mercredi 3 novembre 2004

J'suis dans un état proche de l'Ohioooo...

Ma vie semble aussi passionnée et ennuyeuse que ces putains d'élections américaines. Je fais une foule de choses, je donne plein d'énergie dans tous les sens, et le résultat me semble fade, comme le résultat de ces élections dont le monde entier parle depuis plusieurs mois.

Pourtant la soirée de lundi a été fort agréable, entouré de mes 3 compères pour un tournoi de SoulCalibur2 dont nous seuls avons le secret. On a bien ri, on a pas mal fumé, on s'est battus comme des lions sur le ring et dans des coups de bluff magistraux. J'adore cette ambiance de défis à relever, de technique minutée au quart de seconde, et d'engouement guerrier.

Hier a été aussi sportif, mais uniquement pour le travail. J'ai du dire adieu à mon bon vieux serveur de courrier (vous vous souvenez, celui qui était tellement poussif que je n'osais pas en parler), et j'ai encore sauvé 47 clients d'outre-atlantique de la noyade digitale. Mais comment faisaient tous ces gens avant d'utiliser un email ?

J'aime la technologie, mais parfois je me dis quand-même qu'on exagère. Je me souviens avec beaucoup de nostalgie des premiers temps de l'Internet, où voir s'afficher une image en couleur était un miracle en soi. Maintenant c'est à coups d'antispams et d'antivirus qu'il faut surfer précautioneusement, et surtout faire attention où l'on clique pour ne pas engendrer un déferlement de nuisances aptes à détruire notre chère machine. J'en ai marre d'entendre le même refrain plusieurs fois par semaine, de machines grippées ou malades on ne sait pas pourquoi, uniquement à cause de leur utilisation normale. Si Bill Gates devait garantir quoi que ce soit sur son système à la con, et rembourser les frais liés à l'utilisation de ses jolies fenêtres, il y a déjà longtemps que je serais assez riche pour ne plus devoir travailler.

On en revient encore au problème de l'hégémonie économique, des dérives du marché ultralibéral, et des consommateurs que nous sommes élevés dans la peur d'exister, pour mieux utiliser le fruit de notre labeur afin de nous rassurer.

Je suis en phase de ras-le-bol, je crois. Ras-le-bol de ne pas arriver à cerner mon avenir, de ne pas avoir de nouvelles pour mon appart, de recommencer à me sentir seul à nouveau malgré les plaisirs de la vie qui me sont offerts régulièrement et surtout de devoir bosser comme un esclave pour des résultats qui, s'ils ne sont pas mauvais, sont loin de me permettre de me prélasser comme je le voudrais, en me vautrant dans ma fainéantise naturelle.

J'ai hâte d'arriver au week-end, et de peut-être arriver à me changer les idées loin du stress. Jusque là, je repasse en mode pilote automatique, en espérant ne pas faire de conneries...

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Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...