches géantes. Li fièsse à Lîdje, c'ess insakwè.

Suivront des vedettes pornographiques hollywoodiennes qui transformeront la place placide bondée de monde en une foule survoltée qui débordera vite le service de sécurité (à 10 pour contenir 15.000 personnes, et avec pour seule réaction le colsonnage des barrières nadar) qui fait ce qu'il peut.

Arrivée surprise d'une ministre, qui a failli se vautrer en enjambant ma chaise. Que du bonheur.

Nous avons terminé par un soldout de derrières les fagots, le jeu de basses lanscinantes transperçant mon coeur et mon âme comme pour en faire changer le rythme, trop effréné. Je n'ai qu'un seul regret, la jolie chanteuse a répété sans cesse qu'elle "don't want to have sex with me", ce qui m'a rendu un peu triste. Bah, une de perdue... une de perdue, comme je dis toujours.

Nous avons laissé là les fêtards pour rejoindre mon appart à la température plus agréable, et j'ai sombré dans le sommeil le plus réparateur depuis longtemps.

Là, je devrais travailler. Mais je vais m'en sortir, j'en suis sûr...

mercredi 14 septembre 2005

Proprioception

Le monde continue de tourner, Bush va encore s'en sortir haut la main malgré la déchéance dans laquelle il tombe, et je me prend de sympathie pour la Star Ac' 24h/24. J'aime les regarder le soir, avant de dormir, en train de dénoncer la prod' et l'utilisation qu'on fait de leur image. Je suis agréablement surpris du faible niveau de naïveté qu'ils affichent dans ce programme, contrairement à ce qu'ingurgite la masse populaire. Ca reste quand-même fort pauvre philosophiquement parlant, cela va s'en dire.

Changements. Nouveau départ, pour mieux revenir je l'espère. Il me manque déjà, c'est con.

La richesse n'est pas loin. Mais fera-t-elle mon bonheur ? Je commence à en douter. J'aimerais arriver à assez enrichir mon esprit pour ne plus être l'esclave de cette enveloppe de chair. Arrêter d'avoir sommeil, cesser de devoir engouffrer ces sandwiches au sésame qui vont bientôt me lasser, et surtout ne plus me sentir si seul, malgré ces présences qui m'entourent.

Je suis nostalgique de mon époque décadente, et de mon époque sereine. Retrouver l'équilibre serait salvateur.

Malgré les mauvaises nouvelles qui s'accumulent, je me dois de garder l'espoir. Oui, moi au fond, je vais bien et je n'ai pas d'autre problème à régler que celui de ma perception du monde. Pacotille.

Il me tarde de profiter de la soirée en compagnie de D., du DVD qu'il aura déniché et de la cigarette qui fait rire qui m'aidera à trouver le sommeil. Dormir, pour oublier mon retard et mes promesses oubliées, une fois de plus.

Bonne nuit...

lundi 12 septembre 2005

Forgotten

Cela faisait longtemps. Trop longtemps peut-être. Toujours est-il que je ressens moins l'envie de raconter mon quotidien qu'auparavant. Peut-être parce qu'il se rapproche peut-être un peu plus de ce qu'on appelle la normalité. Moi j'appelle ça la banalité, et ça m'emmerde. Je me noie dans le quotidien, dans ce stress inutile, et je m'oublie complétement. C'est parfois difficile de garder cette règle immuable en tête : maintenir l'équilibre. Ne pas tout donner, ne pas m'oublier, ne pas fuir la réalité. J'ai failli recommencer à me plaindre du fait que je me sens malheureux, alors que je ne fais rien pour être heureux. Peut-être parce que c'est infiniment plus facile d'aider les autres, de trouver des solutions à leurs problèmes plutôt qu'aux miens.

Je dois me bouger le cul, sinon dans 107 ans je serai toujours là à me demander pourquoi ces vieux fantômes continuent de me hanter, comme au bon vieux temps d'Y..

TO DO LIST :

1. Mettre du coeur à mon ouvrage
2. Sortir
3. Voir du monde
4. Arrêter de trouver des excuses pour ne pas m'occuper de moi
5. Trouver la femme de ma vie

Après ça, on verra...

jeudi 1 septembre 2005

Harrington

Drôle de rêve. Ou plutôt, drôle de cauchemar. Une vieille connaissance, un chirurgien qui m'a opéré il y a 19 ans jour pour jour aujourd'hui, qui veut absolument me faire repasser sur le billard. Impossible de bouger, je suis ligoté à la table. Il sourit, et me dit "tu ne sentiras rien" en aiguisant son bistouri à l'aide d'un aiguiseur de boucherie. J'ai eu la force de me dire "c'est un rêve, réveille-toi". Me suis réveillé en sueur, et j'ai eu du mal à me rendormir.

Ce type de rêve est récurrent. De temps à autre, il revient me narguer, et veut absolument recommencer ce qu'il a fait il y a 19 ans. Même si le temps efface les cicatrices, elles sont toujours là. La souffrance intérieure est parfois toujours là aussi. Elle ne partira jamais, je le sais.

Finalement nous n'avons pas chanté à tue-tête, mais nous avons bien ri jusqu'aux petites heures de la misère affective des gens. Je crois qu'il vaut mieux en rire, le sujet est trop dramatique pour pouvoir l'affronter de face. Surtout qu'il m'arrive d'être comme eux, parfois, dans une certaine mesure.

Le temps presse, il me faut retourner au charbon, pour oublier mes mauvais rêves. Et aussi pour être payé, ça pourrait s'avérer utile vu l'état actuel de mon bas de laine troué.

A bientôt.

mercredi 31 août 2005

Strange Days

Quel été étrange. Il n'en finit pas de vouloir naître que déjà il agonise maladroitement, me condamnant à rentabiliser ma clim portable. Il m'a vu me transformer en autre chose, quelque chose que je n'étais pas avant. Comme souvent lors de ces mutations, j'ai perdu un peu d'espoir, un peu de naïveté et un peu de force. Ai-je vraiment gagné en sagesse ? Est-ce vraiment cela dont j'ai envie ? Oui, je le crois. Il est plus naturel pour moi d'avancer vers la sérénité que vers l'assouvissement de mes caprices. Futilités ? Non. Désirs exhacerbés par ces vieux traumatismes, ces démons maintes fois affrontés et que je n'ai toujours pas trouvé comment vaincre. J'ai sommeil. Je suis las de ces combats incessants. Je dépose les armes, et arrête de réfléchir. Se sentir bien, n'y a-t-il pas que ça qui compte ?

J'aurais du faire le thé, j'ai perdu au poker. C'est la tradition.

Peut-être vais-je succomber à l'appel du virtuel, et tenter de devenir un vrai paladin dans un autre monde. Y'en a qui y trouvent même leur dulcinée... pourquoi pas, au fond ?

Comment un chat peut-il attrapper une bronchite en plein mois d'août ? Je vous l'ai dit, cet été est bizarre.

Ah oui, et je suis inapte au travail, aussi. C'est pas moi qui le dit, c'est la gentille doctoresse du chômage. Vraiment étrange.

Il ne me reste plus qu'à danser une gigue pour fêter ça. L'argent fera-t-il vraiment mon bonheur ?

Vivement ce soir, j'ai envie de chanter à tue-tête avec Ms Bradshaw. Et vivement samedi, j'ai envie de revoir ma Clochette et pourquoi pas de retourner déguster un petit bout d'Inde.

J'y retourne, même si je suis inapte au travail, les fonctionnaires ont besoin de délicatesses...

lundi 29 août 2005

Je n'aurai pas le temps...

Ca devient problématique d'en manquer à ce point. Je ne sais pas comment je fais, D. et l'Elu étaient en vacances, et j'avais décidé de me consacrer un peu plus de moments. Malgré ça, rien à faire. Le temps file, et je m'oublie.

Tant de choses... Tant de nouveaux combats, de nouveaux espoirs, de nouveaux désespoirs, de nouvelles joies... Tant de travail aussi. Quelques moments de sérénité solitaire, une soupe aux pois à la bidoche, une retrouvaille trop sage et des courses effrénées...

J'ai mes nouveaux tableaux accrochés au mur. Ils sont magnifiques. C'est exactement ce que je voulais. Ca fait un peu plus appart' cool. Et ça aussi, ça me fait du bien, l'air de rien...

Toujours pas de Clochette pour cause de bonheur intensif. On se ratrappera le week-end prochain.

Hier ciné avec ma voisine et ses amis. Ses gloussements sur la dernière comédie d'Owen Wilson étaient un régal. Rires. lol mdr.

Je me perd. Je me noie. Je nage. Je survis. Je vis. Je travaille (trop). Je profite (pas assez). Il me faut de l'équilibre. Et des câlins. Ca devient urgent. Encore un effort...


"L'important n'est pas ce qu'on supporte, mais la façon de le supporter."
Sénèque

vendredi 19 août 2005

Crossroads

Je sais que je devrais pas, que c'est mon blog et que j'emmerde la terre entière, mais je tiens quand-même à m'excuser pour le silence un peu longuet. Plusieurs prises de tête plutôt conséquentes, notamment au niveau professionnel, m'ont pris beaucoup de mon temps.

Pas grand chose d'intéressant à raconter, à part la continuation de mon cheminement intérieur, et des expériences partagées. L'emménagement de mon amie Bridge (auquel j'ai participé activement par télépathie), de nouvelles coïncidences bénéfiques, de nouvelles discussions, des chemins qui se croisent et s'éloignent, des petits bonheurs à venir, un honneur un peu trop exacerbé à mon goût, nouvelles rencontres en série et soirées virtuelles à la limite de l'insomnie.

Tanelorn est déjà loin. Les combats continuent, les forteresses à investir sont encore nombreuses, et les princesses à sauver innombrables. Je me rend compte que même avec l'aide des Seigneurs d'en Haut, je ne pourrai sauver tout le monde. Je ne peux sauver que ceux qui peuvent l'être pour continuer mon chemin vers le bonheur. La vie est dure parfois, mais ce n'est pas de ma faute. Faire de mon mieux n'implique pas de réussir l'impossible. Je dois l'accepter. Reprendre ma route, sereinement, et me fortifier de doux souvenirs pour continuer à avancer. La liberté n'est pas toujours celle qu'on croit. La sagesse est importante, aussi. Je l'ai compris.

Je reviens prochainement. Promis. Et merci encore à ceux qui continuent à me lire...

mercredi 10 août 2005

Considération(s)

Le retour au bureau se passe bien, puisque j'avais évacué tous les parasites avant (et malheureusement pendant) mes vacances. Bref, j'ai presque une vie de fonctionnaire (si tant est que les fonctionnaires peuvent être heureux, j'en connais de fort dépressifs).

Excepté deux chouettes soirées en compagnie de mes potes, lundi au poker entre l'Elu, D. et P. et hier entre Ms. Bradshaw et de nouveau l'Elu et son pote, je n'ai rien de fantasmagoriquement excitant à vous conter. Banalitude heureuse, ou bonheur au quotidien, comme vous préférez.

