mardi 14 octobre 2008

Dark knight

Encore une page qui se tourne. Une page faite de moments inoubliables, d'une complicité émouvante et de bons souvenirs rien qu'à nous.

Il faut se rendre à l'évidence, la vie à deux est une épreuve en soi et vu les difficultés que j'éprouve déjà seul, la partager avec moi n'est pas facile si une conviction et une force hors du commun n'habitent pas ma partenaire. Je suis déjà heureux d'avoir pu partager tout ce que nous avions à nous offrir, et d'avoir connu au moins pour un temps ce bonheur à deux.

Je vais reprendre ma route et continuer mes combats, à nouveau seul. La rage de vivre bouillonne en moi, et celle de vaincre aussi. Je vais replonger dans mon univers virtuel, en quête de gloire et de fortune. Peut-être qu'une fois ceux-ci définitivement conquis, je pourrai profiter de ce repos auquel j'aspire tant.

A vivre sans péril, on triomphe sans gloire. Il va me falloir oser prendre ces risques que je redoute tant, et me battre sans armure. Aller jusqu'au bout pour n'avoir rien à regretter, quitte à vivre moins, vivre mieux.

Adieu bel ange, préserve-toi du malheur et de la douleur. Je vais essayer d'en faire de même autant que possible... et continuer de rire des surprises que la vie m'offre, puisque c'est le seul moyen de la traverser sans sombrer dans une folie schyzophrénique digne de ce taré de Joker...

mercredi 1 octobre 2008

Windmills of my heart

" Quis custodiet ipsos custodes? "
Satire de Juvénal


Pourquoi ai-je envie d'essuyer une larme alors que tout ici bas devrait plutôt me rendre heureux et insouciant ?

Après mon excursion Bulgare et de fantastiques retrouvailles avec mon Aimée, tout semblait pourtant si parfait... Il ne m'a pas fallu longtemps pour retomber dans une sorte d'apathie mélancolique et détachée, entraîné malgré moi par la fatigue, mon petit corps qui se rebelle, et quelques oeuvres artistiques plutôt dérangeantes, comme le malaise des Gardiens, les tribulations de ce vieux Jesse ou les poussées d'adrénaline de Cloverfield.

Le travail, encore et toujours, toujours et encore, se lever chaque matin et remettre cette armure vieille et usée pour repartir au combat, repousser les hordes de cafards virtuels, défendre les lignes du Mur-de-Feu, gérer au mieux les ressources accumulées et voir mon niveau d'XP et de PO monter lentement, si lentement...

Comme à chaque rencontre importante dans ma vie, je suis en pleine remise en question. Qui suis-je ? Qu'est-ce qu'il y a de vraiment bon en moi ? Est-ce que je la mérite vraiment ? Si nous avons tout pour être heureux, pourquoi nous laisser bouffer par ce stress immonde et visqueux, qui nous englue et nous oblige à rester sur nos gardes ? Peut-on réussir dans la vie et réussir sa vie ? Nos ambitions ne sont-elles pas incompatibles avec une vie de couple épanouie ? Une marche plus loin vers la vie à 2 implique forcément un tas de choses nouvelles auxquelles je n'ai été que rarement confronté. Ce qui risque d'encore rajouter une couche à mon armure...

Pourquoi nous as-tu quitté, Marc ? Ton humour incomparable, ta finesse et ta classe infinie me manqueront. Tu as été un de mes modèles, un maître à penser au même titre qu'un vieux sage fou et rempli de sagesse. Changer de perspective, la clé reste identique pour à peu près tous les problèmes, qu'ils soient politiques, économiques ou personnels. Et ton humour m'y aidait, quoi qu'on en dise. Il me reste à écouter ta musique, puisqu'elle au moins sera éternelle...

mercredi 6 août 2008

Can't help falling...

Bouleversante. Cette fille est tout simplement bouleversante dans ma petite vie au chemin trop bien tracé. Il y a parfois comme ça des rencontres innattendues auxquelles ont a du mal à croire, tant on les a espérées sans jamais les voir venir.

La sagesse voudrait que j'applique les principes de stratégie militaire amoureuse de base, à savoir observer longuement les forces ennemies afin de pouvoir échafauder des plans subtils pour partir à la conquête de la belle.

Rien à foutre. Juste envie de me jeter à corps perdu dans ses bras, de m'y lover autant que possible, et de profiter du bonheur présent jusqu'à la fin des temps. Quand la réciprocité est de mise, la magie opère et la réalité prend un autre cours. Je veux prendre cet autre chemin avec elle, tenir fièrement sa jolie main et hurler au monde entier à quel point elle me rend heureuse. Regarder ses grands yeux bleus et son petit nez mutin, sa bouche étincelante et sa nuque d'opaline jusqu'à en graver les moindres détails dans ma mémoire. L'embrasser à perdre haleine et sentir mes muscles endoloris de l'avoir trop serrée contre moi.

