vendredi 10 septembre 2004

Heal the world

Parfois je me demande si je n'exagère pas un peu. Suis-je bien réaliste ? Est-ce vraiment raisonnable de vouloir aider tous ces gens ? Suis-je vraiment la personne la plus indiquée pour aider les autres, alors que j'ai déjà moi-même tant de problèmes sans solution ?

La fin de journée d'hier a été un peu "S.O.S. j'écoute". Je ne rentrerai pas dans les détails de chaque histoire, parce que le but de ce journal est égoïstement de parler de moi, mais je me dis que peut-être certains lecteurs sont curieux de connaître mes tribulations.

Donc E. a le moral dans les chaussettes, parce que sa dernière chance à l'hosto est épuisée aux 2/3 et que rien ne va comme elle l'espérait. M. et D. ont leurs problèmes de coeur bien particuliers, et une oreille attentive est toujours un bon remède. L'aimée de l'Elu est loin, et l'essai d'interconnexion par webcam nous a pris beaucoup de temps pour peu de résultats, et nous a valu un coucher fort tardif. Et Mrs Underwood a du mal à quitter Mr Underwood, même si c'est un con fini.

Les problèmes du monde sont les miens. Je me dois d'être là, c'est mon rôle. Mon utilité est là, bien vivante, dans l'existence de tous mes amis. Je vis un peu ma vie par procuration dans la leur, observateur attentif, neutre et aussi objectif que possible. Je ne suis pas Mère Thérésa, l'Abbé Pierre ou le Dalaï Lama. Je suis juste moi, S., petit informaticien à roulettes, perdu dans ce monde de dingues. Je n'ai d'autre mérite que celui de survivre, et de vouloir que d'autres m'accompagnent dans mes errances.

Je me dis que peut-être je ne devrais pas parler de tout ça. La véritable compassion s'accompagne de beaucoup de pudeur, et fanfaronner ce qu'on fait pour aider les autres peur sembler un peu trop intéressé. Je voulais juste relancer mon message d'espoir, et dire qu'avoir ses propres problèmes n'empêche jamais de filer un coup de main quand on le peut. Chacun d'entre nous peut décider de faire quelque chose de sa vie, et de participer au bonheur de chacun. Mes utopies peuvent sembler ridicules parfois, mais je ne fais pas tout ça que par idéal. Je le fais aussi parce qu'avec le temps, j'ai découvert que le meilleur moyen d'être heureux, c'est de donner sans compter...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

et nous!....keskon a comme chance de t'avoir :-)
Ne change pas !

Space Oddity

This is Major Tom to ground control I’ve left forevermore And I’m floating in most peculiar way And the stars look very different today  ...