Pourquoi est-ce toujours si difficile de parler du bonheur ? Je peux me surprendre à dégouliner verbeusement durant des paragraphes entiers à propos des supplices endurés par l'âme humaine lorsqu'elle se flagelle religieusement. Mais quand il s'agit de parler du quotidien, des petits bonheurs qui permettent de garder un biesse sourire, là y'a plus personne. Même mon ami Gérald l'a avoué sous la pluie, il a lui-même mis du temps à écrire une chanson vraiment heureuse.

Peut-être suis-je mélancolique de la langueur passée, des interminables douleurs intérieures que je m'infligeais, et du combat permanent qui a été si longtemps le miens. J'ai entendu dire que tous les types qui ont été sur la lune ont fini alcoolo-dépressifs. Evidemment, quand tu as vraiment été sur la lune, tu peux espérer faire quoi de mieux dans ta vie ?

J'ai pas quitté l'atmosphère terrestre. J'ai juste quitté l'univers délabré et maladif d'Y.. Ce combat m'a pris tant de temps, tant d'énergie, et même lorsque je pensais me battre pour autre chose ou quelqu'un d'autre, je me rend à présent compte que les tenants et aboutissants de ces gesticulations ridicules n'avaient d'autre but que le Grand Départ que j'ai finalement mis en scène.

Or donc, me voici frais comme un gardon, en pleine possession de mes moyens, une future richesse qui ne saurait plus tarder, un optimisme à toute épreuve (d'où l'argument précédent), une confiance en moi à la progression bientôt exponentielle et des envies de bonheur à faire pâlir de honte un Bouddha rieur. Où sont mes nouvelles aventures ? Qui voudra m'y accompagner ? Je deviens impatient. Oui, la bataille me manque. Le fracas des armes, les hurlements de terreur, et les joutes indescriptiblement violentes. Est-ce que cette soif de vivre s'étanchera, un jour ? Ermizhad, ô Ermizhad, je t'attend encore et toujours...

lundi 8 août 2005

Expirations

J'ai nagé, jusqu'à en perdre le souffle. Mon air de lamantin échoué quand je fais la planche a provoqué moulte fous-rires, et nous avons bien profité de ces précieux moments.

Le lendemain je suis retourné affronter le magasin de livres, son ascenceur, ses embûches multiples, mais j'ai écouté le conseil de L. et je me suis plongé dans le récit de la découverte du vieux Manuscrit. Histoires d'énergies, de vérités enfouies, de changement de point de vue. Elles m'ont accompagné tout au long de ce champêtre week-end chez mon amie D. et sa famille où je me suis relaxé comme rarement auparavant. Je me suis même surpris à tomber endormi au soleil (si, si, y'a eu assez de soleil pour me permettre ça), et à me réveiller en sursaut sans savoir où j'étais. Ce sentiment de liberté, à nouveau dans mes veines. Que c'est bon...

Retour au bercail, avec quelques babioles décoratives piquées dans un drôle d'endroit. Ma voisine m'attendait de roues fermes avec ses amis Roumains. Ils sont venus directement de la Transsylvanie des Carpates pour goûter aux joies de mon appartement... quel honneur...

Bref, une fin de vacances sans aucune prise de tête... des coïcidences et de nouvelles rencontres... que du bonheur, j'en veux encore...

mercredi 3 août 2005

Où y'a de la gêne...

Les vacances se poursuivent, amenant leur lot de nouveautés, de surprises, de moments agréables mais aussi de pluie et de mélancolie.

La semaine suivant les francos a été plutôt cocooning (il faut lire : mélancolique parce que resté seul à la maison). J'ai été obligé de subir la non-déconnexion du boulot, je suis resté scotché à ce putain de PC tous les jours, entre malaise existentiel, remise en question permanente, lente mue philosophico-freudienne pour finir d'effacer Y. de mes comportements innés. J'ai aussi renoué avec la socialisation virtuelle, son cortège d'attentes interminables et de frustrations sexuelles en tous genres. Heureusement que j'ai eu quelques bons moments partagés avec des êtres chers pour me rappeler que j'ai aussi droit à tout le bonheur du monde. Bref, j'étais pas au top, d'autant plus que la météo n'a rien fait pour m'aider à sortir.

J'ai eu un déclic. Un de ces déclics inconscients qui vous réveillent formidablement, et qui vous permettent d'à nouveau être heureux. D'esclave du virtuel, je suis passé au stade de Maître de ma Destinée. Comme toujours, rien de tel que se faire plaisir pour entamer une période de bonheur. Je me suis donc fait un planning du feu de Dieu pour cette seconde (et dernière) semaine de vacances, et j'ai quelque peu craqué pour quelques aventures vidéoludiques dont j'ai seul le secret.

Je devins donc Kratos, le guerrier des Dieux de l'Olympe, cruel et violent à souhait. J'ai laissé sortir ma rage, toute cette haine accumulée depuis si longtemps, et telle une nouvelle Incarnation du Champion, j'ai massacré à tour de bras, jusqu'à l'épuisement et au dégoût. J'ai pas encore fini God of War, mais je peux déjà vous le conseiller vivement si vous voulez vous éclater sur PS2.

Après cette violence, j'ai décidé d'enfin profiter de mes vacances. J'ai recommencé mon exploration urbaine, j'ai tenté quelques achats seul, quelques bouffes seul, et j'ai planifié quelques activités aventureuses afin d'achever ma déconnexion.

Il faut oser, tout le secret est là. Oser braver la foule, oser demander de l'aide pour accéder aux boutons de l'ascenceur qui sont trop haut, oser tenter quelques manoeuvres délicates pour saisir les boîtes de jeu dans le rayon, oser affronter les caisses de magasin trop hautes et trop étroites, oser demander qu'on ramasse ce qui est tombé dans une maladresse, oser donner son code secret aux gentilles caissières pour pouvoir payer, oser rentrer avec le biesse sourire de bon aloi.

Or donc, ce jour m'a vu oser m'aventurer seul à 150 km de chez moi avec une (frêle) jeune fille, mon amie L., pour aller découvrir le parc animalier lointain. Oser demander de l'aide à un Hollandais de passage (difficile de trouver autre chose là), oser m'émerveiller devant le vautour qui vient se poser à côté de ma chaise, oser affronter les chauves-souris qui me frôlent et me chient dessus, oser une aventure bien banale pour tout un chacun, et en faire une extraordinaire expérience humaine.

Demain, j'ose la piscine avec L. et P.. Et après-demain, j'ose rejoindre mon amie D. et sa famille dans leur maison ardennaise, comme c'est la coutume depuis 3 ans.

Osez. Vous ne le regretterez pas.

mardi 26 juillet 2005

Chante comme si...

Ca va être difficile de vous résumer ces 4 jours de (Franco)folie(s) ici, mais je vais quand-même essayer. Tout ca va manquer de cohérence, parce qu'une fois là-bas, le temps et les contraintes avaient disparu. J'ai quand-même réussi à faire une espèce de patchwork en reprenant jour après jour nos sensations...

Day I

Après un sommeil quelque peu agité, j'arrive à m'éveiller tant bien que mal. Cette drôle de sensation que l'on ressent le premiers jours des vacances me rend guilleret. Plus de contraintes, de souci ou de stress. Juste que je n'ai encore rien eu le temps de préparer, donc je dois attendre G. pour pouvoir faire mon sac. Jusqu'à ce qu'elle arrive, séance de glandage intense devant mon nouveaux jeu vidéo. Pas moyen de buter ce c... de grand Pope. Tant pis, ça sera pour mon retour. G. arrive, on se régale de ses pâtes, et on fait vite mon sac en catastrophe. Aidé par Lomavalou qui était de passage (encore merci pour les places de Calo et pour les séances de muscu improvisées), nous embarquons donc pour partir à l'assaut de la ville d'eau. Sauf que... j'ai réussi à oublier ma place chez moi... G. remonte, redescend... Tout semble prêt, excepté les clés de contact qui ont mystérieusement disparu... Recherche intensive... redéballage... revisite de mon appart... ces clés sont introuvables... soudain, c'est le flash... "G., tu as regardé sur le toit ?". No comment. Fous-rires de départ. Bonne humeur incontrôlable. Nous n'avons qu'une heure de retard sur le planning prévu, Clochette a déjà monté sa tente et nous attend au Village des Fous...

Nous arrivons dans la ville d'eau remplie de badauds et de voitures embouteillées. Recherche du camping, détours, retours, demi-tours, arrivée, déchargement, découverte de nos emplacements entre le pilône du stade de foot et le rouleau-compresseur qui sert à égaliser le terrain. Si seulement le soleil pouvait sortir un peu...

Le temps passe agréablement, découverte du Village en compagnie de Clochette qui nous a retrouvé. Un dernier verre en compagnie de mon jeune padawan, avant le début des concerts du soir.

D'abord un québécois fort sympatique (Dumas), un bon groove, un peu cynique comme j'aime. Un tit belge pour suivre. Découverte de Vincent Venet, et de son univers entre belgitude et starsystem, pour une valse avec ses amants à la chlorophylle. Sympa, mais humide. Très. Calog3ro nous gratifie d'une prestation assez géniale, pleine d'énergie, et arrive à nous faire oublier la pluie qui est en train de me mouiller jusqu'aux os. Fin du concert, fin de la pluie. Début du feu d'artifice, retour au camping non sans un stop dans une taverne ma foi fort bruyante, puisqu'une pâle copie de Johnny s'égosille pour nous faire croire qu'il est aussi bon que l'original. Mais j'y reviendrai, le personnage valant le détour nous aimions terminer la soirée en compagnie de ses beuglements.

Après une dernière côte abrupte aidant au développement musculaire des mes compagnes, arrivée dans le camping au milieu des ténèbres. Première "mise en tente". Didju, c'est dur le sol. Malgré le sommeil qui doit venir, les bruits de la nuit, la dureté du sol, la présence de G. à mes côtés m'empêchent de sombrer dans les bras de Morphée, je ne ferai que somnoler par intermittence jusqu'à l'heure où tout est propice au sommeil : entre 7 et 9h du mat'...

Day II

Un peu de soleil au réveil, malgré l'humidité ambiante. Lever agréable, après séance photo rigolote dans la tente... Toilette incertaine, coincé dans la buvette gardée par une énorme africaine. Bref, avec deux heures de retard, nous rejoignons Clochette. Le temps semblant changer de rythme, les évènement s'enchaînent dans ma mémoire sans véritable séquence linéaire. Je me souviens de la découverte de la pelouse du Village et de quelques bons groupes (et de quelques mauvais), de la cruche Cointreau qui nous fit patienter en attendant Dame Valou et sa suite. Une frite-mayo-hamburger sous la pluie, les récits épiques de Clochette pour trouver son cyber, l'impatience de découvrir la scène de ce soir et la frustration d'encore et toujours devoir subir la pluie.

