mercredi 29 septembre 2004

Truly Madly Deeply

I'll be your dream, I'll be your wish, I'll be your fantasy
I'll be your hope, I'll be your love, be everything that you need
I love you more with every breath truly, madly, deeply, do
I will be strong, I will be faithful 'cause I'm counting on
A new beginning
A reason for living
A deeper meaning, yeah

I want to stand with you on a mountain
I want to bathe with you in the sea
I want to lay like this forever
Until the sky falls down on me

And when the stars are shining brightly in the velvet sky
I'll make a wish, send it to Heaven, then make you want to cry
The tears of joy for all the pleasure and the certainty
That we're surrounded by the comfort and protection of ..
The highest power
In lonely hours
The tears devour you

I want to stand with you on a mountain
I want to bathe with you in the sea
I want to lay like this forever
Until the sky falls down on me

Oh can't you see it baby?
You don't have to close your eyes, 'cause it's standing right before you
All that you need will surely come

I'll be your dream, I'll be your wish, I'll be your fantasy
I'll be your hope, I'll be your love, be everything that you need
I'll love you more with every breath truly, madly, deeply, do

I want to stand with you on a mountain
I want to bathe with you in the sea
I want to lay like this forever
Until the sky falls down on me

I want to stand with you on a mountain
I want to bathe with you in the sea
I want to lay like this forever
Until the sky falls down on me

I want to stand with you on a mountain
I want to bathe with you in the sea
I want to lay like this forever
Until the sky falls down on me


Truly Madly Deeply - Savage Garden

What a wonderful world

Je vous préviens, ce post sera d'une bonne humeur dégoûtante, à la limite de la niaiserie. Dépressifs, passez votre chemin, ma vie est fantastique, et je n'ai pas l'ombre d'un soupçon d'idée noire dans la tête aujourd'hui. Je suis HEUREUX... h-e-u-r-e-u-x. Dur d'y croire à ce point non ? Et bien pourtant, je semble être béni des dieux pour le moment vu le tournant radical qu'est en train de prendre ma trop ennuyeuse existence.

Je ne vous cacherai pas que la soirée d'hier avec mon Amélia n'est pas étrangère à ce surplus de bons sentiments. Quelques heures près d'elle à partager un peu d'intimité ont suffit à me regonfler à bloc pour les travaux titanesques à venir. Mon dieu, c'est si simple le bonheur parfois ! Même s'il m'arrivait parfois de penser que mon corps était étranger à toute forme de caresses, et que mon sens tactile était de loin le moins développé, j'étais quand-même loin de me douter de CA. De purs délices, interminables et doux, à découvrir qu'on pouvait même frôler l'orgasme avec une oreille. Je m'égare pardonnez moi...

Bref, j'ai encore le sourire le plus bête de la terre collé sur mon visage ce matin, et je pense qu'il n'y a pas grand chose qui pourrait l'en décoller. Rajoutez à cela des transferts interminables mais terminés pile-poil sans problème majeur, et quelques bonnes nouvelles d'ordre pécunier pour les mois à venir, et le tableau frôle une perfection que je n'ai jamais cru pouvoir atteindre.

Je me doute que le soufflé va un peu retomber, mais je continuerai de m'émerveiller et de savourer chaque nouvelle découverte avec autant de bonne humeur et de délectation. Je crois que j'ai enfin découvert le véritable sens du mot "vivre".

lundi 27 septembre 2004

Little autumn spleen

Retour au boulot, à la météo pourrie, à la grisaille et aux trucs chiants à faire. Y'en a un paquet cette semaine. Je transfère mes 120 domaines, c'est vraiment d'une lourdeur incommensurable. L'attention de tous les instants doit être là pour éviter la moindre co(q)uille, mais l'ennui et l'action répétifiante est telle qu'elle s'en va pour un rien. La concentration est question de volonté, et je lutte vraiment pour ne pas lâcher prise. C'est une sorte de travail à la chaîne presque virtuel, rien de plus hypnotisant et abrutissant que ce genre de job.

Mon week-end a été d'une mollitude exceptionnelle, je n'ai pas fait grand chose de constructif à part quelques discussions avec mon Amélia préférée. Elle me manque, heureusement qu'on doit se voir demain. J'ai envie qu'on s'évade et qu'on profite un peu de notre chance, au lieu de subir ce quotidien qui me mine un peu. Je continue l'élaboration de plans machiavéliques pour une petite escapade à venir, mais chhhhhut, c'est un secret ;-)

Je me rend compte que je n'ai vraiment rien d'intéressant à raconter. Je vais essayer de ne pas me laisser engloutir par cet automne tristounet, et par mes cauchemards dus à l'angoisse. Hé oui, plus de substances psychotropes depuis quelques jours, les rêves reviennent et c'est pas toujours des plus agréables. Je suppose que quand mon subconscient aura fini de se vider de toutes ces choses refoulées depuis mon retour du paradis, je pourrai enfin faire de jolis rêves.

Je dois finir ces transferts. Je reviens demain.


dimanche 26 septembre 2004

Be aware

Je suis tombé il y a quelque temps sur un chouette site concernant une personnalité un peu hors du commun, que j'apprécie beaucoup pour les paradoxes et les interrogations qu'il provoque. Evidemment, je parle de notre bien aimé Jean-Claude (http://www.jcvandamme.be).

Faut dire qu'il a parfois sérieusement déconné notre JC national. C'est clair qu'on ne peut pas faire autre chose que rire quand on voit ses "morceaux choisis" chez Arthur, ou sa coupe de cheveux dans certains films. Mais moi je l'aime bien (je ne suis pas un fan au sens premier du terme, je ne connais pas les répliques en chinois de ses films comme un de mes amis...), rien que pour l'engouement qu'il provoque.

Et puis même s'il s'exprime comme un enfant de 4 ans quelquefois, il y a certainement de grandes vérités dans ce qu'il raconte. Le coup du "aware" que tout le monde (ou presque) connait, je trouve ça très fort. Etre "aware", c'est ce que je m'efforce de faire tout le temps. Etre à l'écoute des autres, de moi, anticiper les évènements pour pouvoir mieux les affronter. D'ailleurs, sur le site susmentionné, vous trouverez quelques analyses pas très connues du personnage. Y'en a même qui disent qu'il est en avance sur son temps, et qu'on parlera bientôt tous comme lui, pour maximiser l'efficacité de notre manière de communiquer. J'ai peut-être quelques doutes sur ce point, mais j'avoue que j'aime le personnage quand-même.

Pourquoi ? Simplement parce qu'il représente une certaine image idéale de la personne qui accomplit de grandes choses juste par la force de sa volonté et de sa persévérance. Ce type a pris le bateau un jour pour quitter la Belgique, et est parti à la conquête de Hollywood. C'est clair qu'il n'est pas spécialement reconnu par ses pairs, qu'il est loin de pouvoir tout jouer comme De Niro ou Kevin Spacey, mais il a quand-même atteint son but. Il est connu de par le monde, il a influencé le cinéma (c'est notamment grâce à lui que des réalisateurs de Hong-Kong comme John Woo et Tsui Hark ont pu débarquer à L.A.), il est en pleine possession de ses moyens, et il a amassé assez de pognon pour que ses enfants et ses petits enfants aient de quoi vivre. Je veux dire, il l'a fait lui. Combien d'entre nous ont rêvé de trucs comme ça, et passent leur temps à se lamenter, à dépressionner, et à jouer au loto ?