Oui, je m'emballe. J'ai envie de m'emballer. Me laisser aller pour une fois. Me lâcher totalement. Vivre chaque moment passé avec elle comme quelque chose d'unique, d'exceptionnel et de magique. L'aimer et la rendre heureuse.

Please ! Do not disturb...

jeudi 31 juillet 2008

Torride

L'été bat son plein, les aventures werchteriennes sont déjà loin et mon bronzage essaye tant bien que mal de rester en place. Les heures de sommeil se comptent sur les doigts d'une main, j'ai l'impression de redevenir un vieux Fremen à la peau parcheminée.

Bugs bunny a retrouvé sa lapine pour des épousailles émouvantes, un peu trop pour moi. Déguisé en tueur sicilien rasé au millimètre, les larmes de joie, d'émotion et de souvenirs qui s'éloignent faisaient un peu tache. Je me suis contenu tant bien que mal, le souvenir restera bien présent quoi qu'il advienne. C'est aussi dans ces moments là que l'amitié prend tout son sens, et que l'on prend assez de recul pour savourer à quel point il est bon d'être entouré.

Parmis les rencontres fortuites du moment, une toute particulière qui me rappelle combien c'est bon de courtiser, appâter, conquérir et (peut-être je l'espère) triompher. La demoiselle a l'esprit vif, et des yeux d'un bleu azuré digne des plus beaux ciels de vacances. Tentatives désespérées pour ne pas m'emballer, rester zen et garder au moins la tête froide. Déballer mes grands plans romantiques à l'excès, la chouchouter comme elle le mérite et profiter du moment présent. Si c'est pas un beau programme ça...

mardi 1 juillet 2008

Lutte

Début d'été doux-amer, comme une invitation au farniente arrivée trop tôt. Délicieuse soirée en agréable compagnie à refaire le monde avant un week-end surconsumériste digne des campeurs hi-tech que nous nous efforçons de devenir avant le festival.

Besoin de changement, d'un coup de pied au cul, d'un réveil à l'eau glacée ou d'une claque salvatrice, je ne sais pas, mais il faut que quelque chose arrive. Je me vois dans un état de délabrement psychique absolument effroyable, j'ai l'impression de ne plus rien contrôler et de tout laisser moisir jusqu'à la désagrégation totale. Je suis submergé de pulsions animales, à l'affût de la moindre occasion d'opportunité qui laisserait entrevoir une possibilité d'obtenir un peu de tendresse. Je retombe chez mes vieux démons, je me lamente sans cesse de cette solitude subie, je pleurniche et je geins, et je n'accepte toujours pas qu'il faudra bien que j'apprenne à être heureux seul. Accepter sa différence est déjà une épreuve en soi, mais être soumis à la tentation permanente sans jamais pouvoir s'en satisfaire est encore bien plus réjouissant si l'on est adepte du Marquis.

Je dois trouver ce que je suis, si je ne puis être un homme comblé et aimé. Peut-être dois-je simplement devenir ce que l'on veut que je sois, un être sage et sans désir, un fidèle ami, un compagnon toujours disponible et aux conseils avisés. Un être éthéré sans aucune existence physique, un ange. Même si j'ai été largement conditionné pour devenir "ça", je ne pense pas que cela soit possible un jour.

Même si je dois me battre comme un animal blessé jusqu'à mon dernier souffle, si je dois choisir la frustration et le cynisme, si je dois briser l'image que j'ai mis tant d'années à bâtir sagement et patiemment, jamais je n'abdiquerai sur ce front. Le peu d'amour propre, de fierté et d'honneur qu'il me reste mérite que je me batte comme un chien de guerre, et que je fasse tout ce qui est en mon (faible) pouvoir pour assumer et assouvir mon désir.

Ces deux extrêmes luttent depuis tant d'années pour prendre le pouvoir en moi que j'ai l'impression d'être à nouveau le Champion incarné, jouet de puissances qui me submergent. Je suis las de ce besoin permanent d'amélioration de moi-même, de cette barre placée si haut et que chaque moment de bonheur soit gagné au prix de combats titanesques. Je voudrais arriver à ne plus vouloir être fier de moi, et simplement sombrer dans la voluptueuse débauche dont je rêve mais qu'il m'est impossible de trouver en ce monde.

Arioch, aide-moi...

dimanche 22 juin 2008

Big Rabbit R.I.P.