Madame BJ Scott fut flamboyante, même si certains moments furent probablement un peu trop "shocking" pour certains (du sang ou du lait ?). Découverte d'un certain Bertignac, ex-guitariste du mythique Téléphone. Du vrai rock bien lourd, bien vrai, avec de la sueur, des larmes, et de la peau parcheminée. Nouvelles larmes d'émotion en rêvant d'un autre monde, où la lune serait blonde, et où je ne serais pas parqué dans un enclôs à chaises roulantes m'empêchant de danser langoureusement avec G. pour nous réchauffer. Si cette aventure était un défi, j'ai aussi du en relever quelques incongrus, comme celui de m'intégrer aux autres handicapés. J'ai toujours eu horreur de ça. Le "tu n'es pas comme eux" de G. ne me convainc pas. Nous sommes tous pareils, tous les être humains, certains devant supporter l'ignominie de se voir affubler d'un corps difforme, certains devant demander de l'aide pour chaque geste élémentaire de la vie quotidienne, certains passant leur vie à se lamenter et à déprimer, alors qu'ils ont toutes les cartes en mains...

Gérald clôtura magnifiquement ces concerts du soir, avec son style inimitable, son funk à la limite de la décadence et sa complexité rythmique fort à propos pour accompagner ses textes efficaces. Certains ont trouvé ça trop "carré", trop formaté. Moi pas.

Après le concert et avant dodo, un dernière verre avec les blogueurs, avec Bridge et Olimask en guest-stars. Crevés, lessivés, humidifiés, minés, épuisés, laminés, nous rejoignons le camping en espérant y trouver un peu de séchitude...

Day III

Journée Bilbo, l'histoire d'un aller-retour. F. (mon père) accepta de m'aider à rentrer dans mon chez-moi pour une vraie douche-express-qui-réchauffe (encore merci à mon infirmère préférée pour ses heures sup'...). Reconnexion avec la réalité au retour, lorsque mon gsm n'arrêta pas de sonner pour des problèmes de boulot. Merde. On règle vite ça, et on reprend la fête, avec enfin un peu de soleil, mes amies étendues dans l'herbe et moi qui roule enfin le premier stick du festival (elles insistèrent tellement pour essayer que je ne me sentis pas le coeur de refuser...). Cointreau d'amour, petit minet qui chante bien, la vie est belle, tout le monde s'aime. Arrivée fortuite du nouveau compagnon de G. qui vint partager nos découvertes musicales de la journée, et un resto à la menthe. Comme si le temps accélérait, plus moyen d'arrêter la fuite. Juste une chouette pose tribale au son du saxo de Domguè. Avant le retour à la tente pour une ultime nuit, nous rejoignîmes Johnny et sa cour des miracles chamarrée, ses musiciens doués mais bourrés, son blues brother au stick déodorant, et ses fausses notes si justes parfois. Fin du concert de Saez, nous sommes rejoints par une foule de néo-grunges-francophiles, qui viennent aider notre star à harranguer la foule. Tout le monde chante, danse, boit, des jeunes coincés avec des vieux motards, des petits rockers avec des mamies géniales, tout se mélange pour une fiesta mémorable. Pourtant, je suis triste dans mon coeur. Je sais pourquoi, mais je dois rester fort, quoi qu'il m'en coûte. Fuir mon égoïsme, et faire ce qui doit être fait. Etre en paix avec moi, et profiter innocemment de cette dernière nuit, pour ne rien gâcher...

Day IV

Au vu de la pluie du réveil, nous décidons immédiatement que nous ne dormirons plus ici cette nuit. Nous rentrerons après Fugain et sa fête. Ca sent la fin du festival. La pluie s'acharne, elle va finir par avoir raison de notre bonne humeur. Heureusement, une jeune va-nu-pied a réussi à nous doper. Je suis fier d'être Liègeois. Après avoir dégusté la pita la plus chère de l'histoire des kébabs, nous choisissons de soigner notre vague-à-l'âme avec une technique typiquement féminine : chocolateries et sucreries, avec café chaud et crème fraîche. Ca marche. Dernière ligne droite, saturation de Hollywood Porn Stars avant la fête du soir.

La déception fut énorme, j'aurais voulu chanter à tue-tête avec mes amies, leur prendre la main, et partager ça. Malheureusement Michel Fugain est un peu trop grand public, et une association d'handics a cru bon de réserver le premier rang des emplacements chaisards. J'aurais pas du râler. C'est vrai au fond, ce type devant moi qui se bavait dessus, qui avait le regard dans le vide et qui n'a pas exprimé un soupçon d'émotion de tout le concert, il fallait qu'il soit au premier rang. J'ai laissé la frustration et la colère passer, et j'ai pleurniché tout seul en profitant de tout le bonheur du monde, des chanteuses de zapmama avec jean-louis, et puis de Michel et tous ses amis. Souvenirs d'enfance, premiers émois amoureux, vacances avec mes parents quand ils faisaient si bien semblant, premier deuil, plein de choses sont liées à Fugain. Je les ai revécues tout en appréciant le fait de pouvoir presque le toucher, comme s'il donnait un peu plus de réalité à tous ces rêves que je réalise...

Le retour fut à l'avenant de la météo, puisqu'une fois enfin dans mes pénates, l'alarme de la voiture de G. réveilla tout l'immeuble, sa batterie ayant décidé d'agoniser là sans prévenir. Elle dut prendre son taxi avec N. et M., et tous leurs bagages...

Je m'effondrai sans crier gare, et rêvais de soleil et de chaleur pour le reste de mes vacances...

Encore merci à toute l'équipe, pour votre soutien et votre courage d'avoir accepté ma présence parfois encombrante. Si j'ai la volonté de réaliser mes rêves, sans vous je ne suis rien. Merci donc de me permettre d'exister de cette façon si étonnante...

mercredi 20 juillet 2005

Tapis vert

Dernière micro-ligne droite. Dans 5 heures, la quille. 2 semaines et demie de repos total, de farniente honteusement savoureux, de guindailles et délires en tout genre, de découvertes multiples et variées, d'évasion ô combien nécessaire pour dissiper tous ce stress malfaisant. Du moins je l'espère, parce que mon envie d'instinct m'a poussé à beaucoup d'improvisation dans ces vacances presque fortuites. Trop de choses à ne pas faire, je me demande par laquelle je ne vais pas commencer...

Retour de mon collaborateur après 2 semaines d'American Life à outrance, même lui a fini par se demander comment ils font pour bouffer autant, aussi mal, et tout le temps. N'ont-ils pas peur de se faire exploser à force de se gaver, se bâffrer, d'engloutir autant de sucres et de graisses ? J'ai de plus en plus de mal avec les conséquences de la consommation. Est-ce que tout ça est vraiment nécessaire ? N'y-a-t-il vraiment personne qui va un jour se réveiller et réveiller les autres ? C'est quoi le but de tout ça ? Vraiment, j'ai du mal avec l'inconscience collective pour le moment...

Soirée fort tardive hier. Mais ô combien instructive, passionnante et intéressante ! Après être tombé sur un programme télévisuel fort inopiné la semaine dernière (les championnats WPT de poker), nous décidâmes, P., l'Elu et moi-même, de nous prendre pour des gamblers de première catégorie. Rejoints par 2 amis et par Bridge (qui ne jouait pas au poker, et pour cause...), nous nous installâmes, et nous prîmes pour des finalistes de championnat du monde du jeu de cartes...

L'illusion ne dura pas longtemps. Ma petite carotte de pièces de 10 €cents se décomposa vite, comme mes certitudes quant à mes qualités de bluffeur. J'ai appris à la dure (c'est à dire en me faisant râtisser comme le dernier des dépités, l'esprit embué de "djèyennbi-coca" et de marijuana) qu'au poker il ne faut pas tant regarder ses cartes que ses adversaires. Le mieux, c'est de rester insondable. Pas la peine de se prendre pour Dalida, d'essayer de faire des calculs compliqués de conversion de Mph en Kph pour avoir l'air intelligent, de chanter Hotel California à tue-tête mimé en duo ou de se goinffrer de ces nouvelles chips appétissantes. Non. Rien n'y a fait, le pouvoir des cartes était contre moi, un point c'est tout. Mais patience. Un jour viendra où je me vengerai, et ce jour là c'est moi qui serai bien emmerdé de devoir trimballer 20 € en pièces de 10 €cents.

Bon, la journée passe. Ma dernière illusion fonctionne, j'ai l'air très affairé, occupé, débordé. Là au moins, le bluff fonctionne. Parce que, hein franchement, moi j'ai plus trop envie de travailler là... qu'est-ce que je peux faire en 2 heures ? Pas grand chose, on est d'accord...

Je n'oserai pas vous demander de vous mobiliser comme pour le Live8, mais on ne sait jamais, si vous avez des pouvoirs d'élémentaliste-météorologue, ou simplement que vous croisez le chemin d'une chapelle de Sainte Rita et que vous avez envie de faire brûler une 'tite bougie pour moi, franchement vous gênez pas. Il me faudra encore bien plus que tout ça pour avoir du beau temps pour mon premier camping. Ca a l'air bien foireux...

C'est quand-même pas un temps national qui va me gâcher mon séjour ! M'en fous, je vais m'éclater, na ! Qui m'aime me suive, au moins en pensées...

dimanche 17 juillet 2005

Septième Sens

Dernier week-end avant les vacances. D'ici quelques jours, je pourrai enfin oublier pour quelques temps toutes les contraintes informatiques qui m'entravent de plus en plus dangereusement.

Pas de Clochette, pour cause de bonheur intensif. Je suis content qu'elle en profite, alors j'ai un peu modifié mon planning. Après une douche bienfaisante, mon samedi a commencé en compagnie de G. pour la mise au point de notre voyage musical. Repas frugal, histoire de ne pas laisser pourrir trop de trucs dans mon frigo. Tentative désespérée et vaine pour bosser, heureusement interrompue par l'arrivée de P.. Nous partîmes en quêtes de belles montures au travers de la ville, mais ma soif de culture et de divertissement me fit dangereusement dévier à la FNAC, où le second épisode de la genèse de Dune m'attendait. Coup de folie, j'en profitai pour acheter le troisième tôme, et ainsi me permettre de découvrir l'origine de la discorde entre Atréïdes et Harkonnens lors de la bataille de Corrin.

Partout, l'horrible gamin magicien paradait, comme si c'était important. Même pas important, vital. Des gens ont passé une nuit blanche, ont fait la file des heures durant, et on en a parlé dans tous les journaux télévisés. Je n'ai personnellement jamais eu le courage de lire ces histoires, puisqu'elles me semblent bien être plus un phénomène marketing que culturel innovant. Je n'ai rien découvert chez Harry qui me fasse réfléchir ou m'étonne. J'ai déjà vécu des histoires bien plus passionnantes en roleplay, je pense que J.K. Rowling aurait fait un bien piètre Maître de Jeu. Si c'est pour se taper un livre popcorn, autant ne pas en faire un foin et assumer, au lieu de parler de révolution littéraire... Non, je n'aime pas Harry, ou en tout cas j'ai beaucoup de mal avec ce phénomène qui pour moi n'a aucune raison d'être.

Avant de rentrer, je fus lâche et faible une fois de plus, et dépensai une fois de plus l'argent que je n'ai pas pour me faire un petit plaisir surconsumériste à souhait : l'achat compulsif de Saint Seiya : le Sanctuaire, pour me prendre (une fois de plus) pour un preux chevalier d'Athéna, et faire exploser ma Cosmo-énergie jusqu'à l'avènement du Septième Sens. Ou j'ai ça dans la peau, ou c'est trop facile. Après 2h de jeu, j'ai déjà vaincu Aiollas du Lion. J'espère que Chaka sera à la hauteur de sa réputation...