Ce type force le respect, juste pour son immense paire de c... (excusez l'expression, mais à part Bigard, n'importe qui est totalement vulgaire pour arriver à exprimer ce genre de choses sans les pointillées). Il a cristallisé ses rêves, et il les a réalisé, à force de volonté, d'efforts, de coups dans la gueule (au propre comme au figuré). A une époque, le pognon lui a brûlé les doigts, et il a essayé à peu près tout ce qu'on peut se foutre dans le corps pour essayer d'oublier la réalité. Il a fait des erreurs, et les a reconnues. Encore une qualité rare me semble-t-il...

Bref, moi je l'aime bien JC. Il aura toujours des détracteurs, c'est normal. On ne peut pas réussir sa vie et dire autant de choses mal exprimées sans devenir une tête de turc. Mais il est quand-même fantastiquement drôle et paradoxal non ?

C'était ma pensée du jour... va falloir que je me prenne pour un JC les prochains jours avec le boulot qui m'attend... heureusement, j'aurais encore peut-être droit aux douceurs paradisiaques de ma belle... vivement dans quelques jours...

samedi 25 septembre 2004

50 posts plus tard...

Voilà mon cinquantième article. Que de chemin parcouru... d'évolution... je ne sais pas si on peut parler de notoriété, mais plusieurs personnes lisent régulièrement mes mots, et les apprécient. Y'en a même qui impriment pour lire à la maison... je sais, j'ai eu du mal à y croire aussi... je ne pense pas que mes élucubrations textuelles méritent tant d'attention... ça me fait peur aussi un peu parfois... suis-je toujours objectif et impartial, comme tout écrit devrait l'être (à mon sens) ? Je ne le crois pas... un blog est par définition un bout de vie de quelqu'un, donc totalement subjectif, manquant de nuance et de recul...

Il existe des tas de blogs comme le mien, et il en existe des tas de meilleurs, tant d'un point de vue stylistique, que d'un point de vue intellectuel. J'ai pas l'impression d'être à ma place dans la blogosphère, je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que ma vie est relativement différente de celle de la plupart des bloggeurs, même si je retrouve de moi dans certains passages. J'ai aussi parfois l'impression de manquer d'humilité et de discrétion par rapports à certains faits. Je pense que je suis quelqu'un de "gentil", je ne peux pas le nier. J'aime faire le bien, faire preuve de compassion, et aider autrui. Mais ces véritables qualités ne sont-elles pas toutes teintées d'une profonde humilité, normalement ? N'ai-je pas ces qualités, ne sont-elles pas qu'une image que j'essaye de faire passer au travers de ma vie un peu romancée ?

Le doute s'installe. Ce blog n'est pas la vérité, quoi qu'on en dise. C'est n'est qu'un certain point de vue sur certains évènements de ma vie. Je ne dis pas tout (encore heureux !), et j'embellis certains passages d'une certaine verve un peu baroque. Tous ceux qui me connaissent savent que ça me ressemble vraiment, j'en fais toujours un peu trop, je force un peu le trait pour une meilleure compréhension. J'aime être compris, quitte à en faire parfois des tonnes pour m'en assurer. La communication, c'est quelque chose de très important... Ce blog manque de commentaires, j'aimerais des critiques parfois aussi... allez-y, lâchez-vous !

Quoi qu'il en soit, mon soucis permanent de (trop) bien faire et de ne heurter personne commence à se retrouver ici aussi. Maintenant que je me sais lu, je fais probablement un peu trop attention à ne pas trop prendre parti. Si on peut dire que j'ai un défaut, c'est bien celui-là. La peur de décevoir, de faire mal, de blesser ou de choquer sans le vouloir. Mon manque de liberté dans le réel se traduit par de permanentes négociations, ce qui me vaut parfois le titre d'hypocrite. Je le suis quelque part, je n'ai pas de doutes là-dessus. Le fait de dépendre entièrement des autres pour vivre, de devoir demander de l'aide en permanence, ça ne m'aide pas à envoyer chier les gens. Je suis trop prudent, trop prévoyant, peut-être même trop calculateur dirons certains. Je ne m'en cache pas, même ici. Ma vie est une partie compliquée à jouer, j'avais pas des super cartes à la base. Je me débrouille pour toujours garder le meilleur jeu possible, mais j'essaye tant que je peux que cela ne soit au détriment de personne...

L'équilibre est une chose difficile à obtenir. Et encore plus difficile à maintenir dans notre époque plutôt individualiste et consumériste. Plutôt facile d'être pour le partage des richesses et du temps pour ceux qui en ont besoin, quand on a besoin des autres. Pourtant, j'ai un côté libertaire, puisque je suis à mon compte, et que je joue dans la cour des jeunes chefs d'entreprise. Serais-je vraiment un paradoxe complet ?

Encore trop de questions sans réponses... Je n'ai envie que d'une chose, c'est d'être dans ses bras, et continuer à nous découvrir. La route est encore longue jusqu'à l'équilibre avec elle, mais c'est un nouveau projet qui me tiens particulièrement à coeur.

Je retourne à mes introspections solitaires, et vous souhaite le meilleur des week-ends.

jeudi 23 septembre 2004

Rage

Parfois, le comportement de certaines personnes me gâche la vie. Je suis effaré de voir que des gens pareils existent, et s'approprient du bonheur en saccageant la vie de ceux qu'ils croisent. Comment peut-on vivre l'esprit tranquille en sachant que l'on fait du mal aux autres ? Suis-je vraiment trop bon, ou eux trop mauvais ? Quels drames ont-ils du traverser pour devenir aussi ignobles ?

Ce qui me met le plus hors de moi, ce sont les mecs qui croient que tout leur est du, et qui considèrent les filles qui les aiment comme des moins que rien, des objets de plaisir personnel à leur entière disposition. J'ai tellement galèré avant de vivre une histoire simple et belle, alors que mon respect est inconditionnel... Ce genre de type n'a aucun respect, ni pour la fille qui les aime, ni pour eux-même. Ont-ils la moindre idée des dégâts qu'ils causent dans des vies innocentes ? Comment en arrive-t-on à tellement rabaisser l'autre que l'innacceptable devient la normalité, et qu'elles arrivent à encore aimer ça ?

Je n'arrive pas à comprendre ni à accepter ces comportements, vraiment. Des envies de violence m'assaillent, et je me voudrais justicier pour avoir le droit de leur apprendre ce qu'est la souffrance morale qu'ils infligent à longueur de journée. Mais comme toujours, je n'ai aucun droit. Mes seules armes restent la compassion et la patience, qu'il me faut confronter à leur ignoble manque de savoir-être.

