vendredi 13 juillet 2007

Echternach (*)

Le moins que l'on puisse dire, c'est que devenir propriétaire est une forme de sport peu pratiquée mais extrêmement complète et très formatrice. Je m'explique.

Après avoir écumé www.notaire.be pendant 2 jours, j'ai passé plusieurs soirées à rédiger une offre d'achat pour l'appartement précité. Jargon notarial et juridique, pièges en tout genre à éviter de justesse, recherche d'informations diverses et variées partant du principe de calcul d'un revenu cadastral pour arriver aux normes d'accessibilité en vigueur pour les ascenseurs en passant par la case "parano", largement rendue populaire par Julien Courbet et autres superhéros télévisuels, rien ne m'a été épargné.

Sans évidemment parler des demi-nuits blanches à tourner et retourner tout ça dans mon cerveau déjà bien malade, il est évident que tout ça me coûte pas mal de calories.

Mais le clou du spectacle (en tout cas jusqu'ici) a été le banquier de ce matin, espèce de joufflu suintant à la barbe grisonnante et délavée, ignoble sphincter anal en déconfiture totale. Cet individu qui se gonsse du titre de conseiller financier et à qui je devais présenter mon projet m'a tout simplement ri au nez. Pas en vrai, mais au moins dans le sens figuré du terme. Il m'a gentiment expliqué qu'obtenir un crédit et le rembourser ne se faisait pas à la légère, et qu'avec ma maigre pension il allait être très difficile de garder un train de vie normal et qu'il n'était pas raisonnable de penser pouvoir rembourser les mensualités.

Déjà, ce rebus de la société de surconsommation n'a pris la peine de regarder ni mes extraits de compte, ni mes trois derniers bilans, alors sait-il de quoi il parle ? Se rend-il compte d'où je suis parti et où je suis arrivé, à force de travail, d'abnégation, de sacrifices et d'efforts quotidiens ? Connait-il vraiment le sens du mot "difficulté" ? Peut-être ma chaise ne suffisait-elle pas, en plus de mes chiffres, à me rendre crédible en tant que rescapé du rôle de légume dans lequel j'aurais pu terminer confiné ? Ne sais-je pas me battre face à l'adversité ? N'ai-je pas toujours résolu non seulement mes problèmes, mais aussi en partie ceux des autres ? La seule chose qu'à ce connard en plus que moi, c'est un prétendu pouvoir de décision d'engager l'argent de l'institution financière qui l'a définitivement lobotomisé pour laquelle il travaille.

Bref, j'en suis presque au compromis de vente, et toujours aucun financier couillu à l'horizon. Vivement le week-end, j'ai besoin de m'aérer les neurônes...

jeudi 12 juillet 2007

De guerre lasse

J'aurais bien envie d'encore un peu larmoyer sur mon triste sort, sur ma fatigue permanente, sur cette impression de légumisation presque imperceptible mais belle et bien réelle, ou sur les nouvelles frasques d'Y. qui sont tristes à vous faire chialer devant un best-of de Kad & Olivier.

Mais que nenni ! Impensable de se plaindre quand la vie vous fait des surprises, qui sont certes totalement imprévues mais tellement salvatrices. Rien de tel qu'un raz-de-marée de changement et de bouleversement pour se sentir exister un minimum...

Bref, vous l'aurez compris, il y a ENFIN peut-être du changement dans ce quotidien étriqué et déléthère. Un nouveau projet, un nouveau départ, un nouveau "tchallenge". Je vais essayer de devenir propriétaire, et de doubler mon espace de vie. Oh, pas loin. A deux pas. Les aides journalières restent donc identiques, donc rien à craindre de ce côté. Mais comme lors de tout changement d'importance, je ne peux m'empêcher de me poser beaucoup (trop) de questions...

Ai-je les reins assez solides pour cet achat inopiné ?

Good : le plus dur était de partir de chez Y., et financièrement je suis autonome depuis 11 ans.
Bad : on est jamais à l'abris d'un revers du destin.

Quel est mon risque de surendettement ?

Good : nul, puisque j'ai tout minutieusement calculé depuis des années pour maximiser mes rentrées en éliminant toute forme de risque financier. En plus, j'ai AUCUN crédit sur le dos.
Bad : on est jamais à l'abris d'un revers du destin.

Est-ce que cet espèce de gignol qui veut me vendre son appart' même pas fini n'essaye pas de m'entuber ?

Good : il veut juste vendre, il ne me connaît pas, et a presque l'air totalement de bonne foi
Bad : on est jamais à l'abris d'un revers du destin.

La liste est encore fort longue dans le même style cornélien. Et la seule chose qui me fait peur, c'est d'avoir de la malchance. Le reste est géré, encadré, calculé et je l'espère prévu. Mes capacités empathiques m'ont permis de m'entourer de gens relativement compétents dans bien des domaines, et ils se battent pour me renvoyer l'ascenseur que je leur ai envoyé il y a parfois bien longtemps.

Bref, je suis tout tournechamboulé. Il faut m'accrocher encore un peu, et continuer de mendier auprès des banques un crédit pour m'endetter les 20 prochaines années...

jeudi 5 juillet 2007

Comme un escargot...

Il y avait longtemps que les millivolts de la surexcitation n'avaient parcouru ma vieille carcasse à ce point. Il y avait longtemps que je n'avais ressenti cette urgence d'améliorer mon quotidien.

Il est peut-être encore trop tôt pour en parler, mais peut-être ai-je enfin trouvé un petit nid encore plus douillet que l'actuel. Un vrai endroit rien qu'à moi. Quand on goûte à la liberté, on en a jamais assez.

To-do list des mois à venir :

  • finir de rembourser les impôts
  • finaliser le divorce de mes vieux
  • finaliser les ventes de(s) maison(s) de mes vieux
  • emménager dans un nouvel appart

Je ne suis pas sûr que la liste est dans le bon ordre...

Vae Victis !

lundi 2 juillet 2007

Oh so quiet...

Après plusieurs moments assez difficiles, la "vraie" vie revient enfin au goût du jour.

Dimanche dernier, Tony, Mike et Phil ont exécuté une merveilleuse prestation digne de leur réputation. Souvenirs de la vie d'avant, nostalgie pour une mélancolie qui m'a bercé durant tant d'années... Re-découverte de tubes inoubliables interprétés avec une énergie hors du commun pour des mecs du presque troisième âge. Respect.

La semaine a été beaucoup plus folk que pop, avec deux déménagements de serveurs, et des sueurs froides dignes d'une grippe inconnue et exotique qui aurait été diagnostiquée par ce bon Dr House. Bref, j'en suis resté sur les moyeux.

Week-end tout en introspection, en ballade solitaire et en rêverie musicale au rythme du best of de Peter Gabriel. Petite séance méditative accompagnée de la mélodieuse voix de Deva au coeur de la nature de mon parc favori.

Fin de soirées entre THC et Manga, avec la lecture tardive d'un des chef-d'oeuvre du genre.

Vivement les vacances. Vivement l'amour. Vivement la suite...

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...