dimanche 8 août 2004

Vae Victis !

Vendredi a été une belle journée en compagnie de ma meilleure amie D., et de sa petite famille. Moment mystiquement reposant sous les chênes millénaires, entouré de pierres mégalithiques au passé parait-il chargé. Si je pouvais avoir des moments pareils plus souvent, je pense que la vie serait bien plus douce parfois...

Hier, soirée kitchy-trashy en compagnie de mon amie blogueuse, de son amie collègue et tardivement de l'élu en personne, qui nous gratifia de la sieste la plus communicative de l'histoire du sommeil d'appoint. 1h45 à essayer de le réveiller pour que tout le monde puisse rentrer une fois que j'aurais été au lit. Hé non, quand un mec cassé a trop fumé et trop bu et a décidé de reprendre des forces, rien de peut l'empêcher de s'endormir. On a même essayé les stratagèmes les plus subtils, les plus drôles, les plus sournois, et rien n'y a fait. Son plaisir de dormir faisait même plaisir à voir... Malheureusement, les contraintes étant ce qu'elles sont, je n'ai pas eu l'occasion de sommeiller longtemps ce matin pour ratrapper le temps passé à attendre que N. arrête de ronfler, Y. ayant des principes de vie proches de ceux de l'antique Sparte (11h est déjà un maximum pour un lever le dimanche, c'est ainsi et pas autrement).

Tout ça pour en revenir à cette foutue dépendance, qui conditionne toute mon existence. Je ne peux rien faire seul, pas même dormir. Ca fout les jetons de dire ça comme ça. Il faut imaginer ce que représente ma dépendance dans une vie quotidienne pour bien se rendre compte de la logistique (semi-private joke) et des talents de négociateurs nécessaires à son bon déroulement. Pour les lecteurs motivés, je conseille de tenter une "Journée dépendance" : à chaque geste qui demande un déplacement conséquent, il faut demander de l'aide. Par exemple, je sais manger seul, mais pas me faire à manger. Je sais me laver seul, mais pas aller dans la douche. Tout geste peut demander de l'aide extérieure, au moins en partie. L'exercice consiste pour le volontaire à juste penser qu'il devrait demander de l'aide, et si personne n'est disponible, trouver quelqu'un capable de procurer cette aide dans les meilleures conditions. Je vous laisse commencer à plancher sur l'éventail des implications de chaque envie qui me traverse le crâne...

Cet après-midi, il fait splendide. Mon amie M. m'avait proposé d'aller manger une glace avec elle dans son bled, où se tient un marché au puce. Activité idéale pour un dimanche après-midi. La frustration revient à pas de géants : aucun moyen d'y aller ou d'en revenir sans aide extérieure. Malheureusement, aucun volontaire en vue. Il me faudra donc faire l'impasse sur mes envies de glace vanille au soleil, et me contenter de mon écran TFT dans mon bureau barricadé contre la chaleur extérieure. L'acceptation n'est décidément pas un vain mot. Malheur aux vaincus.

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Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...