Mes envies de changer le monde et de sauver l'humanité entière sont des utopies, je le sais. Mais heureusement, j'ai encore le droit de rêver un peu, et de faire partager mes rêves. Ce n'est pas le cas de tout le monde, malheureusement...


mercredi 22 septembre 2004

Doppelganger

Bonne soirée hier en compagnie de Bridge, Mystic et Le Malin. Pizzas, vin rouge et substances psychotropes à gogo. Chouettes retrouvailles, vivement la prochaine fois.

Je les ai découverts lecteurs assidus de mon petit blog, cela m'a plutôt étonné. C'est bien de savoir qu'on est lu quelque part...

La joie de cette soirée était teintée de mélancolie, et de douces pensées pour elle. Belle discussion de fond avant l'arrivée de mes amis. Elle commence à se livrer doucement, ça fait du bien. Je ne l'ai eu qu'un bref moment au téléphone, le moment était plutôt grave étant donné qu'elle devait revoir Mr Underwood ce jour. Non, ça ne me fait pas spécialement plaisir de la savoir dans ses bras, mais je n'ai d'autre choix que l'acceptation. Mon rôle dans notre jeu doit changer, et je ne dois plus être l'amoureux béat qui compte fleurette innocemment. Les délices amoureux et les papillons dans le ventre ne font pas souvent bon ménage avec la lucidité nécessaire à l'accomplissement de certains changements.

J'aimerais qu'elle s'ouvre à moi, qu'elle me voit plutôt comme un ami fidèle sur qui elle peut compter. A qui elle peut tout dire, sans avoir peur d'avoir mal en retour. Cela peut ne pas changer nos délices sensuels, mais cela n'est en aucun cas une obligation. L'attente a été fort longue avant de m'ouvrir à ce nouveau monde, mais il peut encore un peu attendre...

Le rôle du confident est extrêmement délicat à tenir, surtout lorsqu'il y a peut-être de l'amour à la clé. Mais c'est mon meilleur rôle, il a été maintes fois rôdé et mes prestations ont toujours reçu un accueil plus que favorable. Etrange de penser que pour une fois, c'est moi qui décide de mettre mes sentiments entre parenthèses. Je ne lui demande pas de changer pour moi, je n'aurai pas cette prétention. Et je ne veux pas du droit d'ingérance sur son bonheur, c'est à elle de le construire. Mais elle a besoin d'autre chose que d'un macho poilu qui ne s'intéresse qu'à son cul. Je vais essayer de devenir cette autre chose, en accord avec elle.

Dieu que les jeux amoureux sont compliqués parfois... Mais s'ils étaient trop simples, ils perdraient certainement beaucoup de leur saveur non ?

mardi 21 septembre 2004

Nouvelles du front (suite - part II)

Motivé par mes résultats programmatiques d'hier, et par la charmante voix de Mrs Underwood au téléphone hier soir, je me suis enfin décidé à téléphoner pour faire avancer le schmilblik pour mon déménagement. J'ai obtenu un rdv avec un responsable d'un service d'aide à la vie journalière, qui propose des appartements au centre ville. Je n'arrive toujours pas à bien réaliser ce que je suis en train de faire... je suis assailli par le doute et la joie, la peur et l'excitation. Me mettre en danger à ce point est-il vraiment raisonnable ? Ne rien tenter pour changer ce quotidien minable n'est-il pas encore plus pitoyable ? Je n'ai pas de réponse, juste des questions. Je me retrouve seul face à moi-même, comme rarement. Je me rend compte maintenant que le fait de ne plus être seul ne règle aucun problème, à part celui du manque de tendresse. Je me sens plus fort, c'est vrai, mais cette guerre me semble si improbable... saugrenue parfois... mais tellement essentielle pour devenir l'adulte que j'ai toujours rêvé d'être...

L'éloignement est une arme à double tranchant. Etre loin d'elle me permet de continuer à l'idéaliser, mais fait également naître des interrogations malsaines. Je ne peux pas m'empêcher de penser au pire, surtout dans la situation actuelle. Je m'en veux même de ne pas être aussi serein qu'hier, alors que rien, absolument rien n'a changé depuis. Je ne la verrai probablement pas de la semaine, et je sais qu'elle verra Mr Underwood. Je ne peux rien y faire, je peux juste accepter la situation, et continuer de la rendre heureuse. Ce que je lui apporte, la joie et le bonheur, sont ma seule arme face à cet adversaire virtuel, et jamais un combat n'a été aussi incertain que celui-là. A part peut-être le miens pour ma liberté évidemment.

Je veux retrouver la lumière, et mes certitudes. Je la veux auprès de moi, et je veux qu'il s'éclipse. J'ai peur de devenir un monstre de jalousie, de perdre mes moyens, et ma seule arme. Si je deviens insupportable à cause de ça, elle fuira sans aucun doute. Il me faut non-penser, comme le dernier samouraï que je veux devenir.

La vie est trop incertaine aujourd'hui. Je vais retourner à mon monde fait de vrai et de faux, de si et de tant que, et m'y noyer en attendant de pouvoir la revoir. Je suis enragé, le chien de guerre que j'ai toujours su être. La violence va apparaître, et je gagnerai ces combats, même si je dois y gagner quelques belles estafilades...

lundi 20 septembre 2004

A New Hope

J'aimerais montrer au monde entier le bête sourire collé sur ma figure depuis hier soir. Tous ceux qui me croisent doivent un peu se demander ce qui m'arrive... j'ai atteint de nouvelles frontières en compagnie de Mrs Underwood hier, c'est la raison de ma joie. Je n'avais vraiment jamais imaginé qu'on puisse se sentir si bien, si détendu, si serein. Le nirvana existe, je l'ai entraperçu dans mes yeux qui se reflétaient dans les siens...

Le seul point noir à ce charmant tableau, c'est Y. chez qui j'habite toujours pour un bout de temps. Il va me falloir user de savants stratagèmes pour obtenir un peu d'intimité dans le futur, mais je suis sûr que j'y arriverai... Je déplacerai des montagnes pour elle...

J'entame ma semaine de courses, la productivité semble être au rendez-vous comme prévu. Espérons qu'elle restera bien en place le temps nécessaire à l'achèvement de mes tâches programmatiques complexes.

Je risque d'être moins présent sur ce blog ces prochains jours, je dois m'isoler pour redevenir le Mentat que j'étais. Mon esprit va repasser en mode automatique, et consommer toute cette énergie accumulée depuis peu. Je vais me transformer en extension humaine de la machine, penser comme elle, et créer de grandes choses. Il le faut, pour assurer mon futur (et peut-être le nôtre...).

A nous deux, monde binaire, ta froide et implacable logique ne me fais plus peur ! Je vaincrai !

dimanche 19 septembre 2004

It's fun to stay at the YMCA

Je suis dans l'ouate, la tête complétement en sky. La fête d'hier a été très gaie, et pour cause c'étaient deux garçons qui se mariaient. On se demandait un peu où on allait tomber, et finalement ça ressemblait à une fête de famille comme les autres. Je pense que c'était même beaucoup plus authentique, et qu'ils ne se mariaient pas par convention, comme beaucoup de couples que je connais. Leurs discours étaient très émouvants, teintés d'autodérision et de sincérité. Mon coeur d'artichaut a failli verser une larme, mais je me suis heureusement retenu.

