lundi 30 mai 2005

Samsâra

L'aventure continue, malgré les difficultés, les bonheurs, les douleurs et les moments de quiétude. Le doppelganger que je suis s'en donne à coeur joie pour l'instant, changeant de personnalité de multiples fois, passant du petit génie blasé à l'enfant qui s'émerveille.

Quelques tristes nouvelles ont toutefois terni mon plaisir de jouer, dont notamment le départ d'une personne qui ne m'aime plus pour une destination que je crois sans retour. Chacun sa route, chacun son chemin. Reste la compassion, arme immuable qui me permet de n'en vouloir à personne, et qui me permettra d'attendre le temps qu'il faudra, si cela s'avère nécessaire. Ne laissons pas la tristesse nous envahir, elle est heureuse comme ça...

Ce week-end m'a vu de nouveau partir en conquête de nouveaux territoires urbains, sous le soleil crépitant qui m'a rougit la peau. Je ne pouvais pas rester enfermé, sous peine de me transformer en gigot pour cocotte-minute. Après un bref shopping en compagnie de la jolie L. et de sa jupe couleur framboise écrasée, je me suis offert un sandwich dans le parc, sous l'ombrage centenaire des vieux arbres tranquilles. Il fait intenable dans mon studio quand il canicule. Heureusement que ma Clochette était là pour m'aider lors de ma transformation en "transport exceptionnel", harnaché de ventilateur et de sacs multi-usage. Et j'aime toujours autant passer du temps en sa compagnie, que ça soit en besogne de ravitaillement qu'en tête à tête à dos d'autruche...

Hier fut bien moins fun. Chaleur étouffante, démotivation extrême, et remise en question (presque) fatale. Malgré mon envie de sérénité, et un début de lecture d'un autre livre du petit bonhomme en rouge et jaune, je n'ai réussi qu'à me vautrer dans mes frustrations habituelles, aidé par une élévation plus que sensible de la température moyenne propre à la mise en ébullition de mes hormones.

Une nouvelle semaine a commencé, et je suis déjà sur les moyeux. Il me tarde d'avoir à nouveau un peu de répit pour continuer mes décadentes aventures emplies de ce salvateur souffle de liberté. La tendresse finira par arriver, comme le reste. J'en ai tellement besoin...

mardi 24 mai 2005

Yeah baby

Moultes expériences intérieures et intéressantes à raconter ici. Mais peut-être n'est-ce pas vraiment le lieu ? Je sais pourtant que malgré mon envie de pudeur, le besoin d'exprimer ces changements est le plus fort...

Ce week-end...

Je suis devenu un homme...

Anakin Skywalker est devenu Dark Vador...

Mon univers a encore failli basculer, à cause de la haine d'une certaine personne, de qui je ne peux m'empêcher d'avoir pitié...

Des vérités ont éclaté... le bien, le mal... tout ça n'existe pas, et n'est qu'une question de point de vue... Il n'existe que la souffrance à partager, le courage à retrouver, la lucidité à appréhender et le pardon à accorder... peut-être...

Ce week-end aurait du être une fête païenne incommensurable... au lieu de cela je me suis retrouvé seul face à moi-même, à mes démons... plus de vainqueur ou de vaincu... seulement de la clarté...

Heureusement qu'il reste le cynisme, et le goût immodéré de la vie, belle, entière, pleine et exaltante... Moins de bonheur, mais plus de vie... vais-je trouver l'équilibre ?

vendredi 20 mai 2005

*Sigh*

Débordements divers. Mauvaises surprises. Harcèlement moral. Disputes. Colères. Tristesse.

Je ne devrais pas m'investir autant dans des histoires de boulot, et surtout pour des gens qui me demandent de faire tout pour rien. Ils me gâchent l'existence. Et la conscience.

Mon collaborateur a du prendre les choses en main, afin que je puisse retrouver un peu de quiétude.

Je n'aime pas faire du mal aux gens. Généralement je préfère même prendre sur moi et souffrir intérieurement plutôt que de décevoir.