Il me faut encore organiser des vacances avec L., pour m'évader au soleil. C'est obligatoire. J'espère juste que mon amie de l'agence de voyages pourra m'aider autant que l'année passée, je suis fort tard...

Je file dîner. Promis, j'essaye de retrouver un peu de cohérence dans ce blog, je me rend compte que mes derniers posts ressemblent plus à un trip mystique qu'au récit de ma vie quotidienne.

Bises.

mercredi 13 juillet 2005

Inconscience

Même si j'en parle moins, les changements intérieurs vont bon train pour l'instant. Seul devant mon PC depuis 2 semaines, j'ai quelque peu renoué avec ma vie sociale virtuelle, et mes élucubrations psychologiques continuent de faire leur effet. Je me suis rendu compte que chaque rencontre était une transformation. Je ne sais pas si je suis une sorte de pierre philosophale, ou bien un réactif psychotrope, toujours est-il qu'il me semble aider à la transformation personnelle de ceux et celles avec qui je partage mes "recettes de grand-mère" pour aller mieux. Ma sensibilité naturelle me pousse moi aussi à profiter de l'expérience d'autrui pour m'auto-transformer. Toujours régie par des règles millénaires, ma conscience continue d'évoluer vers ce que j'ai envie d'appeler mon satori.

J'ai rêvé, cette nuit. Des rêves étranges, comme des ultimes soubresauts de mon inconscience après le traumatisme de ma nouvelle vie. Je rêvais que je devais retourner dormir chez Y.. J'aurais pu appeler ça un cauchemar, si je m'étais senti obligé et que cette idée m'avait été insupportable. Bizarrement, les sensations étaient confuses, et je pense que mes problèmes relationnels avec elle commencent enfin à se manifester dans mon inconscient. Il était temps. J'ai eu l'impression que j'avais pu faire ce choix, et que pour des raisons pratiques j'avais accepté de retourner là-bas, ne serait-ce que pour une nuit. Comme si au fond de moi, je dédramatisais tout cet imbroglio socio-affectivo-pratique pour me dire "c'est pratique, mais c'est mieux chez moi". Serais-je en train de couper les derniers fils du cordon, ceux qui voulaient me faire croire que j'étais plus en sécurité avec elle que tout seul ? Je laisse aux oniromanciens lecteurs de mon blog faire leur propre analyse, je m'en remet à mon intuition personnelle pour me convaincre que je continue d'avancer.

J'ai été un cerveau à roulettes les 30 premières années de ma vie. Il me faut maintenant arriver à développer mon intelligence corporelle, mon instinct et mes intuitions. Faire confiance à ce que je ressens, et cesser de vouloir maîtriser à tout prix toute chose à force d'analyse et de décortiquage minutieux.

J'existe. Dans un monde pas parfait, mais vachement cool quand-même. Ma vie est belle. Je tend au bonheur. Je vais en profiter. C'est tout ce qui compte.

lundi 11 juillet 2005

Les racines du mal

Week-end riche en émotions. Pas d'aventures rocambolesques, pas de soirées débridées ou de délires incontrôlables. Juste un week-end d'application pratique de mes belles théories sur la compassion, et ma faculté à soulager la peine. Des larmes, du désespoir, des peurs anciennes qui ressurgissent, des passés qu'on aurait voulu oublier, de la douleur, de la fièvre et des comportements innés à essayer de changer.

Chaque adulte est conditionné par son enfance, par la façon dont il l'a vécue, par le mal qu'on lui a fait, sciemment ou non. Nous sommes des victimes, nous portons le fardeau des générations passées, nous sommes le fruit de leurs peurs, leurs envies, leurs frustrations, leurs désirs et leurs choix. Je pense de plus en plus qu'au-delà du génôme, nous portons en nous la mémoire collective de ces êtres de chair et de sang qui nous ont précédé, même si cela reste caché au plus profond de nous. Parfois nous cachons tout ce passé douloureux seuls, nous bâtissons des protections, des châteaux-forts ou des repères secrets pour nous réfugier. Pour fuir la maladresse des adultes, pour fuir nos peurs cachées.

L'accomplissement ne peut se faire qu'à travers l'acceptation de soi. S'accepter, ce n'est pas seulement se regarder dans un miroir et se dire "ouais, pas trop moche, je me plais". C'est aussi comprendre que si le destin s'acharne, parfois à travers la douleur insurmontable d'exister, c'est qu'il y a une raison pour ça. La plupart du temps, nous ne pouvons pas comprendre ces raisons. L'acceptation est là. Nous sommes des êtres incomplets, dont la psyché se perd entre notre état d'animal civilisé et notre état de pur esprit. Vouloir tout comprendre est impossible. Vouloir tout contrôler aussi. Nous ne sommes que des poussières d'étoiles, des amas confus d'âtomes organisés par le hasard pour donner la vie. Notre niveau de conscience ne nous permet pas de saisir l'immensité des possibilités que nous donne ce miracle qu'est la vie. C'est là, à cet endroit précis, qu'il faut lâcher prise, faire confiance à l'Univers dont nous sommes une partie, trouver notre place et faire ce pour quoi nous sommes faits. C'est le Tao, le Chi, la Force.

Je sais, je réfléchis beaucoup trop pour l'instant. Je ne suis moi non plus qu'une poussière d'étoile, et même si j'ai cette farouche envie d'aider mes semblables à franchir le pas décisif qui les mènera au bonheur, je reste un être de chair et de sang qui fait aussi des erreurs et qui se surestime parfois. Ce week-end j'ai été un vecteur d'évacutation, un roc indestructible sur lequel on pouvait s'appuyer. Il valait mieux être ça qu'être Bob l'éponge...

L'essentiel, c'est d'affronter sa peur, de la vaincre, et d'essayer de faire bouger les choses. Et ce n'est pas Bruce Wayne qui me dira le contraire...

jeudi 7 juillet 2005

Pulsar

La complexité de la vie est sidérante. Il suffit d'avoir des semblants de certitudes pour les voir s'envoler en fumée. Je ne cesserai jamais de m'émerveiller de ce chaos ordonné, de ces lois chaotiques, de ces rencontres destinées, de ce futur insaisissable. Le tout est de pouvoir accepter sereinement le déroulement des choses, et de toujours oeuvrer dans un respect délicat pour ne blesser personne.

Oui, je suis probablement idéaliste. La plupart des gens pensent qu'il est impossible de traverser la vie sans faire souffrir ceux qui vous aiment. Si cela arrive, cela doit rester accidentel, et si au moins pas prémédité, au moins doit-on prendre les précautions nécessaires au respect de la vie d'autrui. Le petit bonhomme en rouge et jaune dit toujours : "Faites le bien. Et si vous ne le pouvez pas, abstenez-vous de faire du mal". Cette règle de vie est très importante pour moi. Après mes épreuves personnelles, je crois connaître le prix de la vie, et je la respecte profondément. Je m'embrouille parfois parce que je fais plus attention à ne pas blesser les autres qu'à me protéger. J'accepte ces règles, elles sont inhérentes à ma philosophie de la vie.

Je suis bien. J'ai enfin continué mon cheminement intérieur loin de la peur, et ma place au milieu de cet univers en manque d'humanité est là, devant moi. Je crois commencer à saisir le sens profond de mon existence, et la tâche qui m'est dévolue ici-bas. Mon hyper-sensibilité et ma compassion naturelle sont des dons précieux que je ne dois pas gâcher égoïstement. Mon sens de l'Eveil, ma quête du Bonheur, ma perception de la réalité (et des autres réalités) doivent servir à faire passer le message : la vie est courte, il faut en profiter, et rendre les gens heureux. Pour pouvoir efficacement être ce messager, il faut commencer par s'aimer soi-même et faire preuve de compassion envers soi-même. C'est facile de pardonner aux autres. Mais se pardonner les erreurs, les souffrances et les exigeances qu'on s'inflige, c'est plus difficile. Beaucoup de gens n'y arrivent pas, et traînent leurs névroses tout au long de leur vie. J'ai pris conscience de mon côté sombre, je l'ai exploré, j'en ai souffert, mais à présent je suis Ici et Maintenant, et rien ne pourra altérer ma détermination à poursuivre ma route vers le Bonheur.

C'était la profession de foi d'un Champion Eternel qui voudrait vraiment rendre heureux les gens qu'il aime différemment...

lundi 4 juillet 2005

Maladresse

Parfois on aimerait remonter le temps, et avoir la possibilité de ne pas faire certaines choses et de ne pas en dire trop. Surtout quand il s'agit de déclarations.

Vaut-il mieux s'abstenir et ne rien dire ? Vaut-il mieux en parler et mettre les choses au point ? Quand la personne aimée est si fragile, le choix est cornélien. Et quand on a envie de la protéger envers et contre tout, c'est encore pire. Parfois un évènement impromptu vous oblige à sortir du mutisme agréable qui faisait que tout le monde savait sans rien dire. Et que tout le monde préférait ça.

Je ne sais toujours pas pourquoi j'ai agi comme un con, sans assez réfléchir pour ne pas la faire souffrir inutilement. Je tiens à elle plus que tout. Même plus qu'à moi, je crois.

Encore une fois, tout est question de temps. Avec des "si" on mettrait le monde en bouteille. Et avec des "peut-être" on n'a jamais aucune certitude. Maintenant au moins je sais qu'elle tient à moi, même si ce n'est peut-être pas à la façon d'Amour, Gloire et Beauté. Finalement, c'est même mieux, non ?

samedi 2 juillet 2005

Mobilisation

Le temps est venu d'un peu se bouger les fesses. Allez sur http://www.live8live.com, signez la pétition et uploadez votre photo. Regardez la télé, c'est en clair jusqu'à 2h du mat sur BeTV .

J'ai rien d'autre à dire, tout ça est bien plus important que ma petite vie. Changeons le monde !

P.S. : utilisez les blogs, l'email, le téléphone et les SMS pour faire passer le mot... c'est pas grand chose, et ça change tout...

jeudi 30 juin 2005

Dead can dance

Trois ans déjà qu'elle nous a quitté. Trois ans qu'elle me manque.

Je me souviens de la dernière fois où je l'ai vue. J'étais allée la voir aux soins palliatifs avec P.. Quand elle m'a vu, elle s'est relevée, elle a souri. Un vrai sourire du fond du coeur. Elle voyait son petit fils, elle était heureuse. J'ai essayé de cacher mes larmes, maladroitement. En sortant de la chambre, on s'est dit avec P. que c'était une force de la nature, qu'elle tiendrait encore le coup longtemps. Jamais elle n'a montré le moindre signe de faiblesse, jamais elle ne s'est plainte de son putain de destin infesté de crabes, jamais elle ne s'est voilée la face. Elle a gardé ce dernier moment de lucidité pour moi.

Le lendemain, elle est morte. Sur le coup de midi. Sans rien dire, seule. C'est la dernière fois qu'Y. m'a pris dans ses bras, et que j'ai pleuré devant elle.