Nous avons donc dégusté un succulent buffet largement arrosé de vin rouge plutôt corsé, ce qui explique l'état désastreux de ma pauvre personne aujourd'hui. Plus les chansons s'enchainaient, plus le contact avec la douce réalité s'estompait, et plus je désirais que Mrs Underwood soit à mes côtés. J'ai envie de la faire découvrir au monde entier cette fille géniale, et qu'elle devienne aussi ma compagne à la ville, et plus seulement dans notre petit monde intime. Mais je suppose qu'il faut du temps pour que chacun trouve sa place, et que tout viendra en son temps.

J'ai fait plein de rêves bizarres toute la nuit, des angoisses de boulot qui se transforment en poursuite haletante, et des rencontres impromptues avec un vieux sage africain. Aucune idée de la signification de tout cela, l'alcool n'a certainement pas aidé à la clarification de mon subsconcient trop imbibé.

Dernier jour de repos avant une semaine d'enfer, avec des courses folles comme je les aime et des deadlines impossibles. La pression revient, ma productivité va suivre. Sans audace, pas de gloire. Je me sens gonflé à bloc pour soulever des montagnes, et j'ai encore droit à un peu de réconfort avant le début des hostilités demain matin.

Pas la peine d'essayer de négocier avec moi, je n'échangerai pas ma vie actuelle. Elle est trop bien. Trop pleine d'imprévu, de douce langueur et de clins d'oeil malicieux faits au destin. A mon tour de me moquer de lui, à présent. Chacun son tour, ça me semble équitable. La roue tourne pour chacun de nous, j'espère juste que l'équilibre presque parfait que la vie m'a apporté restera un peu de temps. Le temps de profiter, d'apprécier, et de savourer cette vie que j'aime tant.

Elle va arriver, je vous laisse... chhuuuut....

samedi 18 septembre 2004

No woman no cry...

Comment narrer mes élucubrations sensuelles sans tomber dans le voyeurisme, l'impudeur et le graveleux ? Comment parler de "nous" sans lui faire peur, sans tout dévoiler ? Pourtant je pense que certains moments sont si exceptionnels qu'ils mériteraient une place de choix au panthéon des moments les plus émouvants de mon existence. Mais je ne peux décemment pas vous en parler. Mon jardin secret est minuscule, et j'aime l'entretenir méticuleusement. Ce qu'il y a entre nous restera notre secret, notre intimité si chèrement acquise. Elle est si fragile parfois... j'aimerais pouvoir la rassurer sur l'avenir et le mal qu'on ne se fera pas. Mais je ne suis pas devin, et je suis aussi démuni qu'elle face aux caprices du temps. Il nous reste juste la foi en nous même, et en notre bonté innée, qui fera sans aucun doute obstacle à toute forme de souffrance réciproque. Qui vivra verra. Et j'ai envie de vivre !

La belle de l'Elu est rentrée hier et lui a fait une surprise, encore des moments émouvants après le départ de Mrs Underwood. Le temps a modifié mon entourage depuis quelques temps, mais je suis heureux d'accueillir toutes ces nouvelles personnes dans mon clan.

Retrouvailles attendues mardi, je me réjouis vraiment de les revoir, même si le bordel qu'ils ont provoqué a été phénoménal. Mais finalement, cela a été un bien pour tout le monde. J'espère juste qu'ils ne m'en veulent pas. Ca serait à refaire, mes choix seraient les mêmes, je n'ai rien à regretter. J'espère juste que maintenant que la sérénité est revenue partout, nous pourrons à nouveau être amis.

Deux mariages ce jour, ça fait beaucoup. Je suis sur mon 31 (mais d'où vient cette expression débile ?), je pars dans quelques minutes; juste le temps d'une clope et d'une dernière part à Yu-Gi-Oh (si vous connaissez encore des jeux plus abêtissants et plus purs produits d'actions marketing que Pokémon et Yu-Gi-Oh, dites-le moi, j'adore ça).

Bonne fin de week-end à tous !

vendredi 17 septembre 2004

Run baby run baby run...

Pas seulement parce que c'est la starac, mais aussi parce que je cours (autrement dit je roule vite) depuis hier...

Repris goût au travail grâce à mon collaborateur, goût au travail bien fait. Celui qui me caractérise, qui me donne envie d'encore m'améliorer.

Course folle jusqu'à ce vendredi soir, mon petit cocon de douceur avec Mrs Underwood, que j'ai attendu avec impatience. Elle m'a donné la rage nécessaire pour y arriver, pour vaincre mes obstacles et avoir ce moment privilégié.

Que la vie peut être douce parfois... les mots me manquent...

Il faut parfois se taire et apprécier le silence, pour profiter du moment et agir en conséquence. Je garde pour moi tout ce bonheur, et vous en ferai profiter dès que les introspections reviendront.

mercredi 15 septembre 2004

Des nouvelles du front...

Avec toutes ces belles choses récentes, j'ai presque failli oublier les préparatifs pour ma guerre. Je me suis tout doucement préparé, pendant ma mise au vert, à l'affrontement. La lecture du vieux livre Indien m'a aidé à cerner les principaux avantages de l'action en tant que discipline de vie. Il y a des choses qu'il faut faire, le fait même d'agir est plus important que les conséquences. Et c'est indéniable, je DOIS me battre pour ma liberté.

Heureusement, j'ai mes aides de camp. Et des soutiens moraux de toute part, aussi. J'ai l'impression d'être à la tête d'une armée, MON armée, et d'enfin pouvoir avancer sereinement.

Une des étapes principales est la connaissance de mes faiblesses. J'ai enfin pris rdv avec un généticien, pour apprendre à connaître ce mal qui me ronge, toutes ses implications et son évolution probable dans le temps. Je sais, c'est un peu stupide de ne jamais l'avoir fait avant, mais Y. a répondu toute seule au pourquoi aucune démarche n'a été faite jusqu'à présent : "Je te préviens tu te débrouilleras tout seul s'il y a plein d'examens à passer, moi je ne saurais pas courrir". Je sais. Moi je ne sais pas marcher, ça m'empêchera pas d'y arriver...

Je ne manquerai pas de vous tenir informé du développement de l'offensive, bien entendu. Ca va être dur. Mais je ne doute pas que ça va aussi être très amusant de secouer tout ce bordel ambiant qui me paralyse depuis si longtemps. L'envie de vivre MA vie n'a jamais été aussi forte je crois. Je n'ai plus peur à présent, je ne suis plus seul. Mon combat n'est plus seulement le miens, je dois aussi réussir pour tous ceux qui me font confiance, et que je déçois depuis si longtemps avec mon satané immobilisme. Il est temps d'agir...

