samedi 5 février 2005

Bifi

Putain de temps. Toujours à en manquer pour faire l'essentiel, et continuer mon histoire.

Le quotidien devient mon quotidien, et la vie semble me sourire tendrement comme si elle voulait mon bonheur. Je trouve enfin MA place dans ce grand chambardement, et c'est exquis.

Ma visite hebdomadaire chez Y. fut un peu courte, mais j'essayerai de faire mieux la prochaine fois. Bridge, l'Elu et sa compagne m'attendaient pour un savoureux repas un peu (trop ?) arrosé, qui nous a remémoré nos belles vacances. De l'avis général, je dois me lâcher et arrêter d'être trop raisonnable. Je m'y attèle, même si les conditionnements gravés par Y. dans mon subconscient ont la vie dure. J'arrive presque à aller aux toilettes quand j'en ai besoin et pas quand ça dérange le moins possible. Ca viendra, j'en suis sûr.

Jeudi, journée à la capitale en mode consultant-expert-sauveur-à roulettes, puis soirée un peu inhabituelle en compagnie d'une ancienne collègue et de son époux. Concerts Rock Hardcore dans un ancien boui-boui, ambiance pogotée, hurlements sauvages, jeux de lumière effervescents, blanc-coca à gogo et cigarettes fluos sous les néons. Sympa. J'aime la musique, toutes les musiques, et il faut vraiment être très très mauvais pour que je sois déçu. L'énergie dégagée par ces chanteurs gueulards m'a un peu atteint, et je me suis presque pris pour un de ces jeunes rebelles aux cheveux longs qui marchent sur leurs pantalons quand j'ai bougé ma petite tête en suivant le rythme. La présence de mon cousin le percé a rajouté à l'ambiance surréaliste, et à l'alcool qui aurait voulu couler à flot. Je dis bien aurait voulu car je reste trop sage, et je n'ai pu me résoudre à me prendre une bitûre et à rentrer à 4h du mat' complétement déchiré. Je suis rentré avant minuit, et j'ai particulièrement apprécié de pouvoir rentrer chez moi à pied en 10 minutes.

Le lendemain matin fut un peu dur, et le départ pour la capitale rapide. Je n'ai pu m'empêcher de fermer les yeux durant le trajet, et dormir 4 ou 5 fois 2 minutes. Elle est fatiguante ma nouvelle vie. Surtout quand les fonctionnaires que je suis sensé coacher font ce que je n'oserais jamais faire, et invoquent une panne de réveil quasi généralisée sur le service pour expliquer leur arrivée tardive. Ce ministère est un trou noir d'énergie négative : il suffit que j'arrive à l'heure, motivé pour faire plein de choses et bosser comme un fou pour qu'ils me cassent le moral au bout de 20 minutes, relatant l'inutilité de leur présence, de leur travail, du stress et de la productivité. Je serai convaincu le jour où je les verrai heureux de végéter comme ils le font, au lieu de se plaindre de la pluie dehors et de la date encore trop éloignée des prochaines vacances.

Embouteillages au retour, et nous prenons l'initiative de sortir pour trouver un truc à manger. Il n'y avait qu'un resto chinois à proximité, et c'est le sourire aux lèvres que nous nous voyons contraints de déguster à notre aise ce qui nous plaît le plus sur cette carte aussi démesurée que le pays d'origine des jolies serveuses.

A mon retour, je repasse en mode Bruce Willis pour sauver mon ami canadien du suicide qu'il voulait s'infliger à cause des problèmes à répétition de son serveur mail bon marché. Après m'être mis en tenue relax pour la première fois chez moi (sympa le tshirt-slip-chaussettes quand on est seul), je me suis fumé un bon pétard relaxant pour évacuer tout ce stress, et j'ai terminé la soirée une fois de plus à la recherche d'une volontaire pour un délire...

M. va arriver, les courses doivent être faites. Je ne me lasse pas de cette nouvelle vie. Vraiment. Soyez heureux, n'attendez plus, ça vaut le coup...

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Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...