mercredi 10 novembre 2004

Et mon cul ? Tu l'as vu ?

Le "projet" me mobilise de plus en plus. J'y pense de plus en plus souvent, et je suis de plus en plus frustré de devoir attendre la réponse. Il y a tant de choses à faire ! J'oscille toujours entre détermination farouche, cynisme rassurant et frousse indescriptible. Heureusement que j'ai pu apprendre la patience au fil des années...

La météo se gâte, et mes vieilles blessures me le font bien sentir. C'est un truc que je n'ai toujours pas compris, mais il suffit qu'il fasse froid et humide pour que ma fesse gauche, ma hanche gauche et mon épaule gauche (pas pour rien que la gauche était un sinistre présage chez les romains) me fassent mal. Oui, j'ai déjà été un peu cassé de partout, mon corps étant un peu trop fragile à cause de ma position assise permanente et de mon immobilité, sans compter sur le peu de muscles pour protéger les os dont je dispose.

Ma fesse gauche est sans doute le point le plus sensible de ma personne. Non pas que j'aie continuellement mal, mais ça a été l'objet de toutes mes peurs durant longtemps. Pour comprendre ça, il faut savoir que lors de mes premières opérations à la colonne, c'est la tige de gauche qui a lâché en premier et qui a décidé de descendre le long de son support pour venir pointer le bout de son nez tout en bas de mon dos. Tiens, une bosse anormale? Ouch, ça fait mal ! Le fait de rester assis a fini par provoquer des oedèmes à répétitions, des bleus, et a complétement bousillé tous les tissus sous ma peau. Alors que j'ai du rester plusieurs mois couché sur mon côté droit pour attendre la seconde opération, elle a même fini par sortir de moi, après des mois de pression pour sortir... Oui, je sais, c'est un peu digne d'un film d'horreur... Tout a fini par s'arranger, mais les dégâts provoqués par le petit bout de métal ont été plutôt importants, et toute cette zone est restée fort sensible malgré le temps. D'ailleurs les dégâts psychologiques ont probablement été plus importants que les dégâts physiques. Ma fesse gauche a longtemps été un sujet d'angoisse (cela ne risque-t-il pas de recommencer ? faudra-t-il encore m'opérer un jour si cela arrive encore ?), et j'ai passé bien des nuits blanches à passer doucement ma main sur cet endroit (n'y voyez rien de sexuel) pour m'assurer que tout était bien normal... Cela était devenu une obsession que j'ai appris à oublier avec le temps... Mais pour tout avouer j'ai encore du mal à refaire ce geste sans réprimer un frisson de peur grotesque...

Il me reste quelques mauvais souvenirs, de vilaines cicatrices, et souvent le même rêve oppressant qui vient me narguer : il faut me réopérer, et je suis en retard... On ne sort pas indemne des aventures comparables à ma vie, mais il faut bien que la force revienne, et que le combat reprenne, pour continuer de plus belle...


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ouch ! Et avec l'hiver qui s'annonce (en avance ? Je rêve ou les Ardennes sont recouvertes de neige ? ), tu risques encore de sentir tes "blessures de guerre" - N'y vois aucune ironie de ma part - .

Et si tu mets une petite bouillotte pour te tenir chaud , là ou ça fait mal, ça ne change rien ?

Décidemment, la réponse se fait attendre pour ton nouveau logement ... Ca devient digne d'un roman à suspens ! Le côté positif, c'est cette ébulition que tu ressens, à l'idée de le décorer à ta guise :-).

A bientôt ! (si je ne viens plus te voir pendant un moment .. tu en connais la cause hein ;-) )et gros bisous !

Anonyme a dit…

Heu ... j'aurai du préciser ... le message plus haut ...

C'est Chloé ;-)

Kéééén distraite celle-là ... en rentrant de la maternité, je penserai à me logger tiens ... En vlà une idée qu'elle est bonne ! ;-)

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...