Encore 2 longues journées avant de la retrouver. Là aussi, je suis impatient. Vivement vendredi soir...

mardi 14 septembre 2004

Break it down again

So those are my dreams
And these are my eyes
Stand tall like a man
Head a strong like a horse

When it's all mixed up
Better break it down
In the world of secrets
In the world of sound

It's in the way you're always hiding from the light
See for yourself you have been sitting on a time bomb
No revolution maybe someone somewhere else
Could show you something new about you and your inner song
And all the love and all the love in the world
Won't stop the rain from falling
Waste seeping underground
I want to break it down

Break it down again

So these are my schemes
And these are my plans
Hot tips for the boys
Fresh news from the force

When it's all mixed up
Better break it down
In the world of silence
In the world of sound

" No sleep for dreaming" say the architects of life
Big bouncing babies, bread and butter can I have a slice
They make no mention of the beauty of decay
Blue, yellow, pink umbrella save it for a rainy day
And all the love and all the love in the world
Won't stop the rain from falling
Waste seeping underground
I want to break it down

Horsin' around
Pray to power
Play to the crowd with your big hit sound
And they won't simmer won't simmer, won't simmer down
Play to the crowd
Play to the crowd
Play yeah yeah

It's in the way you're always hiding from the light
Fast off to heaven just like Moses on a motorbike
No revolution maybe someone somewhere else
Could show you something new to help you
With the ups and downs
I want to break it down
Break it down again

Break it down again
No more sleepy dreaming
No more building up
It is time to dissolve
Break it down it again
No more sleepy dreaming


Break it down again - Tears for fears (Orzabal/Griffiths)

Uchronie

Que dire après ces délices ? Difficile de parler et même de penser à autre chose. Il faut que j'arrive à trouver une place à cette nouveauté dans ma vie. Par le passé, ça a toujours posé problème. La fugacité des moments intimes a toujours été telle qu'il s'agissait d'une exception intemporelle, et non de moments planifiés et prévus qui ne s'arrêtaient pas brusquement... mais même là j'ai peur de m'emballer, et de parler d'habitude là où il n'y a eu que deux rencontres. La confiance en soi est une bonne chose, mais son excès est plutôt néfaste. Rien n'est éternel, tout change, surtout les affinités et les sentiments humains. Je ne suis pas à l'abris d'un revers du destin, comme tout un chacun.

Quand je me retourne en arrière et que je vois le chemin parcouru depuis 2 ans, je reste coi. Pourquoi ai-je tant de mal à prendre la vie comme elle vient ? Pourquoi dois-je repenser à ces moments sombres et néfastes alors que je devrais nager dans le bonheur total ? Est-ce la peur ? Le bon sens qui me souffle au creux de l'oreille "arrête de rêver gamin, tu te fais du mal" ? Je n'en sais rien. Je vois juste ma vie avec un peu trop de recul, et je me dis : putain c'est pas normal.

Dans l'absolu, ma vie devrait être une tragédie déprimante. Handicapé moteur sévère, mère inapte, père alcoolique, problèmes relationnels, vie sociale dépendant du bon vouloir de mon entourage. J'aurais même du finir dans un home.

Au lieu de ça, je me retrouve chef d'entreprise, adepte de la compassion à tout va, acharné du goût de vivre, et maintenant quasi aimé.

Trop de décalage entre ce que j'aurais du être, et ce que je suis. Ma vie est une sorte d'uchronie baroque dans laquelle j'ai du mal à trouver ma place. J'espère la trouver complétement un jour, et pouvoir en profiter mon entourage, sans qui je ne serais qu'un légume informe et déprimant.

Me revoici comme mon héros du moment, à essayer de comprendre les méandres de l'existence et la complexité du temps en charmante compagnie. Soyons décadents.



Délicieux présent

Mrs Amelia Underwood est fantastique... nouvelle rencontre, nouveau moment inoubliable de sincérité et de sensualité. Peu à peu, je m'ouvre à un nouveau monde tactile, fait de tendres caresses et de douceur suave. J'ai encore parfois du mal à me rendre compte que c'est bien moi qui vit ces câlins inoubliables, j'ai peur de perdre pied (euh roue) avec la réalité.

Une nouvelle façon d'apprécier la vie, le contact, la réalité et le rêve. Les fantasmes se matérialisent, lentement pour faire durer encore plus le plaisir. J'ai tant de fois rêvé de ces douceurs exquises, de ces étreintes intemporelles, de ces petites attentions complices... Je les découvre différemment, tout en confiance et en subtile lenteur. Le jeu du plaisir physique est bien plus étendu que ce que j'imaginais, ses possibilités sont infinies. Je deviens avide de découverte, gourmand de connaître de nouveaux lieux interdits, inconscient de naïveté. Dans ses bras je redeviens un gosse qui pose des questions stupides mais touchantes, je me découvre bien plus faible que l'Eternel Champion qui se bat sans répit.

Qu'il est bon le repos du guerrier, et comme j'aimerais disposer à jamais de ce hâvre de paix pour me ressourcer, réunir mes forces et clarifier mes idées. Ma vie prend un nouvelle essor, sa trajectoire est une fois de plus infléchie par l'improbable bonheur dont je m'efforce de savourer chaque goutte au goût délicat et savoureux...

dimanche 12 septembre 2004

Berserker

Malgré mon côté légume pacifique et pacifiste, il m'arrive parfois d'avoir des poussées de violence (souvent intérieure). J'ai longtemps été un être tourmenté en proie au désespoir, et les héros auxquels je m'identifiais étaient violents et cyniques. Mon amour de l'Epée Noire vient de là. Ma haine aussi...

Quand on ne peut extérioriser sa haine, sa rancune, sa violence intérieure, il faut trouver des échappatoires. La mienne consistait à m'identifier en Elric, le loup Melnibonéen, et à me prendre pour lui parfois. Je m'imaginais des combats dantesques contre les hordes impies du Chaos, armé de ma grande épée noire, Stormbringer. Elle chantait au combat, hurlait de plaisir, tranchait les membres, fendait les têtes et les corps, et absorbait les âmes de mes ennemis. J'ai retrouvé cette icône de violence dans bien des personnages : Hugh-la-main le tueur et Haplo des Portes de la Mort, Conan le Cimmérien (dans les livres et les films), la Mariée de Kill Bill, et dernièrement notre ami Riddick le Furien (excellent film pop-corn toujours à l'affiche).

Les raisons qui font naître ces envies de violences sont souvent diverses. La plus commune est l'impuissance physique qui m'empêche d'être libre. Les fois où j'ai voulu faire quelque chose et où j'ai du me résigner parce que je ne trouvais aucun volontaire pour partager cette activité, ou simplement assurer l'un ou l'autre trajet sont innombrables. La seconde par ordre d'importance est la jalousie. Je sais c'est pas beau. Mais voir quelqu'un qu'on espérait séduire ou aimer trouver quelqu'un, ou simplement s'amuser sexuellement alors que je n'ai souvent eu que mes frustrations, c'est très difficile. Je me hais pour ressentir ce genre de choses, vraiment. La troisième est l'injustice, qu'elle me frappe moi ou ceux que j'aime. Par exemple l'attitude de Mr Underwood avec Mrs Underwood me révolte au plus haut point. Il a le droit d'abuser, de mal se conduire, d'exagérer, de profiter et de l'avoir pour elle. Si je pouvais l'affronter, je sais que je serais ridiculeusement balayé en 10 secondes. Mais je voudrais tant qu'il arrête de la rendre si malheureuse... mon côté chevalier servant, sans doute...

