mercredi 3 août 2005

Où y'a de la gêne...

Les vacances se poursuivent, amenant leur lot de nouveautés, de surprises, de moments agréables mais aussi de pluie et de mélancolie.

La semaine suivant les francos a été plutôt cocooning (il faut lire : mélancolique parce que resté seul à la maison). J'ai été obligé de subir la non-déconnexion du boulot, je suis resté scotché à ce putain de PC tous les jours, entre malaise existentiel, remise en question permanente, lente mue philosophico-freudienne pour finir d'effacer Y. de mes comportements innés. J'ai aussi renoué avec la socialisation virtuelle, son cortège d'attentes interminables et de frustrations sexuelles en tous genres. Heureusement que j'ai eu quelques bons moments partagés avec des êtres chers pour me rappeler que j'ai aussi droit à tout le bonheur du monde. Bref, j'étais pas au top, d'autant plus que la météo n'a rien fait pour m'aider à sortir.

J'ai eu un déclic. Un de ces déclics inconscients qui vous réveillent formidablement, et qui vous permettent d'à nouveau être heureux. D'esclave du virtuel, je suis passé au stade de Maître de ma Destinée. Comme toujours, rien de tel que se faire plaisir pour entamer une période de bonheur. Je me suis donc fait un planning du feu de Dieu pour cette seconde (et dernière) semaine de vacances, et j'ai quelque peu craqué pour quelques aventures vidéoludiques dont j'ai seul le secret.

Je devins donc Kratos, le guerrier des Dieux de l'Olympe, cruel et violent à souhait. J'ai laissé sortir ma rage, toute cette haine accumulée depuis si longtemps, et telle une nouvelle Incarnation du Champion, j'ai massacré à tour de bras, jusqu'à l'épuisement et au dégoût. J'ai pas encore fini God of War, mais je peux déjà vous le conseiller vivement si vous voulez vous éclater sur PS2.

Après cette violence, j'ai décidé d'enfin profiter de mes vacances. J'ai recommencé mon exploration urbaine, j'ai tenté quelques achats seul, quelques bouffes seul, et j'ai planifié quelques activités aventureuses afin d'achever ma déconnexion.

Il faut oser, tout le secret est là. Oser braver la foule, oser demander de l'aide pour accéder aux boutons de l'ascenceur qui sont trop haut, oser tenter quelques manoeuvres délicates pour saisir les boîtes de jeu dans le rayon, oser affronter les caisses de magasin trop hautes et trop étroites, oser demander qu'on ramasse ce qui est tombé dans une maladresse, oser donner son code secret aux gentilles caissières pour pouvoir payer, oser rentrer avec le biesse sourire de bon aloi.

Or donc, ce jour m'a vu oser m'aventurer seul à 150 km de chez moi avec une (frêle) jeune fille, mon amie L., pour aller découvrir le parc animalier lointain. Oser demander de l'aide à un Hollandais de passage (difficile de trouver autre chose là), oser m'émerveiller devant le vautour qui vient se poser à côté de ma chaise, oser affronter les chauves-souris qui me frôlent et me chient dessus, oser une aventure bien banale pour tout un chacun, et en faire une extraordinaire expérience humaine.

Demain, j'ose la piscine avec L. et P.. Et après-demain, j'ose rejoindre mon amie D. et sa famille dans leur maison ardennaise, comme c'est la coutume depuis 3 ans.

Osez. Vous ne le regretterez pas.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Guano, guano...

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...