Mais ça doit cesser. Je dois pouvoir dire "non". On ne m'aimera pas moins. Je ne serai pas moins heureux. Et au moins, je pourrai vivre ma vie au lieu de procrastiner...

Vivement demain...

jeudi 19 mai 2005

Secret Garden

Que dire ? Sinon que le tourbillon de la vie continue de me surprendre sans cesse, que je n'ai toujours pas une minute à moi, mais que je profite de chaque week-end comme jamais auparavant. Le dernier, je l'ai passé en grande partie en compagnie de G., pour notre plus grand plaisir. Dimanche, un bon resto, une bonne pasta, un bon verre de vin, que du bonheur. Le lendemain, invitation suprise à la pizza-party de G., aventures quelque peu mouvementées mais tellement mémorables...

Depuis, je suis en transe. Je conçois, je programme, je débugge, je parfais, j'améliore, je corrige, je produit du virtuel... Bien vite la fin de cette transe technologique, et le retour à ma vie si douce... Je vais m'y efforcer ce week-end, avec un nouveau cap à franchir seul...

Mais chuuut, cela est une autre histoire...

jeudi 12 mai 2005

Mona Lisa Overdrive

Après moultes périgrinations virtuelles et quelques jolies passes dans la Matrice, le peu d'humanité qui subsiste en moi voudrait se rebeller. Oui, je suis un cow-boy, un artiste du code, un incompris de la réalité. J'ai souvent vu mon destin s'accomplir comme dans un bouquin de Gibson. Je ne suis dans mon élément qu'entouré de 4 écrans TFT, 2 claviers, 2 souris et 4 machines interconnectées au réseau des réseaux. Là, la machine arrive à me suivre, parce que je vais 2 fois moins vite...

Loin de moi l'idée de vouloir m'ériger en superhacker. Je hais la course technologique (c'est du commerce, pas de la technique). Les virus, worms, trojans et autres joyeusetés me font gerber. Y'a pas plus pourri que moi pour appliquer des lastminute patches, et je voudrais utiliser ce genre de technique pour sécuriser mon réseau. Pourtant, je me considère comme un bon programmeur. Parce que j'ai de l'expérience, de l'imagination, de l'obstination et de l'ingéniosité. Parce que je considère que coder, concevoir, débugger, intégrer, migrer, transformer, et jouer avec l'information, c'est la forme d'art qui me convient le mieux. La technique pour la technique, c'est de la connerie. Toute cette merde qu'ils essayent de faire passer pour intelligente ne comptera jamais jusqu'à 2 toute seule. Faut pas avoir peur des machines, mais de nous. Comme les samuraïs de William, je suis aussi fortement influencé par le bushido, le tao et toutes ces choses venues d'extrême-orient. Je ne sais pas pourquoi. Mon karma peut-être...

Vais-je trouver l'équilibre ? Où ce situe ce point précis, minuscule, mais détenteur de tant de promesses ?


D'un côté...
- je bosse trop
- je mange mal
- je suis frustré
- je manque de sommeil
- je n'ai le temps de rien
- je suis à la dèche
- je désespère d'être aimé


De l'autre...
- je m'ennuie
- je mange sans goût
- j'oublie mes frustrations
- 10h chaque nuit
- je m'ennuie
- à quoi me sert tout ce pognon ?
- peu m'importe, puisque la compassion m'aide


Comment atteindre ce nirvâna seul ? Comment mélanger ces deux opposés (l'informaticien speedé, efficace, consciencieux mais fatigué - et - le sage calme plein d'énergie et de compassion) ? Je ne suis pas sûr qu'ils soient opposés d'ailleurs. Ils sont juste très différents. La sagesse voudrait que je termine ma mutation Boddhisatvique pour atteindre ma petite étincelle d'illumination. Mais là, un sursaut bestial s'empare de moi, et a envie de profiter de cette putain d'existence. Etre heureux, c'est génial. Mais vivre, c'est encore mieux...

Toujours pas de demoiselle volontaire ?

lundi 9 mai 2005

Possession

Une fin de semaine épouvantable, bien qu'elle ait vu en son sein quelques évènements un peu moins désagréables qu'à l'accoutumée.

