lundi 9 mai 2005

Possession

Une fin de semaine épouvantable, bien qu'elle ait vu en son sein quelques évènements un peu moins désagréables qu'à l'accoutumée.

J'ai repris mon rôle d'Indiana Jones urbain pour me ballader seul à travers la ville. J'ose chaque fois un peu plus, je deviens un explorateur presque téméraire. Ce sont les pittoresques serres exotiques qui se sont vues décerner la palme d'or de l'endroit le plus cool de ma promenade. J'ai juste eu le temps de rentrer avant l'averse...

Après jeudi, je devais me remettre au travail, et finir de ratrapper le monstrueux retard accumulé depuis janvier. Mission impossible. La lassitude m'envahit, la démotivation s'est installée, et il me fut impossible de penser à autre chose qu'au plaisir auquel j'aspirais, mais pour lequel mon éternelle recherche risque d'être encore longue. Heureusement je n'ai pas eu le temps de déprimer longtemps, puisque X. mon ancien co-équipier d'école est venu voir mon nouveau chez moi. Retrouvailles philosophiques, sur le sens de la vie, la quête du bonheur, l'efficacité de la compassion, tout ça devant une pizza dans un environnement baroquement kitch. Retour à 16 heures, impossible donc de s'y (re)mettre après du vin et un amaretto. Tant-pis, me dis-je, cela sera pour demain. D'autant plus que D. et P. m'ont rejoint pour une folle soirée délires comme nous les aimons tant, et qui nous rappellent notre prime jeunesse et les prémisses de ma lutte anti-Y. Là encore, ma bonne mauvaise conscience m'a gâché tout le plaisir de ces moments, me sussurant doucement "Va dormir, demain tu dois travailler. Mets-les dehors !". Heureusement, j'ai tenu bon...

Samedi fut plus animé encore, puisque tout commença avec la visite de G. et sa tribu pour un posage de tentures express. Suivie de ma ménagère favorite, de ma kiné, puis de Clochette pour mes courses hebdomadaires (je sais, j'ai moi aussi parfois l'impression d'être un vizir polygame, le seul problème serait que je serai eunuque...). Ballade dans la météo improbable, remplissage de frigo en vue d'une charmante visite en soirée. Oui, je devais revoir ma nouvelle amie, celle qui était à l'heure. Cette fois encore elle fut en avance, et nous passâmes une très agréable soirée, teintée de gnocci faits maison, de cigarettes qui font rire et de vraie romance (ou l'histoire géniale de Clarence et Alabama Whirley). Pas d'avancées significatives sur un rapprochement bilatéral, mais cela ne gâcha en rien le plaisir d'être avec elle...

Je pense que dimanche fut le pire jour du week-end. J'ai même dormi jusqu'à midi, dans l'espoir de retrouver un regain d'énergie positive. Rien. J'ai eu la motivation d'un putois dans une parfumerie. L'énergie d'un colibri manchot. L'inspiration d'un koala piqué par une mouche tsé-tsé. Bref, au lieu de me mettre à bosser, j'ai flâné le peu qu'il me restait de journée sur le net, à la recherche d'insidieuses mais virtuelles succubes lascives à souhait avec lesquelles assouvir ces envies qui me sont si chères. Je n'ai fait qu'entretenir ma frustration jusqu'au soir, passant de chat en chat, de fille en fille comme un Melnibonéen de bordel en bordel dans sa Cité Maudite.

Mon seul rayon de soleil fut une discussion virtuelle fortuite avec G., comme si elle avait décidé de se mêler à ces inconnues pour m'apporter un peu de réconfort. En vérité, un bien beau moment empli de vérité et de douceur. Je n'ai eu que plus de mal lorsqu'elle a du me laisser, et que je me suis à nouveau retrouvé tenaillé par mes démons intérieurs.

P. est venu prendre son repas du soir avec moi, suivi de l'Elu et de sa compagne, qui je crois couvait une grippe. Ils m'ont laissé avec Mac Clane et Rambo, pour une dernière confrontation avec moi-même. Je ne sais pas si mes démons ont gagné du terrain ou s'ils sont partis. Je sais juste que ce combat invisible m'a épuisé, et que je me sens faible à présent. Pourtant il me faudra encore récupérer seul, et ne compter que sur moi-même pour continuer ma longue route...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un grand HELLOOOO plein de soleil
;-)))

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...