Elle m'avait élevé. Elle m'avait donné toute l'affection qu'elle n'avait pas pu donner à ma mère. Elle a pris soin de moi. Lors de mes nuits à l'hôpital, elle a passé bien du temps à côté de moi, à supporter MTV, mon gameboy, mes plaintes et mes caprices. Elle a remué ciel et terre pour essayer d'atténuer mon mal. Elle s'est même inquiétée de me voir sans petite amie tout ce temps. C'est la seule de la famille qui trouvait ça anormal que je sois seul.

Elle a fait de moi quelqu'un de bien. Je lui doit une grande part de ce que je suis devenu. Mon acharnement au travail. Mon envie de vivre. Mon envie de bonheur malgré les épreuves. Elle ne s'est jamais laissée abattre, elle n'a jamais été faible. Elle croyait en Dieu.

Je n'ai pas encore été visiter sa tombe, en 3 ans. Je sais qu'elle ne m'en veut pas. Et je sais aussi qu'elle continue de veiller sur moi, où qu'elle soit. Même la mort n'a pas pu l'empêcher de faire ça. Putain de caractère.

Il faut relever la tête. Continuer de vivre, de savourer chaque seconde de cette putain de vie. Et surtout arrêter de chialer tout seul devant mon PC, j'ai encore l'air d'un con.

Je suis la raison pour laquelle elle a existé. Je ne la décevrai pas.

L'homme qui gueulait à l'oreille des chevaux

J'ai pas la prétention de vouloir devenir Robert Redford (qui a dit plus Robert que Redford ?). Je ne sais pas ce qui m'a pris de vouloir baptiser mes chers serveurs internet du nom de canassons formidables, mais là je sature.

Sleipnir, le protégé d'Odin à 8 pattes, m'en a fait voir de toutes les couleurs. La fin de l'installation a été minutée, et le transfert des sites plutôt nocturne pour arriver à temps au grand jour (hier). Fedora Core 3, matos d'enfer, geek attitude d'une semaine pour arriver parfois à sortir la tête du terminal, avant que je ne voie des lapins blancs et que je prenne des pilules.

Son grand frère, le fringant Bucéphale, devait changer d'enclos. Ces putains de racheteurs avaient décidé d'encore m'empêcher d'atteindre les 600 jours d'uptime. C'est encore ceux qui travaillent qui doivent en pâtir, comme d'habitude. Dans leurs tours de verre, ils s'en foutent. Ils vendent, ils achètent, ils prennent l'avion, et ils font des brainstormings pour trouver de nouveaux concepts à vendre. Ils en ont rien à foutre de mon état de fatigue.

Vaille que vaille, après seulement 3 heures de sommeil, je monte à la capitale avec mon collègue, pour une opération digne du meilleur épisode d'Alias ou de l'Agence tous risques. Débranchage du serveur dans l'ancien datacenter. Traversée de Bruxelles à midi trente, sous le soleil chauffant à blanc le toit de la voiture, et ma tronche déconfite par le sommeil et la chaleur. Arrivée au nouveau blockhaus surclimatisé, rebranchage à la MacGiver. S'en suivra une heure de tours de passe-passe interminable pour rétablir les 2 nameservers, les services web, mail, webmail, ftp, ssh, rsync et autres joyeusetés. Au sortir du building, un peu fier de moi (seulement 2 heures de coupure pour déménager tout ça, avec une chaise roulante, je trouve ça pas mal), je reçois des coups de fils dignes d'un film, presque des menaces de clients qui avaient TOUS décidé de recevoir des emails urgents ce jour là. A croire que le commerce n'existait pas avant l'email.

Hier soirée comme au temps jadis, avec l'Elu, P. et D., roulages, collages, fumages, rigolages, partage, buvage et dodotage. Que du bonheur.

Aujourd'hui, suite des aventures de mes 2 canassons préférés pour les remettre en forme, et installation nocturne d'un petit dernier (j'hésite entre Jolly jumper et Pégase) qui n'en avait rien à foutre qu'on lui installe un Linux, il voulait juste du windows. Merci Asus et Intel, pour ce matériel de pointe jamais reconnu par ma distro favorite. Pointe de mon cul, ouais...

Bref. Je vais dodo, rêver que je poursuis mon aventure montant l'un d'entre eux, dans mon armure scintillante et mon arme de mort au flanc. Taïhaut.

dimanche 26 juin 2005

Victime(s) de la mode

Week-end en demi-teinte, entre ballades, soleil, envie de farniente et boulot. Presque à poil dans mon appart-micro-ondes, heureusement soulagé par mon système ghostbusterien de climatisation (je sais que c'est mal, mais j'ai croisé le flux de l'airco avec celui du ventilo), je viens poster au lieu de continuer mon abominable transfert de sites web.

Hier j'ai été le témoin privilégié d'un évènement qu'on disait exceptionnel, et avec lequel j'ai peu d'affinités. La city parade s'invitait à Liège pour rassembler tous les fans de musique techno commerciale, tous les fashion-victims venant se défoncer jusqu'à plus soif au son des rythmes électroniques, toutes les techno-poufs trop maquillées obligées de porter un jean taille basse pour être "in", exhiber leur nouveau piercing au nombril et montrer le début de leur string de marque. Oui, je suis dur. Je deviens un vieux con, je crois. J'ai pitié de ces jeunes fous obligés de se conformer aux magazines qu'on leur vend, qui se croient en permanence dans un défi défilé digne de Derek Zoolander, et qui surtout ne montrent jamais le moindre sourire, de peur de perdre leur look. Si on fait la fête, on s'amuse, on rit. On ne prend pas la pose de peur de ternir son image, pour ressembler à Britney, Christina ou je ne sais quelle autre icône du Dieu Marketing.

Je me suis donc frotté à cette populace technoïde et bariolée (et Clochette sera d'accord avec moi pour dire que pour des déjantés, leurs apparences étaient bien sages), pour les courses hebdomadaires dans un Delhaize lui aussi apprêté, puisque les canettes de bière, de soft-drinks et de boissons qui font pousser les ailes étaient bien en évidence au portique d'entrée et à côté des caisses, pour que tous ces jeunes fêtards n'oublient pas de consommer leur potion magique.

Nous les avons laissé à leur débauche musicale, et sommes sagement rentrés à la maison pour le rangement adhoc. J'avais décidé de changer de rasoir, et de faire des économies sur les lames en changeant de marque. Pourtant, celle là fait autant de publicité que le concurrent que j'utilisais avant, et je ne suis pas tombé dans l'anti-mercantilisme primaire en achetant des rasoirs jetables de la même marque que les stylo-billes. Je dois vous faire part de l'atrocité qu'est l'utilisation de ce rasoir, j'ai mis 3 fois plus de temps que d'habitude pour un résultat bien moins précis, et je pense que la lame est complétement foutue à cause des poils coincés entre les lames. Je me suis dit que les mecs qui font des épées peuvent faire des rasoirs. Merde, le marketing a marché.

Je remplis des lignes ici avec des choses sans aucune forme d'intérêt pour ne pas bosser. Ce qui en a ne peut pas être raconté, mais seulement vécu. Les changements continuent. Ma vie aussi. J'ai envie d'être couché dans l'herbe avec elle, et tout oublier. Vivement le bonheur.

jeudi 23 juin 2005

Doute(s)

Suis-je vraiment celui que je crois être ?
Serais-je un jour vraiment adulte ?
Pourrais-je un jour profiter de la vie sans me poser un milliard de questions ?
Est-ce que je connaîtrai cette complicité que j'aperçois parfois mais que jamais je ne peux vivre pleinement à cause des vieilles casseroles que je traîne derrière ma chaise roulante ?
Est-ce que je vais finir par avoir un avis personnel, au lieu de faire appel au bon sens commun et à mes envies de contenter tout le monde pour me forger un avis?
Serais-je vraiment sincère avec moi-même, et serais-je capable de m'aimer un tout petit peu, au lieu d'utiliser le cynisme pour passer pour un mec cool ?
Serais-je capable d'aimer une fille comme j'en ai rêvé si souvent, et serais-je capable d'accepter son amour ?
Pourrais-je un jour ne plus être jaloux de ce qu'ils ont et que je n'ai pas ?
Est-ce que j'aurai droit à des vacances, un jour ?
Est-ce que je vais arrêter la clope ?
Est-ce que je vais être un homme ?
Est-ce que je vais vivre au lieu d'écrire ?

mercredi 22 juin 2005

Hurt

L'intensité accrue de la vie apporte forcément une plus grande complexité. Et de plus grandes implications. J'avais oublié que j'étais un guerrier, et que malgré moi je risquais de blesser, faire du mal à ceux que j'aime... et qui m'aiment...

Pour une fois les rôles sont échangés. Je ne suis plus victime. Je deviens bourreau. J'exécute la sentence, je charge mon karma de toute cette douleur que je provoque. Comme mon albinos préféré, je me vois contraint de quitter Tanelorn, de commettre le gynécide qui précipitera la destruction de l'ancien monde pour voir renaître un nouveau.

Non, aujourd'hui n'est pas un bon jour. Il faut espérer que le temps pansera les plaies ouvertes, et que le cynisme de la situation aidera à accepter mes conneries. Je suis un homme libre, un adulte responsable, et comme tout le monde il m'arrive de faire du mal. Ma malédiction est-elle vraiment de chercher le bonheur toute ma vie et de ne pas pouvoir en profiter une fois qu'il est à portée de main ? Pourquoi ne puis-je simplement pas accepter ce qu'on me donne sans me poser de questions ? Probablement parce que personne n'a jamais accepté ce que j'avais à offrir sans se poser de question. Juste retour des choses. Action. Réaction.

Demain est un autre jour. Et à mon avis, il ne pourra être que meilleur...

mardi 21 juin 2005

(re)birthday

Un an plus tard, voilà donc où j'en suis. Les efforts accomplis ont été conséquents, les sacrifices consentis aussi... Heureusement les investissement n'ont pas été vains, et je peux dire qu'aujourd'hui, je suis heureux. Mes amis sont là, autour de moi. Mes amiEs aussi. Vous auriez dû me voir samedi, entouré de ma horde de Walkyries en fureur, prenant d'assaut la petite auberge de jeunesse pour assister à un nouveau concert de mes amis qui chantent U2, comme un écho intemporel du concert surréaliste de la semaine précédente... Le moindre trottoir est l'excuse idéale pour me faire cajoler, au grand dam des automobilistes envieux...

Moments intenses de fureur et de sérénité, de grande joie et de tristesse émouvante... Mon coeur s'est emballé sur One, lorsqu'elles m'ont pris la main... mais j'ai eu du mal à la voir si triste pendant Bad... J'aimerais tant pouvoir faire quelque chose pour elle... il reste des promesses à vivre, maigres espoirs d'un futur bonheur, éphémère et pourtant si réel...

Dimanche fut torride, brûlant, insoutenable et pourtant si agréable... comme dans un rêve j'ai passé une journée farniente, passant un peu trop de temps au lit, puis fuyant lâchement la chaleur pour me réconforter d'un bon schweppes glacé... pizza avec P., puis Le secret des templiers de B. Gates (rien à voir avec le vrai, du moins je crois). Insupportable hymne à la gloire des Ricains et de leur manque de passé, de leur violence sans réflexion et de leur liberté consensuellement inexistante...