Il est des moments dans la vie qui restent gravés à tout jamais dans la mémoire; de ces moments éternels qui font d'une existence quelque chose d'unique, et auxquels on est fier d'avoir participé de près ou de loin. Après les réunions clandestines, l'organisation efficace et les contacts bien utiles de certains, le grand jour était arrivé : nous allions pouvoir enterrer sa vie de jeune homme, brûler sa culotte et tenter bon gré mal gré de le faire changer d'avis avant la corde au cou. Ce moment était aussi important pour moi car il est le premier de mes (très) proches à sauter le pas, et à s'engager vers un changement irrémédiable de son statut de célibataire.

Malgré tous nos efforts pour le surprendre et le déstabiliser (généralement avec un peu d'alcool l'esprit devient plus malléable et les tortionnaires bien plus efficaces), nous n'avons pu enlever le sourire béat de sa face illuminée par la joie de nous voir (presque) tous autour de lui pour cette tradition séculaire. Au lieu de se mettre à râler, à supplier, et à pleurer, il a tout bonnement répondu à chacune de nos injonctions avec engouement. Pire, après quelques pils promptement descendues, nous n'arrivions plus à le suivre dans sa course effrénée aux bisous, et de gentils toutous ont également du subir son trop plein d'amour exacerbé. Même le costume de gros lapin dont nous l'avions affublé lui allait à ravir, et il était content de se transformer en rongeur aux longues oreilles pour la durée de l'évènement.

Sa surprise fut tout de même totale lorsque nous arrivâmes au lieu de réunion tenu secret, où ses amis musiciens l'attendaient pour un boeuf (-carotte) de derrière les fagots (de foin). Rock and chopes à gogo, merguez croustillantes et ketchup curry, tous les éléments d'un barbec réussi. Moments subtils et émouvants lors de la reprise du thème de la journée, le lapin tuant le coiffeur et la touchante déclaration d'amitié qui en suivit. Fin de soirée, autour du feu crépitant sous la lune scintillante parmis les rares nuages, le calme des champs alentours et le souvenir cet instant où plus rien d'autre ne comptait que d'être là. On passera sous silence la mise au lit pittoresque, les différents styles de campeurs (du boy-scout surentraîné en passant par le vétéran de guerre surentraîné pour arriver aux YMCA), les bruits insolites et les fous-rires dignes d'une première nuit blanche à la colo.

Je dus m'éclipser le lendemain, car le reste des activités étaient ma foi trop périlleuses pour moi, j'avais déjà eu ma part de sensations fortes lors du portage de chaise en terrain de construction. J'ai donc comaté au parc, profitant du peu de soleil qu'il restait et de la guitare des Floyds que j'ai de plus en plus de mal à ne pas écouter pour me détendre.

Demain le temps reprend son cours, la parenthèse se ferme et nous reprenons chacun le chemin de nos vies. Le prochain rendez-vous est pris, et je ne doute pas que cette fois, tout le monde sera présent pour fêter dignement ce qui doit l'être. Plus le temps passe et plus je prend conscience de l'importance qu'a l'amitié dans ma vie. Et j'en suis fier.

dimanche 1 juin 2008

Comfortably numb

Déjà plus d’un an qu’il nous a quitté maintenant. Je pense souvent à lui. Surtout dans des moments comme cet après-midi, lorsque je suis seul avec moi-même à arpenter les bords de Meuse. Cet amour de la ballade, c’est à lui que je le dois. Il m’emmenait partout, nous allions explorer les alentours de la maison, des petits chemins de terre aux routes nouvellement asphaltées, des lieux-dits aux endroits remplis de ses souvenirs de guerre. La chaise n’a jamais été un problème, on faisait du tout-terrain, et parfois on se faisait engueuler en ramenant des tonnes de boue à la maison. Il me manque.

J’ai entrepris de vider sa maison, puisque Y. n’a toujours rien daigné faire. Je me rend compte de plus en plus que la guerre n’est pas terminée avec elle. Au mieux nous sommes-nous retranchés chacun dans notre camp, le temps d’apprécier nos nouvelles positions et de panser nos plaies. Mais si je veux terminer la conquête commencée il y a trois ans, il va falloir reprendre les armes. Etre libre, ne plus me sentir à ce point obligé de prendre soin d’elle malgré tout le mal qu’elle se donne pour ralentir dans ma vie. Lui asséner quelques vérités bien ruminées, lui expliquer que je n’ai pas à la traîner derrière moi comme un boulet en plus de mon handicap. Si je lui dois assistance en cas de coup dur, elle n’a pas le droit de me racketter, de profiter du fruit de mon dur labeur, et surtout de tout laisser aller à n’importe quoi.