Ce n'est jamais le bien ou le mal qui triomphe. C'est le plus fort. Vu mon état de légume innofensif, il ne serait pas très malin de provoquer un duel. Pourtant si j'étais sur qu'elle serait heureuse si je gagnais, je le ferais sans l'ombre d'une hésitation. Rêvons un peu...

Je vais continuer à imaginer cette lutte titanesque pour l'amour de ma belle, armé de ma grande lame d'obsidienne. Pour une fois, j'ai vraiment envie de me battre. Elle en vaut la peine, non ?

samedi 11 septembre 2004

Electrostaticité

Dieu que c'était bon. Notre rencontre a été plus belle que dans mes rêves, tout ce que je voulais était là, dans mes bras. Elle. Du calme, restons sereins, profitons de ce nouveau bonheur, et vivons le moment présent...

Promenade au nouveau centre commercial de la galerie Saint Lambert avec M. cet après-midi. Foule immense, badauds flâneurs, moutons consommateurs. J'ai juste craqué pour l'intégrale de Matrix, efficace et pas cher.

La fin de l'après-midi a été marquée par un orage démentiel, comme si toute la chaleur accumulée ces derniers jours avaient provoqué une grosse crise de larmes au ciel. J'ai vu ça comme des larmes de joie, un chagrin libérateur de toutes ces tensions et espoirs engrangés ces derniers temps pour moi. Je ne suis plus seul, j'ai du mal à réaliser, je veux continuer ce rêve, c'est trop génial !

En même temps, c'est un anniversaire plutôt triste aujourd'hui. L'anniversaire de la folie humaine, du terrorisme aveugle, de la peine et du chagrin, du courage et de l'abnégation. Je ne suis pas pro-américain, loin de là, même si je suis consommateur de beaucoup de leur culture comme la plupart des gens. Je m'en fous de leurs histoires de patrie, de liberté de la nation, et de peur omniprésente. Je pense juste à ces gens qui allaient bosser et qui ne sont jamais rentré chez eux, pour des motifs dont ils n'ont certainement jamais eu conscience. Ils sont morts sans savoir pourquoi on voulait leur mort, et sans savoir qu'ils ont été victimes des effets pervers d'un système ultralibéraliste mal géré. Mais au fond, avons nous parfois de bonnes raisons de mourrir ?

La peine de millions de gens face à ma petite joie égoïste, j'ai presque l'air ridicule. Mais si tout le monde avait sa Mrs Amelia Underwood, les hommes passeraient peut-être moins de temps à se battre pour le pouvoir, non ?

Merci, Mrs Amelia Underwood, de faire de moi quelqu'un de meilleur à ce point...

vendredi 10 septembre 2004

Nouveau commencement ?

Un commencement est un moment très délicat...

Princesse Irulan, Dune - Frank Herbert & David Lynch

Je l'ai convaincue ou elle m'a convaincu. Je ne sais pas très bien lequel des deux a craqué le premier, mais ça y est. Je vais enfin faire la connaissance de Mrs Amelia Underwood dans le vrai monde. Je mets beaucoup d'espoir dans ce moment, peut-être trop...

Seul l'avenir me dira si j'ai raison d'y croire ou non. J'ai juste envie de le vivre, cet avenir.

Heal the world

Parfois je me demande si je n'exagère pas un peu. Suis-je bien réaliste ? Est-ce vraiment raisonnable de vouloir aider tous ces gens ? Suis-je vraiment la personne la plus indiquée pour aider les autres, alors que j'ai déjà moi-même tant de problèmes sans solution ?

La fin de journée d'hier a été un peu "S.O.S. j'écoute". Je ne rentrerai pas dans les détails de chaque histoire, parce que le but de ce journal est égoïstement de parler de moi, mais je me dis que peut-être certains lecteurs sont curieux de connaître mes tribulations.

Donc E. a le moral dans les chaussettes, parce que sa dernière chance à l'hosto est épuisée aux 2/3 et que rien ne va comme elle l'espérait. M. et D. ont leurs problèmes de coeur bien particuliers, et une oreille attentive est toujours un bon remède. L'aimée de l'Elu est loin, et l'essai d'interconnexion par webcam nous a pris beaucoup de temps pour peu de résultats, et nous a valu un coucher fort tardif. Et Mrs Underwood a du mal à quitter Mr Underwood, même si c'est un con fini.

Les problèmes du monde sont les miens. Je me dois d'être là, c'est mon rôle. Mon utilité est là, bien vivante, dans l'existence de tous mes amis. Je vis un peu ma vie par procuration dans la leur, observateur attentif, neutre et aussi objectif que possible. Je ne suis pas Mère Thérésa, l'Abbé Pierre ou le Dalaï Lama. Je suis juste moi, S., petit informaticien à roulettes, perdu dans ce monde de dingues. Je n'ai d'autre mérite que celui de survivre, et de vouloir que d'autres m'accompagnent dans mes errances.

Je me dis que peut-être je ne devrais pas parler de tout ça. La véritable compassion s'accompagne de beaucoup de pudeur, et fanfaronner ce qu'on fait pour aider les autres peur sembler un peu trop intéressé. Je voulais juste relancer mon message d'espoir, et dire qu'avoir ses propres problèmes n'empêche jamais de filer un coup de main quand on le peut. Chacun d'entre nous peut décider de faire quelque chose de sa vie, et de participer au bonheur de chacun. Mes utopies peuvent sembler ridicules parfois, mais je ne fais pas tout ça que par idéal. Je le fais aussi parce qu'avec le temps, j'ai découvert que le meilleur moyen d'être heureux, c'est de donner sans compter...

jeudi 9 septembre 2004

Tranquille...

La journée d'aujourd'hui a été calme, très calme, trop calme. J'ai toujours autant de mal à trouver de la motivation dans mon boulot...

Hier soir je suis passé chez mon père, F. Les relations avec lui ont longtemps été tendues. Il n'a jamais supporté mon handicap, et il a sombré dans ce que certains appelleraient de l'alcoolisme social. Il ne rentrait plus à la maison, et à quitté ma mère il y a plus de 15 ans. Mais il ne l'a jamais assumé non plus, et rentrait tôt le matin avant mon réveil, et faisait semblant de rentrer après mon coucher. Les disputes entre mes parents étaient tellement violentes que petit, j'allais passer le week-end chez ma grand-mère, à quelques maisons de là. Ma haine et ma peur de la violence doivent venir de là...

Il y a 3 ans, mon père a fait une trombose qui a failli le laisser totalement hémiplégique. Maintenant il a récupéré, mais un de ses bras est "mort", et il marche avec une canne. Et étrangement, nous sommes redevenus bons amis. Il a enfin compris ce qu'était le handicap je crois, et qu'on pouvait vivre avec sans le cacher comme une maladie honteuse. Il est devenu cool mon père. Voix très grave, grimaces et expressions wallonnes à gogo. C'est de lui que me vient le goût de l'injure en wallon, la langue la plus fleurie et poétique du monde pour se sortir les tripes et faire mourir l'adversaire de honte (ou de rire).

Mon ami P. est venu me rechercher avec sa vieille fiat 126, un ancètre qui a plus de 30 ans. Chouette ballade pour le retour, entre les cahots de la route et les effluves de mon pousse-café (un délicieux Amaretto comme je les aime...). Au retour un message de Mrs Underwood m'attendait, j'en ai vraiment été heureux. Très heureux.

