dimanche 31 octobre 2004

Brume, potirons et coloquintes

Malgré un petit retard imprévu, j'ai bien retrouvé L. en ville, et après un bref passage éclair à la fnac, nous sommes allé souper dans un chouette resto manger une salade dans une ambiance halloweenesque.

Je pensais rapidement retrouver mes pénates, mais c'était sans compter sur P., mon chauffeur du jour qui avait entendu parler d'une soirée anniversaire où il voulait absolument m'emmener. N'écoutant que mon instinct de prédacteur nocture, j'acceptai sans aucune autre forme d'appréhension, et nous partîmes sur les routes embrumées à la recherche d'un peu d'aventure, d'alcool et de jolies filles.

Après quelques recherches d'itinéraires, nous arrivâmes à la petite fête où une ambiance d'enfer règnait déjà. Quelques verres plus tard, nous étions vraiment bien à notre place au milieu de ces gens presque inconnus. La musique aidant, nous nous dirigeâmes vers la mini-piste-de-dance-à-côté-du-DJ, pour extérioriser notre trop plein d'énergie et nos pulsions technoïdes.

Je me suis toujours demandé ce que les gens pensaient de moi dans ce genre de moment. J'ai le sens du rythme, mais je dois bien avouer que mon petit corps tordu en train de se trémousser péniblement dans ma chaise roulante doit être un spectacle plus qu'étrange. Mais j'ai appris à un peu m'en foutre avec les années, moi j'adore ça danser. Il arrive parfois qu'une vieille célibataire bourrée veuille m'entraîner en me prenant la main, mais heureusement hier rien de tout cela. Juste des potes un peu imbibés, et des créatures au corps de rêve en train d'onduler au rythme de la mélopée endiablée pour m'offrir un spectacle presque inoubliable.

Je me rappelle d'un nombre incalculable de soirées où j'espérais que l'une d'entre elle m'embrasse, et que la magie de la musique rapproche nos corps assez prêt pour qu'elle puisse montrer une toute petite marque d'intérêt. J'en ai passé des soirées à fantasmer et à me bourrer la gueule au blanc-coca, espérant une espèce de miracle. J'ai du finir par me rendre à l'évidence : jamais je n'emballerais en soirée, mon physique ne joue pas en ma faveur.

C'est donc en homme célibataire plus frustré que j'appréciais ce long moment sur la piste de danse, alternant alcool, nicotine et discussions pénibles à l'oreille à grand coups de cris. Le temps passa, les styles de musique changeaient pour devenir de plus en plus hypnotiques, et c'est lorsque nous arrivâmes à la techno-hardcore lancinante pour after de rave que nous décidâmes d'enfin rejoindre notre logis.

Une dernière épreuve nous attendait : le brouillard. Jamais je n'avais vu de murs aussi épais, aussi denses, et l'alcool n'aidant pas vraiment à en sortir, nous eûmes beaucoup de chance d'arriver sains et sauf pour un dernier pétard qui nous acheva sur-le-champ.

Vous voyez, je ne suis pas toujours un garçon très sage... Et puis c'est Halloween, une chouette occasion de jouer les créatures nocturnes non ?

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Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...