J'ai repris mon rôle d'Indiana Jones urbain pour me ballader seul à travers la ville. J'ose chaque fois un peu plus, je deviens un explorateur presque téméraire. Ce sont les pittoresques serres exotiques qui se sont vues décerner la palme d'or de l'endroit le plus cool de ma promenade. J'ai juste eu le temps de rentrer avant l'averse...

Après jeudi, je devais me remettre au travail, et finir de ratrapper le monstrueux retard accumulé depuis janvier. Mission impossible. La lassitude m'envahit, la démotivation s'est installée, et il me fut impossible de penser à autre chose qu'au plaisir auquel j'aspirais, mais pour lequel mon éternelle recherche risque d'être encore longue. Heureusement je n'ai pas eu le temps de déprimer longtemps, puisque X. mon ancien co-équipier d'école est venu voir mon nouveau chez moi. Retrouvailles philosophiques, sur le sens de la vie, la quête du bonheur, l'efficacité de la compassion, tout ça devant une pizza dans un environnement baroquement kitch. Retour à 16 heures, impossible donc de s'y (re)mettre après du vin et un amaretto. Tant-pis, me dis-je, cela sera pour demain. D'autant plus que D. et P. m'ont rejoint pour une folle soirée délires comme nous les aimons tant, et qui nous rappellent notre prime jeunesse et les prémisses de ma lutte anti-Y. Là encore, ma bonne mauvaise conscience m'a gâché tout le plaisir de ces moments, me sussurant doucement "Va dormir, demain tu dois travailler. Mets-les dehors !". Heureusement, j'ai tenu bon...

Samedi fut plus animé encore, puisque tout commença avec la visite de G. et sa tribu pour un posage de tentures express. Suivie de ma ménagère favorite, de ma kiné, puis de Clochette pour mes courses hebdomadaires (je sais, j'ai moi aussi parfois l'impression d'être un vizir polygame, le seul problème serait que je serai eunuque...). Ballade dans la météo improbable, remplissage de frigo en vue d'une charmante visite en soirée. Oui, je devais revoir ma nouvelle amie, celle qui était à l'heure. Cette fois encore elle fut en avance, et nous passâmes une très agréable soirée, teintée de gnocci faits maison, de cigarettes qui font rire et de vraie romance (ou l'histoire géniale de Clarence et Alabama Whirley). Pas d'avancées significatives sur un rapprochement bilatéral, mais cela ne gâcha en rien le plaisir d'être avec elle...

Je pense que dimanche fut le pire jour du week-end. J'ai même dormi jusqu'à midi, dans l'espoir de retrouver un regain d'énergie positive. Rien. J'ai eu la motivation d'un putois dans une parfumerie. L'énergie d'un colibri manchot. L'inspiration d'un koala piqué par une mouche tsé-tsé. Bref, au lieu de me mettre à bosser, j'ai flâné le peu qu'il me restait de journée sur le net, à la recherche d'insidieuses mais virtuelles succubes lascives à souhait avec lesquelles assouvir ces envies qui me sont si chères. Je n'ai fait qu'entretenir ma frustration jusqu'au soir, passant de chat en chat, de fille en fille comme un Melnibonéen de bordel en bordel dans sa Cité Maudite.

Mon seul rayon de soleil fut une discussion virtuelle fortuite avec G., comme si elle avait décidé de se mêler à ces inconnues pour m'apporter un peu de réconfort. En vérité, un bien beau moment empli de vérité et de douceur. Je n'ai eu que plus de mal lorsqu'elle a du me laisser, et que je me suis à nouveau retrouvé tenaillé par mes démons intérieurs.

P. est venu prendre son repas du soir avec moi, suivi de l'Elu et de sa compagne, qui je crois couvait une grippe. Ils m'ont laissé avec Mac Clane et Rambo, pour une dernière confrontation avec moi-même. Je ne sais pas si mes démons ont gagné du terrain ou s'ils sont partis. Je sais juste que ce combat invisible m'a épuisé, et que je me sens faible à présent. Pourtant il me faudra encore récupérer seul, et ne compter que sur moi-même pour continuer ma longue route...

mercredi 4 mai 2005

Inconstance

Je ne sais pas si c'est une épidémie cette année, mais un décès de plus est à signaler. Un cousin éloigné, pilote de ligne, qui s'est tué en deltaplane ce lundi. Moche.