La fin de soirée a été relativement classique, entre les pokémons et les cigarettes qui font rire. Détente, quoi.

Ma vie a un je ne sais quoi de farniente pour l'instant, elle sent bon la joie de vivre et la douce chaleur d'un été indien. Difficile de s'emporter, de s'exciter et de s'énerver. Juste profiter de chaque moment intéressant, chaque instant partagé avec ma bien aimée virtuelle (pour plus très longtemps j'espère), chaque fou-rire, chaque petit plaisir qui peut sembler si insignifiant, mais qui embellit ma triste existence...

Mon amie blogueuse va arriver pour une soirée post-vacances et gravage de musique illégale. Espérons qu'on n'ira pas dormir à l'aube, j'ai pas envie de ruiner ma nonchalence par de la fatigue excessive...

mercredi 8 septembre 2004

Course Folle

J'ai de plus en plus l'impression que j'ai rêvé ces vacances. A peine une semaine que j'étais encore dans l'avion au-dessus de la méditerranée, j'ai du mal à y croire. A peine rentré, tout ce que j'avais laissé derrière moi m'a ratrappé violemment. La routine. Celle qui vous fait faire les choses automatiquement. Il m'arrive parfois de me réveiller au bureau. Et de me demander ce que je fous là. Ah oui c'est vrai je me suis fait réveiller par Y. il y a deux heures, je me suis lavé, j'ai parlé avec ma kiné pendant que je faisais machinalement les mêmes exercices qu'il y a 15 ans, j'ai du subir radio nostalgie dans la bagnole de mon chauffeur qui empeste le cigarillo et la sueur rance, et j'ai fait de grands sourires en arrivant au boulot. Après ça j'ai fumé mes deux clopes-réveil en lisant mes mails, et les actualités sur Slashdot et Google. Et me voilà. Mais qu'est-ce que je fous là bordel ?

Se retourner et regarder derrière soi, c'est flippant. Ces serveurs qu'il faut gérer, qui ne doivent jamais tomber en panne. 117 entrées DNS, plus de 200 mailbox, plus de 100 sites web dispo 24h/24, 7j/7. Un serveur à Bruxelles, et un à Québec. Je ne qualifierai pas celui de Liège de serveur, si mon collaborateur voyait ce PC qui a plus de 5 ans, reconvertit en dernière minute en serveur DNS et mail, il ferait un infar.

Je hais l'administration système. C'est un boulot pour les informaticiens fonctionnaires. Je suis trop créatif pour pouvoir minutieusement installer des nouvelles versions patchées qui comblent les failles. J'ai peur des fausses manoeuvres. Etre administrateur sur Unix, c'est être Dieu. J'ai pas envie d'être Dieu, trop de gens comptent sur lui, et la moindre connerie a des effets dévastateurs.

Je préfère tranquillement programmer, concevoir, coder et débugger mes applications à moi, faire de la programmation minimaliste comme je l'aime.

Les angoisses remontent. Et si un pirate trouvait une faille, et foutait tout mes beaux systèmes en l'air ? Je hais ces petits cons qui ont rien d'autre à foutre que détruire le travail des honnêtes travailleurs, rien que pour l'exploit technique. Je n'ai pas envie de me mesurer à eux, c'est comme jouer à qui pisse le plus loin ou mesurer sa bite pour savoir qui a la plus grande. J'en ai une petite, et je baise pas, t'es content? Fous moi la paix et va faire chier un abruti qui idolâtre Bill Gates et qui passe son temps à installer des Services Pack, lui il aime vivre dangereusement.
J'en ai parfois marre d'être bon dans mon métier. On vous aime, on vous estime, on compte sur vous, vous n'avez jamais laissé un client dans la merde, vous êtes génial. Arriver à donner ce niveau de service à 2 (un technicien-programmeur-analyste-débugueur-designer-sysadmin-dbamin, c'est moi, et un technico-commercial-vendeur-projectmanager-publicrelation c'est lui), ça tient presque du miracle. Il faut que les sous rentrent, qu'on puisse engager des gens pour déléguer, et faire ce qu'on fait de mieux : élaborer des solutions intelligentes. Je suis parfois mégalo, mais j'ai toujours eu l'objectif d'être assez riche à 35 ans que pour arrêter de travailler pour vivre. Inlassablement, les efforts se multipliant, mon chiffre d'affaire double chaque année depuis 4 ans. Mais j'arrive à saturation, il va falloir trouver une solution intelligente pour MOI.

En dehors de tous ces facteurs de stress, je dois aussi gérer mon handicap, mes amis, une partie de leurs problèmes, mes amours, ma mère sociopathe, mes problèmes de déplacement, ma compta, ma paperasse pour se faire rembourser les exhorbitants frais de déplacement, et ma solitude affective. J'ai parfois peur de me planter, c'est un peu trop. Les vacances m'ont fait beaucoup de bien, je ne le nie pas. Mais avoir quelqu'un avec qui se délasser, voir de belles choses, se payer des fous rires et faire l'amour, j'avoue que ça m'aiderait sûrement un peu plus au quotidien.

Je ne devrais pas me plaindre autant. Certains paieraient pour avoir ma chance, mes capacités. L'histoire sans fin de ma vie continue...

Vous êtes là, Mrs Amelia Underwood ?

mardi 7 septembre 2004

Brontoflor le Pokémon

Soirée comme je les aime. Des amis, un bon jeu vidéo (Pokémon Colosseum sur Gamecube), des joints qui tournent, un petit creux fin de soirée pour dévaliser le frigo, et surtout un moment très agréable au téléphone avec Mrs Underwood. Rafales de SMS, difficile de se laisser. L'impatience me gagne je crois, je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou m'en attrister.

Je n'ai pas envie de retomber dans mes précédents travers, m'emballer, y croire plus que tout au monde et l'adorer comme la déesse qui me donne tout. Il me faut relativiser, prendre la vie et ce bonheur comme ils viennent, et lui donner le plus possible pour la rendre heureuse. Comment faire pour ne pas échouer ? Je me met une pression terrible là. Je dois oublier les enjeux, la liberté au bout du chemin, la tendresse qui me manque plus que tout, les rêves insensés que j'ai envie de vivre avec elle. Je dois arriver à rester calme, tout simplement moi.

J'ai longtemps cru que le bonheur amoureux ne serait pas pour moi. J'ai longtemps cru que mon physique quelque peu infâme, ma trop longue solitude, mon handicap et mes frustrations de tout ordre resteraient à jamais des freins qui m'empêcheraient d'avancer. Par chance (par miracle ?), un jour tout s'est débloqué. Une fille m'a fait comprendre que ma différence pourrait un jour ne pas être un obstacle pour la bonne personne, même si c'en était un pour elle. Plein d'espoir, j'ai fait plusieurs rencontres, beaucoup se soldant par : je préfère ne pas briser notre amitié par une histoire d'amour, restons amis, tu m'en veux pas hein ?