Hier défense des mémoires à mon ancienne école. Trop académique. Trop chaud. Venue de Bridge dans ma mansarde surchauffée pour une salade bien relevée et un blind test entièrement féminin...

J'ai envie d'une bière à une terrasse avec mes potes.

Vivement plus tard.

vendredi 17 juin 2005

Friday night fever

Dans quelques heures, mon week-end commencera. Le premier depuis longtemps, où je n'aurai aucun espèce de scrupule à envoyer royalement péter tous ceux qui voudraient profiter de mes facultés relationnelles avec les zordinateurs.

Je sombre. Je quitte ma dépouille mortelle, mon lieu de souffrance, cette coque infâme qui m'a emprisonné si longtemps... Je continue à devenir moi, à profiter du temps qu'il me reste à vivre, à aimer de tout mon saoûl, jusqu'à en avoir mal au coeur...

Je passe de l'autre côté...

OtherSide

[Chorus:]

How long how long will I slide
Separate my side I don't
I don't believe it's bad
Slit my throat
It's all I ever

I heard your voice through a photograph
I thought it up it brought up the past
Once you know you can never go back
I've got to take it on the otherside

Centuries are what it meant to me
A cemetery where I marry the sea
Stranger things could never change my mind
I've got to take it on the otherside
Take it on the otherside
Take it on
Take it on

[Chorus]

Pour my life into a paper cup
The ashtray's full and I'm spillin' my guts
She wants to know am I still a slut
I've got to take it on the otherside

Scarlet starlet and she's in my bed
A candidate for my soul mate bled
Push the trigger and pull the thread
I've got to take it on the otherside
Take it on the otherside
Take it on
Take it on

[Chorus]

Turn me on take me for a hard ride
Burn me out leave me on the otherside
I yell and tell it that
It's not my friend
I tear it down I tear it down
And then it's born again

[Chorus]

How long I don't believe it's bad
Slit my throat
It's all I ever

Red Hot Chili Peppers - Californication

mercredi 15 juin 2005

Hebdomadaire

Si chez certain le vendredi c'est le jour du poisson ou dimanche le jour des frites, pour moi le mardi c'est la soirée chez Y.. Oui, cela faisait longtemps que je n'avais pas parlé d'elle, puisqu'elle a (presque) quitté ma vie... Si pour moi les changements ont été énormes, elle n'a pas changé d'un poil (de chien). Elle râle. Elle bougonne. Elle déprime. Elle sort pas. Elle se résigne à son triste sort de mère trahie par sa progéniture, et fait face stoïquement (hum).

Si aller la voir est presque une corvée, je l'accomplis de bon coeur. Je n'ai jamais eu l'intention de lui faire du mal pour me venger des années frustres passées chez elle. Il faut dire qu'il est très difficile de savoir si ma venue lui fait plaisir ou pas, et si elle fait des efforts ou non quand je viens. La maison familiale continue de se décrépir et de subir l'outrage des ans sans qu'elle s'en occupe. Elle agit avec son patrimoine comme avec sa vie : pas la force d'agir, de bouger, de réparer, d'aller de l'avant...

Quant à moi, je suis tellement claqué que j'en viens presque à envier ses journées vides. Trop de choses, trop de gens, trop de kilomètres, trop de tout. Seule la pensée de ce week-end que j'espère fabuleux me permet de garder les paupières ouvertes...

lundi 13 juin 2005

Reaching the Grey City

Sentiments étranges. Abandon total de mon destin dans les mains de je ne sais qui, je ne sais pourquoi. Les certitudes et les principes s'envolent à nouveau, pour laisser place à des sensations intenses, à un velouté de sentiments épicés à souhait. Mordre le fruit sucré et juteux de la vie, s'en désaltérer, et déjà en avoir soif à nouveau.

Vivre un éveil. Une rencontre entre deux êtres qui semblent se connaître depuis longtemps déjà. Complicité inexplicable, mais tellement savoureuse. Brut de bonheur, de sourires éclatants et de rires tonitruants. Surtout, ne pas se presser. Savourer chaque seconde de notre présence mutuelle, profiter de cette amitité sincère et profonde. Avoir confiance. Vraiment confiance. En Elle, et en le destin, qui semble subitement très clément avec moi.

Je cherche toujours une définition de l'Amour. Je n'ai pas envie qu'on me dise que c'en est ou que ça n'en est pas. Vivre au lieu de réfléchir. Au lieu de parler. Au lieu d'écrire.

Lâcher prise. Continuer à arborer fièrement mon biesse sourire. Se réjouir de la prochaine rencontre. Avoir envie de faire la fête avec Elle, et continuer d'être si exquisement moi, sans aucune forme de protection. Laisser tomber armes et armure, et déménager à Tanelorn, pour un bout de temps...

samedi 11 juin 2005

Sex, Drugs & Rock'n Roll

Cher Bono,

comme j'avais déjà écrit à ton collègue, je ne voulais pas faire de jaloux, alors voilà je t'écris aussi. J'avoue que l'idée de ce post m'est inévitablement venue pendant le concert, alors que nous chantions à tue-tête.

J'ai beaucoup apprécié la journée d'hier, c'était un beau jour. Même si quelques retardataires ont un peu foutu en l'air mes envie de visites culturelles, j'ai tout de suite apprécié le beau temps (j'ai essayé de ne pas trop fixer le soleil) et l'exercice périlleux de dévorage de saucisse géante a continué à égayer l'humeur ambiante. Journée "off" pour moi, même si les clients ont toujours autant de mal à m'oublier pour 24 heures. Nous avons donc gentiment glandé, errant autour du stade dans des rues sans nom, profitant des répétitions que tes amis et toi nous offriez comme pour nous dire "et vous n'avez encore rien vu".

Effectivement, on avait encore rien vu. 60.000 personnes qui se ruent dès l'ouverture des grilles pour envahir une pelouse, c'est sympa, mais un peu flippant. Heureusement, ma Clochette a pris soin de moi, comme toujours. Elle s'est occupée du ravitaillement, s'est inquiétée de mes coups de soleil, et s'est assise à côté de moi dans l'emplacement réservé aux chaises roulantes. Finalement, y'a quand-même beaucoup de personnes en chaise qui viennent à tes concerts. Peut-être que pour eux comme pour moi, la musique était un moyen de supporter la vie. Je dis "était", parce que maintenant ma vie, elle est tout sauf insupportable. Je suis fier de mon petit bonhomme de chemin, et de tous les changements que j'ai pu y apporter depuis que j'ai pris les choses en main.

Après 2 premières parties prometteuses, les choses sérieuses commencèrent. Certes, j'étais un peu occupé à faire partager mon concert par GSM, et pour moi c'était une grande fête du rock (LA grande fête du rock à vrai dire). Les cellulaires captaient mal, et je n'ai malheureusement pas pu partager ce moment avec tous ceux que j'aurais voulu avoir près de moi. Dommage...

Puis je me suis laissé aller. Une fois de plus, les souvenirs des souffrances passées associées à certains titres écoutés en boucle, des moments merveilleux comme des vacances ou des premiers émois amoureux, tout est revenu. Et il a fallu que ça sorte, j'ai encore chialé comme une mauviette. Je m'en foutais d'être ridicule, j'étais bien. J'étais moi. Et la suite du concert a confirmé ce que je pensais. Tout l'amour que j'ai à revendre, toute cette compassion qui fermente en moi depuis des années, je dois en faire quelque chose.

A vrai dire, j'ai failli ne pas venir. Le petit bonhomme en rouge et jaune était de passage aussi, pas très loin. Mais même si je l'admire et si son enseignement m'a été plus que profitable, j'ai préféré aller délirer avec une rockstar qu'aller philosopher avec un Maître Spirituel. Grand bien m'en a pris. Tu m'as rappelé le principe fondateur de mes convictions : la Voie du Milieu. Il faut de tout pour faire un monde. Méditer et faire preuve de compassion, c'est bien. Mais cette force intérieure est 1000 fois supérieure quand on est soi-même bien dans sa peau. J'avais besoin d'être là, avec mes amis, et avec toi. Ma place était là, et nulle part ailleurs. J'aurais voulu rester coincé là et ne jamais en sortir...

Tu as raison, du moins j'en suis convaincu. Ce blog est le reflet de mes pensées sur ma vie et sur le monde, et plusieurs fois j'ai déjà parlé de changer ce monde. C'est grâce à des gens comme toi que des gens comme moi prennent conscience de leur valeur. C'est grâce à des gens comme toi que 60.000 personnes se rassemblent dans un esprit de paix, de bonheur et de gaité. On était tous là pour faire la fête, et recevoir ton message. Il est bien passé, je crois.

Chacun d'entre nous peut changer le monde. Si les politiques et les financiers nous manipulent sans cesse, ils ont besoin de nous. Les grandes multinationales ont besoin de notre pognon pour survivre. Les politiques ont besoin de nos voix pour être où ils sont. Puisqu'ils nous utilisent, utilisons-les. Arrêtons de croire qu'il faut avoir peur de demain, peur de notre vie, peur de ne pas être heureux. Le vieux livre Indien me l'avait déjà appris : la discipline de l'action est salutaire. La technologie nous permet maintenant de nous exprimer. Il y a 10 ans, un espace d'expression comme ce blog était impossible. Maintenant, je peux m'exprimer, et peut-être un peu faire participer les gens à mes réflexions. Je ne dis pas détenir la vérité. Elle n'existe pas. Je sais juste que ça serait sympa d'aider ceux qui en ont besoin, si on le peut. Et tout ça peut se faire sans sacrifier sa propre existence, et même son confort. Nous avons les armes pour bâtir un monde meilleur, nous pouvons communiquer avec la majorité du monde "civilisé" (je ne veux pas dire que le reste du monde est inculte, je veux juste dire que puisque nous avons le pognon, c'est à nous d'agir) dans la seconde. Qu'est-ce qu'il nous faut de plus, bordel?

J'ai mis ton joli bandeau, et je me suis inscrit sur le site dont tu as parlé. J'ai envie de coexister. J'ai envie que comme moi, le monde avance vers une vie meilleure. Un mort de pauvreté toutes les 3 secondes, c'est trop. 6.000 morts du SIDA par jour en Afrique, c'est trop. Même si je ne peux pas faire grand-chose d'autre qu'en parler et consommer moins naïvement, je le fais. Parce que si je ne le fais pas, personne ne le fera. Ce qui ne veut pas dire que si je le fais, tout le monde suivra. Mais au moins, j'aurais fait ce qui doit être fait, rien de plus, rien de moins.

Hier, tu m'as permis de prendre du recul sur tous ces gens que j'ai envie d'aimer. J'ai eu l'impression d'être en communion avec le monde entier. Tous ensemble, tous différents. Embarqués dans la même aventure trépidante qu'est la vie. Certains de mourir, un jour. Certains de souffrir, aussi. Mais lâcher prise, ça permet de profiter de tout le reste. Et crois-moi, je n'ai pas l'intention d'en louper une seconde.

Summum émotif lorsque tu as scandé "take up your cell phone", et que tout le stade s'est illuminé, comme autant de petites lumières de bonne volonté. Un peu d'élévation dans ce monde de brutes...

