Il y avait moi, avec trop de choses à dire pour que je puisse les garder en moi seul. Il fallait que ça sorte. J'ai longtemps tenu un journal, mais la technologie aidant, je peux partager ce qui est en moi.
Ne plus être seul, ne plus me sentir seul. Voilà ce qui compte. Une fois de plus, l'Internet changera-t-il ma vie ?
Je ne sais pas encore si je dois dire qui je suis, ou si je dois rester anonyme.
Je peux tout de même donner une idée de ma personne. J'ai presque 30 ans, je suis Belge, et je suis atteint d'une maladie génétique. Saloperie. Je ne sais encore dire si cette maladie est une bénédiction ou une malédiction. Elle m'a façonné, elle a fait de moi quelqu'un de très différent. Et pas seulement sur le plan physique. Elle a fait de moi quelqu'un de Bien. Le revers de la médaille est qu'elle a fait de moi quelqu'un de solitaire. Je ne suis pas vraiment un solitaire, je suis très entouré. Des amis, des potes, des frères, des amies, des confidentes. Plein de gens.
Mais là, au fond de moi, je suis seul. Je n'ai jamais vraiment connu l'Amour. Ni la Chair. Je suis un être difforme, qui a le sex-appeal d'un verre de terre. Comment croire qu'on peut aimer un handicapé ? Comment, lorsqu'on est à ma place, ne pas se demander comment on pourra un jour trouver quelqu'un qui veut partager mon fardeau ?
Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdu. Perdu dans les méandres du cyberespace ou j'espère chaque jour LA trouver, cette perle unique qui me rendra moins seul, qui voudra partager tout ce que j'ai de bien et de bon en moi.
Bon, j'ai encore des tonnes de choses à voir sur ce système de blog. Je reviens dès que je suis sûr de maîtriser la Bête.
3 commentaires:
Je viens de lire tes posts, en remontant le temps.
Ce qui me fait réagir et sortir d'un silence que j'affectionne, c'est la phrase avec laquelle tu finis ton premier post... Il se trouve que j'avais terminé le premier écrit sur mon blog par ça : "Pour le reste, je ne sais encore si c'est la chose qui me dévorera ou si je la dompterai.
Besoin de me familiariser avec elle."
... ça m'a semblé comme un echo, comme un signe à te faire.
Je ne veux pas te paraître indécente mais je t'envie. Si, si...
Tu as en toi le désir de vivre, l'envie de vivre que je n'ai plus du tout. En dépit de tes calvaires passés ou présents. En dépit de la souffrance physique et morale. En dépit de tout.
Je me sens extrêmement lâche par rapport à toi sans pour autant que ton courage soit la gifle salvatrice qui m'expédierait de l'autre côté de la paroi de verre.
Je reviendrai te lire régulièrement. C'est certain.
PS : L'Épée Noire ? C'est en rapport avec la Mormegil de Tolkien ?
PS2 : Pardonne le "Anonymous" mais, là, je ne me considère pas exister vraiment donc...
Ton désarroi me touche... Même si je pouvais te donner la "giffle" salvatrice, je préfère te tendre la main si tu en as besoin... ca fait moins mal... Il n'y a aucune honte à avoir, va lire mon post de ce jour...
RE:PS: L'Epee Noire, c'est l'arme du Champion Eternel dans la mythologie de Moorcock... ce qui n'exclut pas son existence dans l'univers de ce vieux J.R.R. ;-)
RE:PS2: Tu restes anonyme si tu le souhaites, mais je puis te certifier que tu existes vu que je t'ai lu, compris et que tu m'as touché de tes jolis mots...
Arrivée sur votre blog en passant par "Pourquoi d' abord".Je lis vos deux premiers articles (2004) et les prends en pleine gueule..un peu sonnée, je repars..mais c' est sur,je reviendrai.luisasi
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