Comment leur en vouloir, à ces gentilles filles qui prenaient déjà le temps de me rencontrer, de parler avec moi, de s'intéresser un peu à moi ? Je ne peux en vouloir à personne de ne pas vouloir de ma vie si différente, de ces problèmes si particuliers qui font peur.

Toutefois, il m'est arrivé de rencontrer des volontaires (téméraires ? inconscientes ?) prêtes à me faire avancer sur la voie de l'apprentissage, m'apprendre un peu de tendresse et d'intimité. Mais je n'étais pas prêt, j'étais fragile, trop impliqué dans la réussite de ce qu'on ne peut pas réussir si on se prend trop la tête. Ces expériences, même si elles furent bien trop fugaces à mon goût, m'ont beaucoup appris sur la véritable nature de ce que je recherchais depuis si longtemps. Elles m'ont donné l'envie de partager encore plus, de continuer à découvrir le plaisir, la douceur et la tendresse.

Je ne sais pas si je suis prêt à présent. Peut-être ne l'est-on jamais. On dit parfois que l'amour est radicalement différent à chaque histoire. Certains se disent blasés aussi. J'avoue mon ignorance. Je ne sais pas si Mrs Underwood deviendra réelle, et si elle m'apportera ce que j'ai rêvé, ou juste une infime partie de mon rêve. Mais je le souhaite de tout mon coeur, c'est ma seule certitude.

lundi 6 septembre 2004

Pourquoi tant de haine ?

En opposant la haine à la haine, on ne fait que la répandre, en surface comme en profondeur
Gandhi
Parfois j'aimerais avoir des réponses. J'aimerais ne pas devoir poser ce genre question. Comment en est-on arrivé là ? Comment des hommes peuvent-ils tuer des enfants ? Pourquoi les prendre en otage ? Pourquoi réagir avec violence et faire plus de 300 morts, alors que la discussion et la négociation peuvent TOUT solutionner ? Pourquoi affaiblir des peuples pour vivre dans une opulence décadente ? Pourquoi mettre dans la tête des gosses que l'autre est le mauvais, et qu'il est responsable du malheur de sa vie ? Pourquoi utiliser la religion pour acquérir un pouvoir factice et cruel ? Pourquoi ignorer toute forme de respect, d'intelligence et d'humanité ?
Ma vie est pas moche pour le moment. Elle va même plutôt bien. Mais les atrocités dont l'être humain est capable continuent de me stupéfier. J'aimerais tellement que les gens comprennent qu'on est plus heureux en faisant le bien et en partageant qu'en amassant une richesse inutile, totalement ridicule de monstruosité. Il existe des hommes si riches qu'ils payent des gens pour gérer leur fortune, et qui meurent de l'excès d'opulence. Et il en existe d'autres qui n'ont pas de quoi manger, et qui en meurent aussi. N'y a-t-il vraiment aucun moyen de trouver un équilibre entre les extrêmes ? Sommes nous vraiment obligés d'être victimes de nos besoins effrénés à ce point ?
Si ma vie est heureuse, je reste triste pour le monde. J'aimerais qu'il apprenne le bonheur aussi vite que moi. Il n'est fait que de petites choses simples, qui empêchent la colère, la haine et la frustration de s'installer. C'est facile d'être heureux !
Mon blog continue de se répandre, comme une rumeur. Un peu plus de visites chaque jour. Un peu plus de personnes au courant, aussi. Je les préviens une à une, calmement, en faisant une espèce de coming out cérémoniel. Peut-il vraiment servir à quelque chose ? Vais-je devenir utile ? Le but de ma souffrance était-elle de partager mon combat afin de rendre l'espoir ? Est-ce que je deviens totalement mégalo ? M'aime-t-elle ?
Trop de questions sans réponse aujourd'hui. Reprenons le travail, c'est plus raisonnable...

dimanche 5 septembre 2004

Virtuelle Impatience

Le temps est un rêve - ou un cauchemar - dont on ne s'éveille jamais. Nous qui y voyageons, nous somme des rêveurs à qui, de temps à autre, il nous arrive de vivre une expérience commune. Préserver notre identité, continuer à croire dans une certaine mesure, que notre vie a un sens, c'est tout ce que nous pouvons espérer...


Mrs Una Persson in La fin de tous les champs - M.Moorcock
La soirée d'hier fut délicieusement exquise, je me suis pris au jeu. J'étais Jherek Carnelian, le dandy décadent de la Fin des Temps, et elle Mrs Amelia Underwood, qui lui apprend la vertu et le sentiment amoureux. Nous avons beaucoup discuté du présent, de l'avenir, nous avons été ému, nous avons ri, beaucoup, nous avons écouté de la musique, et partagé de belles choses. J'aime passer du temps avec elle, elle me fait tant de bien. Je préfère ne pas trop songer à l'avenir, et profiter de chaque moment en sa compagnie, même si tout ceci n'est que virtuel (à part le téléphone) pour l'instant. Qui vivra verra, et je n'ai pas envie de prise de tête pour le moment.
Demain c'est un nouveau départ. Suis plein de motivation pour tout ce que j'ai à faire. Je pense aussi à mon amie E. qui rentre à l'hopital pour une tentative de la dernière chance. Chaque grande joie est contrebalancée par une chose un peu moins gaie, un facteur d'inquiétude. Je me sens maintenant apte à jongler avec tout ça, et à faire face à mon destin.
Merci Mrs Amelia Underwood...

jeudi 2 septembre 2004

Backdraft

J'aurais aimé utiliser une prose dithyrambique pour décrire mes superbes vacances. Parler de ces moments magiques, idylliques, presque extatiques de calme et d'apaisement. Des images dignes des plus beaux mirages sahariens, faites de palmiers, de roses des sables, de dromadaires et de plages turquoises. Des fous rires incroyables, des délires incompréhensibles, des souvenirs uniques. Des sensations nouvelles, au décollage, à l'atterrissage, en plongée sous l'eau, perdu dans l'atmosphère moite des souks une après midi arrosée au thé à la menthe...

Malheureusement, les meilleures choses ont une fin, l'idylle a pris fin brusquement, et ma réalité virtuelle a bien repris le dessus en 24h. Trop de choses, trop vite. Mal au ventre, au coeur, au coups de soleil. Envie de continuer à vivre cette vie éphémère, plutôt que ma vie délétère.

Je ne suis plus un viandard, pourtant j'aimais ça. Est-ce qu'un jour ma vie sera aussi réelle que ce mirage qui m'a rendu heureux une petite semaine ?

L'envie de continuer (ou commencer ?) à vivre me tenaille, les conseils du petit bonhomme en rouge et jaune me semblent bien loin à présent. Le besoin de chaleur humaine, de me sentir aimé, apprécié, dorlotté, cajolé refait surface. Ma sérénité a disparu, il ne reste qu'un apaisement factice, fruit d'années de self-control intensif.

J'entend le bruit de la bataille au loin. Je vais devoir y prendre part, et si possible la gagner. Et ça me fait peur. Il me faut une armure et une arme, si je ne veux pas périr dès la première mêlée.

Dieux inconstants, faites de moi ce que vous voudrez, comme toujours, mais dépêchez vous, que tout ceci se règle rapidement. Je suis las de toute cette violence inutile parfois...

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...