Je ne sais pas si tu gagneras le prix Nobel de la paix. Et je ne sais pas si ton action qui voudrait voire supprimer la dette du tiers-monde aboutira. Si le premier cas de figure arrive, tu prouveras qu'une rockstar peut servir à autre chose qu'à distraire. Si c'est le second, cela marquera le commencement que quelque chose de nouveau... Un petit bémol cependant : fais attention à tes détracteurs. Ils ne comprennent peut-être pas bien que pour avoir la possibilité de t'exprimer comme tu le fais, il faut faire des concessions. Et puis, s'ils ont raison, au moins moi j'aurais cogité et j'aurais eu l'envie de faire quelque chose de bien.

Tout va bien, tout va bien, bien. Elle bouge mystérieusement... Si seulement tu pouvais savoir combien c'est bon de ressentir au lieu de réfléchir. Combien je suis content d'être moi...

P.S. Merci pour le SMS au réveil !

mercredi 8 juin 2005

Hiiiiiiiiihihiiiiiiiiiiiiiiiiii (fait le cheval)

Je me sens bizarre ces derniers jours. Je sais pourquoi, mais ce n'est pas la seule raison. Le contrecoup du stress, probablement. L'être humain est capable de supporter des doses inimaginables de stress... mais pas longtemps. Ce qui le rend mortel, c'est la durée...

Je prend donc les choses en main, et me refait une mauvaise conscience en venant bloguer dès que mon collaborateur a le dos tourné. La gloire et la fortune, oui. Mais pas au prix de ma santé, ça n'en vaut vraiment pas la peine. Et je ne dis pas ça parce que je suis aussi fauché qu'un plan de maïs transgéniques après le passage de José Bové et ses amis. Quand on ne possède rien, on ne peut rien perdre...

Outre mes absences virtuelles, je me suis remis à la conception. Mon nouveau projet est un programme pour gérer les projets (justement). C'est presque de la récursion. Qui de l'oeuf ou de la poule ? Oui, mais le langage C, il est écrit en C ? Y'a pas que la nature qui a évolué... nos petits enfants ne croiront jamais qu'il existait des ordinateurs sans clavier et sans écran, juste des interrupteurs...

Je sais pas pourquoi, j'aime bien écrire en hypertexte. J'ai l'impression que mes mots sont moins seuls dans ce grand vide...

Outre les réflexions sur la gestion de projet, nous avons terminé d'assembler notre nouvelle bête de course. Comme il va aller tenir compagnie à Bucéphale dans son box 19 pouces, je l'ai baptisé Sleipnir. Nous voilà avec 12 pattes pour continuer notre conquête des Domaines de la Matrice. Braves bêtes...

Allez, plus que demain, et puis j'ai quelques jours de repos. De quoi profiter à donf des 4000 watts de mes potes irlandais vendredi, de Bridge et ses copines samedi et de G. et sa tribu dimanche. Que du bonheur.

mardi 7 juin 2005

Behold the man

Un peu de douceur dans ce monde de brutes...

Le combat de ce week-end a été rude. J'y ai laissé presque toutes mes forces. J'ai frôlé la folie. Mais la confrontation a eu lieu hier. Et le client était relativement satisfait de l'état d'avancement de son site. Ouf. Ca valait bien les heures de sommeil en moins, la négation totale de ma grass'mat' du dimanche matin. Et tout le sang d'encre. Et le stress du lundi jusqu'à 13h30. Et le fumage d'autant de clopes...

Bref. Tel le Champion Eternel, je reste coi devant l'ampleur de la bataille, et j'ai l'impression d'avancer au milieu d'un tas de ruines fumantes résultant du choc qui vient d'avoir lieu. J'avance au milieu de la désolation, des cadavres et des rares survivants qui agonisent en poussant de longs râles. Oui, ce sont mes moments de détente qui gémissent ainsi, ils ont été sacrifiés sur l'autel de ma gloriole personnelle. Maigre récompense, certes. Mais je suis quand-même un peu fier de moi, quelque part...

Comme au milieu d'un rêve érotique, elle me rejoint au petit matin pour panser mes plaies et reposer le triste guerrier que je suis. J'ai enfin droit au repos mérité, à mes récompenses pour tant d'efforts, et à un nouveau souffle de bonheur inqualifiable qui continue de rafraîchir mon crâne de futur chauve. Je suis un homme, quoi de plus naturel, en somme ?

Mission accomplie. Check-list du mercredi 7 juillet de l'an de grâce 2004 revérifiée et achevée. Tous les points mentionnés sont OK, vous pouvez disposer.

Waw, la quille. Chouette..

samedi 4 juin 2005

One caress

Well, I'm down on my knees again,
And I pray to the only one.
Who has the strength to bear the pain,
To forgive all the things that I've done.

Oh, Girl, lead me into your darkness.
When this world is trying it's hardest
To leave me unimpressed
Just one caress from you - and I'm blessed.

When you think you've tried
Every road, every avenue
Take one more look at what you found old
And in it you'll find something new

Oh, Girl, lead me into your darkness.
When this world is trying it's hardest
To leave me unimpressed
Just one caress from you - and I'm blessed.

I'm shying from the light,
I always loved the night.
And now you offer me eternal darkness.

I have to believe that sin
Can make a better man
It's the mood that I am in
That's left us back where we began

Oh, Girl, lead me into your darkness.
When this world is trying it's hardest
To leave me unimpressed
Just one caress from you - and I'm blessed...

Depeche Mode - Songs of Faith and Devotion

Imprévu(e)

Je suis pas Jack Bauer, mais je peux attester qu'il peut se passer un paquet de choses en 24h...

Une nouvelle intrigue se noue, et pour une fois, je suis au coeur de l'action. Ca fait flipper. Ce qui est sûr, c'est que je ne vais pas pouvoir en parler ici. Trop dangereux. Trop innatendu. Trop fragile. Peut-être un autre blog, ailleurs. Je ne sais pas encore. Je n'ai pas encore grand chose à en dire, il faut attendre.

Le rationnel me quitte, et s'ouvre à moi un nouveau monde (oui, encore). Je ne sais pas si c'est vraiment ma voie. Il me faut y cheminer lentement, histoire d'éviter les faux pas, les écueils, et la banalisation. Et surtout, ne pas aller trop loin trop vite, histoire de pouvoir faire marche arrière si c'est possible. Je suis un partisan du "rien n'est impossible". La preuve, je vis seul...

Faudrait que j'arrête de parler par énigme. Je suis le seul à comprendre ce que je raconte, ça n'a plus aucun intérêt pour vous. Heureusement, le but de ce blog c'est mon intérêt, pas le vôtre. J'espère que vous ne m'en voudrez pas de cette petite point d'égoïsme. C'est salvateur, parfois.

Allez, au boulot, ma démo c'est lundi...

vendredi 3 juin 2005

Lâcher prise

Ouf... enfin une fin de semaine... je ne sais même pas pourquoi je m'en réjouis, vu le boulot qui m'attend encore ce week-end. Pas difficile d'être heureux quand on a pas le temps de penser à soi, au fond...

De nouvelles joies, de nouvelles déceptions, et surtout de nouvelles certitudes qui s'envolent, comme ma confiance ultime qui semble s'évaporer pour créer un cumulonimbus chargé d'électricité. Est-ce une gifle ou une main aimante qui me caresse la joue ? Est-ce une illusion, ou la réalité qui veut continuer de me montrer que cela ne sert à rien de croire en sa simplicité ? Mes mots n'auront probablement pas beaucoup de sens, mais il faut qu'ils sortent, et que j'extraie ces émotions confuses de ma bouille (dé)confite.

<geek sequence>
<sql>
SELECT * FROM confusion;

DELETE FROM frustration;

INSERT INTO new_life(feeling, attitude, selfcontrol) VALUES ('happiness','be yourself','maximum');
</sql>
<perl>
foreach $doubt (@thougths)
{
$awareness = ethic_elevation($doubt);
dont_worry_be_happy($awareness);
}
</perl>
</geek sequence>

Par contre, j'ai une certitude, c'est que très peu de gens se mettrons à SQL ou à Perl pour pouvoir tenter de comprendre quelque chose à ces élécubrations d'informaticien complétement taré. Désolé, je suis toujours en mode mentat, et je ne dois pas le quitter du week-end sous peine de mise à mort en place publique lundi si le travail commandé depuis novembre n'est pas terminé. J'ai une autre certitude maintenant : je suis capable de pondre 2000 lignes de Perl en 4 jours et concevoir un système de commerce électronique en 1 semaine.

Je retourne à ma (douce) folie. Qui vivra verra. Et qui fait le malin, tombe dans le ravin...

mercredi 1 juin 2005

$here = where_am($I);

Les deadlines se rapprochent, la pression continue de monter, et ma vie sociale continue de ressembler au désert du Tartare depuis une bonne semaine. Même plus rien à smoker. Désolant. Heureusement, la soirée d'hier soir fut plus gaie, entre le thé aux fruits des bois et les délires herbacés de l'Elu et P..

Je me vide peu à peu de toute forme d'énergie. Je me demande si je ne vais pas finir résigné. Tout le monde use sa vie à force de travail, et tue ses rêves à force de vouloir de l'argent pour les réaliser. Je crois que ce n'est plus mon trip, ça. Comme un vieux brigand, ou comme le vieux mercenaire du net que je suis, je me dis de plus en plus que je devrai raccrocher. Laisser tomber ces plans foireux qui me font perdre le peu de cheveux qu'il me reste. Même si j'adore ça, me prendre la tête...

Une fois de plus, revoici mes tourments sous une autre forme. Ma Stormbringer. Ma damnation et ma salvatrice. Cette passion qui me bouffe. Résoudre les problèmes. Faire turbiner ma petite boîte crânienne jusqu'à la faire chauffer. Entrer en transe. Oublier tout, sauf le problème du moment à résoudre, et voir tous les chemins qui mènent à la solution. Devenir un Navigateur de la Guilde, perdre mon humanité à cause de mon don, mais devenir essentiel pour la survie de l'humanité.

Oui, j'ai parfois des sautes d'humeur et d'ego. Oui, j'aimerais me croire utile parfois. Mais d'autres, j'aimerais être complétement inutile, que plus rien ne dépende de moi, et que je puisse enfin me consacrer un peu de temps. Me faire du bien. Et pour une fois de plus, repartir à sa recherche, le coeur plein d'espoir et vidé de toute contrainte qui n'est pas liée à nous.

A demain peut-être...

lundi 30 mai 2005

Samsâra

L'aventure continue, malgré les difficultés, les bonheurs, les douleurs et les moments de quiétude. Le doppelganger que je suis s'en donne à coeur joie pour l'instant, changeant de personnalité de multiples fois, passant du petit génie blasé à l'enfant qui s'émerveille.

Quelques tristes nouvelles ont toutefois terni mon plaisir de jouer, dont notamment le départ d'une personne qui ne m'aime plus pour une destination que je crois sans retour. Chacun sa route, chacun son chemin. Reste la compassion, arme immuable qui me permet de n'en vouloir à personne, et qui me permettra d'attendre le temps qu'il faudra, si cela s'avère nécessaire. Ne laissons pas la tristesse nous envahir, elle est heureuse comme ça...