Si j’ai ouvert les yeux, c’est parce que je continue ma petite (r)évolution. De nouvelles rencontres, de nouvelles blessures à mon petit cœur trop mou et de nouveaux points de vue féminins sur ma modeste personne. Emballage, déballage, jetage et rabibochage, telle est la dure loi de la rencontre internetienne. Peut-être me faut-il définir de nouveaux objectifs relationnels, pour ne pas que chaque rateau se transforme en drame shakespearien en 3 actes. Apprécier la séduction pour ce qu’elle est, découvrir de nouvelles formes de plaisirs intellectuels pour compenser ceux que je n’arrive pas à fournir à mon corps, faute de partenaires entreprenantes. Cesser de culpabiliser outre-mesure, penser aussi à moi avant de m’interdire quoi que ce soit en songeant aux conséquences. Le passé est derrière, le futur est devant et surtout seul le présent compte. Flanqué d’une nouvelle conseillère ès-stratégie, prendre confiance en moi et oublier cette putain de chaise.

Les vacances s’organisent, ça ne sera pas du luxe. Je lorgne vers les pays bordant la Mer Noire tout en essayant de recruter des aides de camp pour un nouveau festival rock à l’affiche aguicheuse. Qui m’aime me suive ! Pas tous à la fois, s’il vous plaît…

lundi 17 mars 2008

Panique

Transformation. Renouveau. Epreuves. Identité.

La tourmente de mon âme bat son plein, et je commence à remettre en cause tout ce qui a fait de moi ce que je suis. Il me faut réfléchir, gratter là où cela fait mal, ouvrir les yeux sur l'invisible et accepter ma voie.

Curiosité oblige, je tente une nouvelle approche, de nouveaux points de vue mystiques pour interpréter mon passé, mes épreuves et mon vécu. Alejandro m'ouvre la voie, je lui fais confiance car même s'il est sage, il est fou.

Oublier ce passé tourmenté, me tourner vers l'avenir et enfin cesser de me flageller jusqu'à atteindre la perfection. Pouvoir prendre soin de moi, avancer sur le chemin dont j'ai envie. Ne plus croire les idoles, les Dieux, les curés et les bons samaritains. Je ne suis pas un ange, pas plus qu'un monstre. Je ne suis que moi, avec toutes mes peurs, mes forces et mes faiblesses.

Mener ma vie comme cettee longue ballade solitaire d'hier au milieu des carcasses de bateaux. Pleine de pluie, mais des rayons de soleil incomparables et des larmes de joie. Car il n'y a qu'une chose qui compte : ici et maintenant, et surtout plus là-bas et avant.

Tous les oracles concordent, le renouveau m'attend. Encore un peu de patience...

jeudi 6 mars 2008

Thirty-three and dust...

Du temps a passé... des combats plus rudes ont repris... les batailles se succèdent, les succès et les défaites aussi... je ne suis plus qu'une machine programmée pour faire chaque jour ce qu'elle doit faire, sans réfléchir, sans émotion, sans conviction.

Je viens d'avoir 33 ans. Belle affaire. L'âge de Jésus et d'Alexandre quand ils sont morts. Quitte à ne pas rester dans l'histoire, autant que j'arrive à 34.

J'attend que la crise passe, je m'occupe pour aller le moins mal possible, et ces dernières heures de boulot pour mes anciens patrons m'ont remémoré avec mélancolie tous ces moments à ne rien faire qu'à m'auto-analyser tout en dragouillant dans mes domaines virtuels. Ce furent des moments agréables, même s'il me semble qu'ils sont à des années-lumières d'ici. C'est là que tout à commencé : ce blog, mon désir de partir, mes envies de liberté complétement folles...

Je sais que j'irai mieux, mais il me faut encore du temps. Le temps de ma reconstruction n'est pas encore arrivé, je dois encore me vouer corps et âme à mes activités autodestructrices. Et je n'ai aucune force ou même aucune envie pour remettre ça en cause pour le moment, c'est la seule certitude qu'il me reste après tant d'efforts pour ne pas sombrer totalement...

mardi 29 janvier 2008

Stop.

Comme au sortir d'un rêve plus étrange que dérangeant, je me rend compte qu'elle n'est plus là. Cela fait quelques temps déjà que j'ai l'impression de ne plus tout comprendre... Bousculées mes petites habitudes de célibataire endurci, chamboulée ma vie bien minutée et organisée à la minute près, mise à mal ma structure de fonctionnement bien (trop) huilée. Je suis encore incapable de dire si tout cela a été en bien ou en mal. Difficile de penser qu'il est bon de rester encroûté dans sa routine et ses acquis, il est donc probable que tout ceci aura un effet bénéfique à long terme sur ma perception de la réalité et des vraies priorités.

Le temps du repos est terminé. Après ces délices partagés et ces expériences énergétiques hors du commun, je dois repartir au front une fois de plus. Ma vie reste un combat quotidien contre la maladie, le mal-être et tout ce qui m'empêche d'avancer comme je le voudrais sur mon chemin intérieur. Et Elle sait qu'il m'en reste encore, du chemin à faire... mon armure est lourde, tout autant que ma lame, mais bien moins que mon coeur en cette grise matinée...

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...