Que dire ? Je ne le connaissais pas bien, évidemment. Je ne peux pas dire que je suis personnellement touché. Mais je ne peux que compâtir à toute la peine que doit ressentir mon grand-oncle ardennais, dont ce cousin était la plus grande fierté.

La vie est inconstante parfois. Voilà deux jours que j'étais en "mode mentat", trop occupé à communiquer avec les machines pour me souvenir de mon humanité. Et voilà qu'une fois de plus, je suis rappelé à l'ordre : "dépèche toi de vivre, ça pourrait bien être ton tour aussi bientôt...".

Je n'ai pas peur de la mort. J'ai juste peur de ne pas avoir été aimé comme je le voudrais d'ici à ce qu'elle arrive. C'est la seule vraie peur qui m'empêche d'atteindre le bonheur constant.

Prions pour A., c'était un brave gars...

lundi 2 mai 2005

The world is mine

Putain de week-end. C'est ce que j'appelle de la perfection. Il a dépassé mes espérances, il y avait longtemps que le bonheur n'avait pas été aussi "palpable".

Finalement, l'appel de la liberté a été le plus fort. Plus fort que mes appréhensions, que mes peurs, que ma paranoïa entretenue de longue date par Y. pour me faire à son image. Je suis devenu un homme libre, ce week-end. Libre d'aller où il veut (dans un rayon de 15 km, mais c'est déjà beaucoup plus énorme qu'avant), de badiner au milieu de la foule, presque comme un anonyme. Le monde m'appartient, à présent...

Or donc, armé de mes nouveaux acquis, j'ai filé rejoindre la compagne de l'Elu à l'autre bout du centre ville. Rejoints par M., nous allons siroter gentiment un délicieux pékèt dans la maison susnommée, avant de rejoindre G. qui avait envie de se changer les idées. L'inconstance des femmes n'ayant d'égal que le plaisir que j'ai d'être en leur compagnie change subitement la donne, puisque S. continue son shopping seule, et que M. s'excuse de nous laisser pour rejoindre son autre. Je me concocte donc une soirée en tête à tête avec G., entre discussions philosophiques et mets délicats de mon Indien favori. Nous rejoignons les autres pour le concert, l'endroit est minuscule mais chaleureux (forcément). Eclate totale pendant presque deux heures. Tout le monde nous rejoint, une fois de plus le bonheur devient tangible tant il est agréable d'être entouré et de se laisser à hurler "Sunday bloody sunday".

Il est trois heures lorsque l'Elu me raccompagne. Dodo, j'en ai besoin.

Le lendemain, après ma grasse matinée bien méritée, je me suis enfilé un énorme plat de pâtes aux scampis sur fond de Vrai Journal. J'ai rendez-vous à seize heures. Déjà presque 30°C dehors... pas envie de rester ici... voilà que ça me reprend... Armé de ma bouteille d'eau pour éviter le déssèchement et de mon petit livre du Tao, je pars en exploration dans le parc tout proche. Coin-coin font les canards, tout surpris qu'ils sont de me découvrir, improbable Indiana Jones urbain au biesse sourire.

L'heure arrive, je retraverse la moitié de la ville encore une fois, non sans un bref pélerinage mystique à ma fontaine si spéciale à mes yeux. Elle est déjà là. J'aime la ponctualité. Je n'aime pas que ça chez elle d'ailleurs, mais cela est une autre histoire...

Nous discutâmes, mangeâmes et refîmes le monde jusqu'à une heure avancée. Juste le temps de rentrer à la maison, où l'Elu m'attendait, étonné de ne plus me trouver où on m'avait laissé, comme dans un passé pas si lointain que ça.

Fin d'un week-end mémorable de découvertes, de sensations et de plaisirs simples mais efficaces à l'aide d'un bon thé à la menthe et d'un bon spliff relaxant. Vivement le suivant...

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...