Ce week-end m'a vu de nouveau partir en conquête de nouveaux territoires urbains, sous le soleil crépitant qui m'a rougit la peau. Je ne pouvais pas rester enfermé, sous peine de me transformer en gigot pour cocotte-minute. Après un bref shopping en compagnie de la jolie L. et de sa jupe couleur framboise écrasée, je me suis offert un sandwich dans le parc, sous l'ombrage centenaire des vieux arbres tranquilles. Il fait intenable dans mon studio quand il canicule. Heureusement que ma Clochette était là pour m'aider lors de ma transformation en "transport exceptionnel", harnaché de ventilateur et de sacs multi-usage. Et j'aime toujours autant passer du temps en sa compagnie, que ça soit en besogne de ravitaillement qu'en tête à tête à dos d'autruche...

Hier fut bien moins fun. Chaleur étouffante, démotivation extrême, et remise en question (presque) fatale. Malgré mon envie de sérénité, et un début de lecture d'un autre livre du petit bonhomme en rouge et jaune, je n'ai réussi qu'à me vautrer dans mes frustrations habituelles, aidé par une élévation plus que sensible de la température moyenne propre à la mise en ébullition de mes hormones.

Une nouvelle semaine a commencé, et je suis déjà sur les moyeux. Il me tarde d'avoir à nouveau un peu de répit pour continuer mes décadentes aventures emplies de ce salvateur souffle de liberté. La tendresse finira par arriver, comme le reste. J'en ai tellement besoin...

mardi 24 mai 2005

Yeah baby

Moultes expériences intérieures et intéressantes à raconter ici. Mais peut-être n'est-ce pas vraiment le lieu ? Je sais pourtant que malgré mon envie de pudeur, le besoin d'exprimer ces changements est le plus fort...

Ce week-end...

Je suis devenu un homme...

Anakin Skywalker est devenu Dark Vador...

Mon univers a encore failli basculer, à cause de la haine d'une certaine personne, de qui je ne peux m'empêcher d'avoir pitié...

Des vérités ont éclaté... le bien, le mal... tout ça n'existe pas, et n'est qu'une question de point de vue... Il n'existe que la souffrance à partager, le courage à retrouver, la lucidité à appréhender et le pardon à accorder... peut-être...

Ce week-end aurait du être une fête païenne incommensurable... au lieu de cela je me suis retrouvé seul face à moi-même, à mes démons... plus de vainqueur ou de vaincu... seulement de la clarté...

Heureusement qu'il reste le cynisme, et le goût immodéré de la vie, belle, entière, pleine et exaltante... Moins de bonheur, mais plus de vie... vais-je trouver l'équilibre ?

vendredi 20 mai 2005

*Sigh*

Débordements divers. Mauvaises surprises. Harcèlement moral. Disputes. Colères. Tristesse.

Je ne devrais pas m'investir autant dans des histoires de boulot, et surtout pour des gens qui me demandent de faire tout pour rien. Ils me gâchent l'existence. Et la conscience.

Mon collaborateur a du prendre les choses en main, afin que je puisse retrouver un peu de quiétude.

Je n'aime pas faire du mal aux gens. Généralement je préfère même prendre sur moi et souffrir intérieurement plutôt que de décevoir.

Mais ça doit cesser. Je dois pouvoir dire "non". On ne m'aimera pas moins. Je ne serai pas moins heureux. Et au moins, je pourrai vivre ma vie au lieu de procrastiner...

Vivement demain...

jeudi 19 mai 2005

Secret Garden

Que dire ? Sinon que le tourbillon de la vie continue de me surprendre sans cesse, que je n'ai toujours pas une minute à moi, mais que je profite de chaque week-end comme jamais auparavant. Le dernier, je l'ai passé en grande partie en compagnie de G., pour notre plus grand plaisir. Dimanche, un bon resto, une bonne pasta, un bon verre de vin, que du bonheur. Le lendemain, invitation suprise à la pizza-party de G., aventures quelque peu mouvementées mais tellement mémorables...

Depuis, je suis en transe. Je conçois, je programme, je débugge, je parfais, j'améliore, je corrige, je produit du virtuel... Bien vite la fin de cette transe technologique, et le retour à ma vie si douce... Je vais m'y efforcer ce week-end, avec un nouveau cap à franchir seul...

Mais chuuut, cela est une autre histoire...

jeudi 12 mai 2005

Mona Lisa Overdrive

Après moultes périgrinations virtuelles et quelques jolies passes dans la Matrice, le peu d'humanité qui subsiste en moi voudrait se rebeller. Oui, je suis un cow-boy, un artiste du code, un incompris de la réalité. J'ai souvent vu mon destin s'accomplir comme dans un bouquin de Gibson. Je ne suis dans mon élément qu'entouré de 4 écrans TFT, 2 claviers, 2 souris et 4 machines interconnectées au réseau des réseaux. Là, la machine arrive à me suivre, parce que je vais 2 fois moins vite...

Loin de moi l'idée de vouloir m'ériger en superhacker. Je hais la course technologique (c'est du commerce, pas de la technique). Les virus, worms, trojans et autres joyeusetés me font gerber. Y'a pas plus pourri que moi pour appliquer des lastminute patches, et je voudrais utiliser ce genre de technique pour sécuriser mon réseau. Pourtant, je me considère comme un bon programmeur. Parce que j'ai de l'expérience, de l'imagination, de l'obstination et de l'ingéniosité. Parce que je considère que coder, concevoir, débugger, intégrer, migrer, transformer, et jouer avec l'information, c'est la forme d'art qui me convient le mieux. La technique pour la technique, c'est de la connerie. Toute cette merde qu'ils essayent de faire passer pour intelligente ne comptera jamais jusqu'à 2 toute seule. Faut pas avoir peur des machines, mais de nous. Comme les samuraïs de William, je suis aussi fortement influencé par le bushido, le tao et toutes ces choses venues d'extrême-orient. Je ne sais pas pourquoi. Mon karma peut-être...

Vais-je trouver l'équilibre ? Où ce situe ce point précis, minuscule, mais détenteur de tant de promesses ?


D'un côté...
- je bosse trop
- je mange mal
- je suis frustré
- je manque de sommeil
- je n'ai le temps de rien
- je suis à la dèche
- je désespère d'être aimé


De l'autre...
- je m'ennuie
- je mange sans goût
- j'oublie mes frustrations
- 10h chaque nuit
- je m'ennuie
- à quoi me sert tout ce pognon ?
- peu m'importe, puisque la compassion m'aide


Comment atteindre ce nirvâna seul ? Comment mélanger ces deux opposés (l'informaticien speedé, efficace, consciencieux mais fatigué - et - le sage calme plein d'énergie et de compassion) ? Je ne suis pas sûr qu'ils soient opposés d'ailleurs. Ils sont juste très différents. La sagesse voudrait que je termine ma mutation Boddhisatvique pour atteindre ma petite étincelle d'illumination. Mais là, un sursaut bestial s'empare de moi, et a envie de profiter de cette putain d'existence. Etre heureux, c'est génial. Mais vivre, c'est encore mieux...

Toujours pas de demoiselle volontaire ?

lundi 9 mai 2005

Possession

Une fin de semaine épouvantable, bien qu'elle ait vu en son sein quelques évènements un peu moins désagréables qu'à l'accoutumée.

J'ai repris mon rôle d'Indiana Jones urbain pour me ballader seul à travers la ville. J'ose chaque fois un peu plus, je deviens un explorateur presque téméraire. Ce sont les pittoresques serres exotiques qui se sont vues décerner la palme d'or de l'endroit le plus cool de ma promenade. J'ai juste eu le temps de rentrer avant l'averse...

Après jeudi, je devais me remettre au travail, et finir de ratrapper le monstrueux retard accumulé depuis janvier. Mission impossible. La lassitude m'envahit, la démotivation s'est installée, et il me fut impossible de penser à autre chose qu'au plaisir auquel j'aspirais, mais pour lequel mon éternelle recherche risque d'être encore longue. Heureusement je n'ai pas eu le temps de déprimer longtemps, puisque X. mon ancien co-équipier d'école est venu voir mon nouveau chez moi. Retrouvailles philosophiques, sur le sens de la vie, la quête du bonheur, l'efficacité de la compassion, tout ça devant une pizza dans un environnement baroquement kitch. Retour à 16 heures, impossible donc de s'y (re)mettre après du vin et un amaretto. Tant-pis, me dis-je, cela sera pour demain. D'autant plus que D. et P. m'ont rejoint pour une folle soirée délires comme nous les aimons tant, et qui nous rappellent notre prime jeunesse et les prémisses de ma lutte anti-Y. Là encore, ma bonne mauvaise conscience m'a gâché tout le plaisir de ces moments, me sussurant doucement "Va dormir, demain tu dois travailler. Mets-les dehors !". Heureusement, j'ai tenu bon...

Samedi fut plus animé encore, puisque tout commença avec la visite de G. et sa tribu pour un posage de tentures express. Suivie de ma ménagère favorite, de ma kiné, puis de Clochette pour mes courses hebdomadaires (je sais, j'ai moi aussi parfois l'impression d'être un vizir polygame, le seul problème serait que je serai eunuque...). Ballade dans la météo improbable, remplissage de frigo en vue d'une charmante visite en soirée. Oui, je devais revoir ma nouvelle amie, celle qui était à l'heure. Cette fois encore elle fut en avance, et nous passâmes une très agréable soirée, teintée de gnocci faits maison, de cigarettes qui font rire et de vraie romance (ou l'histoire géniale de Clarence et Alabama Whirley). Pas d'avancées significatives sur un rapprochement bilatéral, mais cela ne gâcha en rien le plaisir d'être avec elle...

Je pense que dimanche fut le pire jour du week-end. J'ai même dormi jusqu'à midi, dans l'espoir de retrouver un regain d'énergie positive. Rien. J'ai eu la motivation d'un putois dans une parfumerie. L'énergie d'un colibri manchot. L'inspiration d'un koala piqué par une mouche tsé-tsé. Bref, au lieu de me mettre à bosser, j'ai flâné le peu qu'il me restait de journée sur le net, à la recherche d'insidieuses mais virtuelles succubes lascives à souhait avec lesquelles assouvir ces envies qui me sont si chères. Je n'ai fait qu'entretenir ma frustration jusqu'au soir, passant de chat en chat, de fille en fille comme un Melnibonéen de bordel en bordel dans sa Cité Maudite.

Mon seul rayon de soleil fut une discussion virtuelle fortuite avec G., comme si elle avait décidé de se mêler à ces inconnues pour m'apporter un peu de réconfort. En vérité, un bien beau moment empli de vérité et de douceur. Je n'ai eu que plus de mal lorsqu'elle a du me laisser, et que je me suis à nouveau retrouvé tenaillé par mes démons intérieurs.

P. est venu prendre son repas du soir avec moi, suivi de l'Elu et de sa compagne, qui je crois couvait une grippe. Ils m'ont laissé avec Mac Clane et Rambo, pour une dernière confrontation avec moi-même. Je ne sais pas si mes démons ont gagné du terrain ou s'ils sont partis. Je sais juste que ce combat invisible m'a épuisé, et que je me sens faible à présent. Pourtant il me faudra encore récupérer seul, et ne compter que sur moi-même pour continuer ma longue route...

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...